Décès d’un spectateur et plusieurs autres blessés
Considéré depuis plusieurs années comme une des plus belles fêtes du rallye d’hier et d’aujourd’hui, le Rally Legend a été endeuillé ce matin. L’épreuve a immédiatement été stoppée définitivement.
Quatre étapes spéciales étaient au programme ce dimanche. Dans la deuxième, la Renault Clio Maxi d’Enrico Bonaso a raté un freinage, heurtant un ballot de paille derrière lequel se trouvait plusieurs spectateurs. Sous le choc, l’un d’entre eux est décédé sur le coup, alors que plusieurs autres ont dû être transportés d’urgence vers les hôpitaux de la région.
Déjà tout relatif, l’aspect sportif de l’épreuve passe évidement désormais au second plan. Mieux préparés, ou tout simplement plus motivés à soigner leurs chronos, les locaux ont dominé l’épreuve en remportant tous les classements. Ainsi, en “Historic” (véhicules antérieurs à 1986), Salvatore Riolo a imposé son Audi Quattro, imité par Luigi Battistolli dans le classement “Myth” (véhicules de 1987 à 1996). Ancien animateur des championnats italiens dans les années ’70 et ’80, celui que les transalpins surnomment “Lucky” a fait triompher sa Lancia Delta 16v Gr.A devant la voiture sœur de son compatriote “Pedro” (déjà vu chez nous à Ypres) et la Subaru Impreza 555 d’Andrea Navarra. Trahis par leurs mécaniques (Alister McRae, Juha Kankkunen et Gustavo Trelles) ou tout simplement pas dans le coup (Armin Schwarz) les légendes ont donc trébuché les unes après les autres.
Scénario identique en “WRC/Kit-Car” (véhicules de 1997 à 2006) ou Luca Pedersoli (déjà vu lui aussi à Ypres dans le passé) a étrangement imposé une Citroën C4 WRC qui n’avait rien à faire là puisque seulement homologuée en 2007. Ce qui explique d’ailleurs pourquoi les voitures plus modernes comme celles de Marcus Gronholm (VW Polo-R WRC) ou Hayden Paddon (Hyundai i20 WRC ’15) évoluaient, par exemple, en “Démo” ou en ouvreur. Finalement battu par le Tchèque Stepan Vojtech, dans le duel opposant les Peugeot 206 WRC pour la place de dauphin, le Canadien Philippe Olczyk (roulant sous licence belge) grimpe donc sur la dernière marche du podium, bien épaulé par notre compatriote Eric De Bolle. Occupant la tête de la course lors des 3 premières spéciales l’équipage pouvait regrettait la trentaine de secondes perdues suite à une touchette dans la dernière étape du vendredi soir. Ils pouvaient néanmoins se consoler en ayant laissé, juste derrière eux, “Tarmac Master” himself, puisque pour son retour au volant d’une Peugeot 306 Maxi, Gilles Panizzi n’a pu faire mieux que 4ème.