Un premier pas en endurance avant 2017 ?
Ce n’est pas un secret: ça cogite beaucoup du côté de WRT pour l’instant concernant l’avenir avec en toile de fond le traditionnel débat sur la Balance of Performance dans l’univers du GT3…
Dans d’autres catégories, les teams et les ingénieurs se cassent beaucoup moins la tête grâce à un règlement univoque et clair. Et où la tâche des rédacteurs des règlements est aussi beaucoup plus aisée, reconnaissons-le.
Dans deux semaines, l’équipe WRT de Vincent Vosse fera ses débuts dans la catégorie LM P2 en alignant une Ligier JS P2 à moteur Judd à l’occasion des 4 Heures de Spa, la manche belge de l’European Le Mans Series.
« Ce n’est un secret pour personne que, depuis quelques années déjà, nous jetons un œil attentif sur le développement du proto et plus particulièrement la catégorie LMP2 mise à l’honneur en European Le Mans Series, » confie Vincent Vosse, CEO de WRT. « Avec l’efficacité d’Onroak Automotive, nous avons eu l’occasion de ficeler un sympathique projet. Une première expérience « à la maison » dont nous espérons profiter pour démontrer notre savoir-faire tant au niveau technique que sur le plan de la stratégie puisque la voiture sera managée par Pierre Dieudonné. Cela nous ouvre également quelques belles nouvelles pistes pour l’avenir.»
Pilote WRT et Audi Sport, Laurens Vanthoor n’a jamais caché non plus sa soif de briller au volant de prototypes en endurance. Et très logiquement, Laurens sera l’un des pilotes de cette LM P2. Il aura pour équipier son frère Dries et Will Stevens, un pilote qui connaît bien le LM P2.
« C’est évidemment une bonne surprise, » s’exclame Laurens. « Je connais bien la Ligier JS P2. Je n’ai certes encore jamais roulé avec le moteur Judd, mais on me dit que c’est le meilleur pour ce type de courses d’endurance. Mon premier test en LMP2 avec la Ligier en 2015 avait eu lieu à Francorchamps justement. Et j’avais adoré ! Il est toujours très chouette de rouler sur un circuit comme Spa avec une voiture qui a beaucoup d’appui aérodynamique. Cela représente un plus gros challenge qu’en GT. Avec WRT, mon ingénieur de la R8, Pierre Dieudonné, Will et mon frère bien sûr qui sera un des meilleurs Silver, tout cela en Belgique sur un tracé que je connais par cœur, cela fait une belle histoire à raconter. »
Avec un objectif sportif tout de même ? « Bien sûr ! On ne veut se mettre aucune pression pour ce « one shot », mais vous savez bien que Vincent Vosse veut toujours gagner (rire). Je n’ai pas encore bien regardé le plateau, mais même si l’équipe découvrira la Ligier sur place, je suis confiant qu’on peut au minimum viser le podium. »
Après, l’heure sera venue de faire des choix pour 2017. L’agenda de WRT n’est pas non plus indéfiniment extensible avec le TCR (Benelux et International) et les Blancpain Series, en endurance comme en sprint. Sans parler du Trophée Andros, histoire d’occuper l’équipe pendant l’hiver, et la VW Fun Cup, histoire de faire tourner encore un peu plus la boutique…