Cette année, René Verbist fêtera un sacré anniversaire. Il y a 20 ans, l’actuel responsable technique de la VW Fun Cup chez WRT avait été l’un des hommes à la base de la naissance d’un nouveau bébé qui, entretemps, est devenu un jeune adulte en pleine santé. Les 8 et 9 juillet 2017, la 20ème édition des 25 Hours VW Fun Cup sera une fête pour toute la grande famille de la VW Fun Cup.
René, est-ce que tu te considères comme le “père” de la VW Fun Cup?
“Attention, le concept de la VW Fun Cup ne vient pas de moi. Mais c’est vrai que, durant l’hiver ’97, j’ai construit la toute première VW Fun Cup qui a quitté les ateliers de Franz Dubois et j’en garde une certaine fierté. Savez-vous que c’est à ce moment que j’ai proposé de centraliser la position du pilote? Pour des raisons de sécurité, mais aussi parce ce que c’était plus cohérent par rapport à ce qu’on connaissait en proto. Je trouvais que la VW Fun Cup était une sorte de prototype! Ce lien étroit que j’ai avec la VW Fun Cup, c’est l’une des raisons qui m’ont poussé à assurer l’avenir de la formule et à développer la version Evo3. J’ai donc fait naître deux VW Fun Cup et ce fut chaque fois un accomplissement.”
Maintenant que la VW Fun Cup compte 20 bougies sur son gâteau, quel avenir se dessine pour elle?
“Vu la discussion que Marc Van Dalen (Kronos Events) et moi-même avons eue tout récemment avec Sven Smeets, le Directeur de VW Motorsport, j’ai bien l’impression que la VW Fun Cup a encore de très belles années devant elle! Avec la récente modification des programmes sportifs de VW Motorsport, le customer racing – soit la compétition via des clients – a la priorité et recevra un total soutien de l’usine. Et pas seulement en TCR! Les dirigeants du département sportif accordent beaucoup d’importance à la VW Fun Cup et la 20ème édition des 25 Hours devrait être une bonne raison pour VW Motorsport de participer à la fête. La fabrication et la livraison d’environ 200 moteurs dans les trois pays où la VW Fun Cup connaît un beau succès (Belgique, France et Grande-Bretagne) incite VW à s’impliquer davantage. C’est d’ailleurs dans ce contexte que nous étions présents au salon Autosport International de Birmingham pour justement convaincre les Britanniques de l’intérêt d’utiliser les moteurs Evo3. Et je suis convaincu que si un candidat à la promotion de la discipline se présentait en Allemagne, la VW Fun Cup connaitrait là aussi énormément de succès.”
Au début de ta carrière, tu as combiné ton travail de responsable technique avec des débuts en tant que pilote. Mais tu n’as jamais participé aux 25 Heures…
“Non. Pourtant, on a déjà essayé de me convaincre chez WRT de ressortir mon casque des placards. Mais j’ai plus de 60 ans désormais et je pense qu’il y a un temps pour tout.”
Tu n’as jamais roulé aux 25 Heures, mais tu peux quand même te targuer d’avoir fait équipe lors des 24H de Francorchamps avec un certain Thierry Boutsen.
“C’est vrai. En 1977, pour être précis. C’était encore sur le vieux circuit et je partageais une Golf GTI que j’avais moi-même préparée! Pour lui comme pour moi, c’était une découverte des 24 Heures. En fait, nous avions suivi les mêmes études techniques à Mons et nous nous connaissions donc un peu. A l’époque, Thierry roulait déjà en Formule Ford et j’avais reçu le conseil de Franz Dubois de préparer une Golf… avec conduite à droite! Je n’aurais pas dû me lancer dans un tel projet car la construction de cette voiture m’a valu bien des soucis et des nuits blanches. Mais nous avons néanmoins réussi à rejoindre l’arrivée avec une 23ème place au classement général.”