Le pilote de la Skoda Fabia WRC jouait les avants-postes avant de se retirer
Benoit Allart se montrait à son avantage avant d’être trahi par sa mécanique à Béthune (N. Pillisser)
Stoppés dans leur élan par un bris de collecteur d’échappement alors qu’ils pointaient aux avant-postes du Rallye Le Béthunois, Benoît Allart et Théo Surson n’en reviennent pas moins avec de nombreux souvenirs de leur première expérience à l’étranger. De quoi leur donner des idées pour le futur…
Après un mois d’août placé sous le signe de la joie grâce à une victoire au Rallye de la Famenne suivie par son mariage avec Caroline, Benoît Allart a, à l’instar de nombreux étudiants, effectué sa rentrée en ce début septembre. Une rentrée synonyme de découverte, puisqu’en compagnie de son fidèle copilote, Théo Surson, « Fastben » prenait pour la première fois de sa carrière la direction d’un rallye… français !
Situé à un jet de pierre de la frontière avec la Belgique, le Rallye Le Béthunois est également l’épreuve la plus proche des quartiers généraux d’Opale Motorhomes, principal partenaire de l’équipage : « l’ancien propriétaire de notre Skoda Fabia WRC, l’Anglais Andrew Fenwick, est un habitué de la région. Il nous a maintes fois vanté les mérites de cette épreuve », explique Benoît. « Comme nous voulions également faire plaisir à notre sponsor en évoluant près de chez lui, c’était l’occasion rêvée d’aller nous faire notre propre idée sur place. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous n’avons pas été déçus ! »
Pourtant, d’un point de vue strictement sportif, l’aventure s’est révélée particulièrement courte et frustrante : « effectivement, cela n’aura duré que trois petites spéciales », souffle le pilote marchois. « Mais qu’est-ce que ce fut bon ! Malgré le fait que nous débarquions dans l’inconnu, et ce, face à de redoutables adversaires, nous nous sommes d’emblée retrouvés à nous battre pour la première place ! ». Hélas, vers la moitié de la troisième spéciale, l’équipage devait vite déchanter : « Le collecteur d’échappement a cassé net et nous n’avions pas la pièce de rechange sur place. De toute façon, son remplacement nécessite de déposer le moteur de la Fabia. Autant dire que notre course se serait, quoi qu’il arrive, arrêtée là… »
Une fin de course certes précoce mais qui n’était pas de nature à miner le moral des troupes ! « Malgré notre abandon, je retiendrai que nous faisions jeu égal, à quatre petites secondes près, avec David Salanon. Avec 7 victoires en Championnat de France Asphalte à son actif, dont encore deux acquises cette saison, ce pilote est loin d’être le premier venu. À Béthune, il disposait en outre d’une Ford Fiesta WRC six ans plus jeune que notre vaillante Skoda… Au moment de jeter le gant, nous devancions même Laurent Bayard, véritable référence des rallyes du nord de la France, de plus d’une seconde au kilomètre ! »
De quoi donner à Benoît l’envie de remettre le couvert à l’avenir : « histoire de ne pas rester sur une défaite, je pense que nous reviendrons un jour faire un rallye en France », sourit-il. « Cela faisait très longtemps que nous n’avions pas roulé dans une telle ambiance. Vendredi soir, sur la magnifique place de Béthune, toutes les voitures, de la WRC à la N1, étaient rassemblées sans exception devant un large public. Une vraie communion ! Là-bas, aucun type d’auto n’est snobé et tout le monde s’en porte bien malgré tout… »
Des images que Benoît n’est en tout cas pas prêt d’oublier et qui n’auraient pu se produire sans l’aide de plusieurs personnes : « J’aimerais une fois encore remercier toute l’équipe organisatrice du Béthunois qui nous a accueillis à bras ouverts. Un grand merci aussi à Hélène Flament, représentante d’Opale Motorhomes, qui est venue nous soutenir en personne sur le terrain. Bien sûr, je n’oublie pas non plus tous nos fidèles supporters. À ceux-là, je leur fixe d’ores et déjà rendez-vous au prochain Rallye du Condroz, lors duquel nous espérons décrocher un bon résultat avant d’étudier différentes options en vue de 2017… »
