Deuxième du championnat de F4 française, Gilles Magnus faisait partie de la douzaine de pilotes invitée par Renault Sport, ce mardi à Estoril, pour un « Rookie Day » en Formula Renault 2.0 lors duquel vingt-six pilotes ont pris la piste.
Parmi eux, le Franco-argentin Sacha Fenestraz, vainqueur dimanche dernier sur ce même circuit portugais de la dernière manche de l’Eurocup Formula Renault 2.0, a servi de bonne référence à des jeunes loups âgés entre 16 et 20 ans.
« C’était bien qu’il soit présent afin de pouvoir mieux jauger nos chronos, » estime l’Anversois de 17 ans qui découvrait à la fois le tracé d’Estoril et le team Josef Kaufmann Racing. « J’avais eu l’occasion, comme la majorité des pilotes présents, de déjà rouler en FR2.0, que ce soit lors d’une course en VdV ou en tests à Francorchamps. Mais je n’avais encore jamais pu me mesurer à d’autres pilotes quasi tous issus du karting comme moi ni à un adversaire possédant déjà une saison dans les jambes comme Fenestraz. »
Et le moins que l’on puisse écrire est que le « rookie » belge n’a pas eu à rougir de cette comparaison. Bien au contraire. Cinquième le matin sur une piste à peine sèche, Gilles a signé le sixième chrono (sur 25) dans l’après-midi.
« Le matin, je me suis surtout concentré pour ne pas commettre de faute comme beaucoup d’autres sur une piste encore mouillée, » explique-t-il. « J’y suis allé progressivement. Puis l’après-midi, j’ai augmenté le rythme. J’ai malheureusement mis les pneus neufs un peu trop tôt, la piste continuant à s’améliorer en fin de séance. J’ai dû m’arrêter vers 16h45 car j’avais déjà largement dépassé mon quota de tours alors que les meilleurs chronos ont été signés entre 17h et 18h, lorsque la piste était trois ou quatre dixièmes plus rapide. J’ai aussi commis une erreur dans le tour où mes nouvelles gommes étaient au top. J’ai dû m’habituer à des enveloppes nettement plus tendres qu’en F4 avec un pic permettant sans doute d’aller trois ou quatre dixièmes plus vite que je n’ai pu exploiter. »
Sa sixième place finale, à 926 millièmes de la « pole » du jour de Fenestraz avait donc de quoi ravir notre espoir :
« Je suis en effet super content. Ce test a été très positif. Les datas montrent que mon meilleur tour théorique n’était qu’à quelques dixièmes du meilleur temps. Le team s’est dit impressionné. A vrai dire, je l’étais moi-même aussi. »
Et maintenant ? Quelle sera la suite donnée à ce « rookie test » ?
« Ce n’est évidemment pas l’envie qui manque pour rouler l’an prochain en FR2.0. Cette monoplace est vraiment géniale à piloter. On va maintenant se mettre en quête de budgets pour 2017 où l’on aimerait bien, dans un premier temps, participer au championnat NEC. Je croise les doigts pour qu’on puisse y arriver. Il est clair qu’une journée comme celle de mardi nous motive tous encore plus. »