Jusque là, il avait réalisé la course parfaite. Frappant fort quand il le fallait et assurant le coup que c’était nécessaire. Mais voilà, le Monte-Carlo est typiquement le rallye qui ne pardonne rien.
A l’heure de s’élancer dans la dernière spéciale de ce samedi, la seule présentant des conditions météo assez faciles puisque sèche dans sa quasi-intégralité, Thierry Neuville possédait une avance de 51 secondes sur Sébastien Ogier et un avantage de 1’29” sur Ott Tänak. Cette spéciale de Bayons-Bréziers devait être une formalité. Sauf qu’au Monte-Carlo, il n’y a pas de formalités…
Peu après la moitié de la spéciale, la Hyundai i20 Coupé WRC n°5 s’arrêtait, suspension cassée. Après un gros contact à l’arrière-droit. “Dans un virage assez lent, en réaccélérant, l’arrière a décroché brutalement et nous avons tapé quelque chose”, expliquait Thierry, très déçu, en rejoignant l’arrivée après avoir effectué une réparation de fortune et perdu plus d’une demi-heure.
Alors qu’il semblait avoir décidé de se contenter de la deuxième place, un excellent résultat pour son premier rallye avec M-Sport, Sébastien Ogier se retrouvait ainsi propulsé en tête du rallye et à quatre spéciales d’un premier succès en Ford. “Je suis désolé pour Thierry car il avait vraiment fait une superbe course,” reconnaissait directement le Champion du Monde.
Ralenti en matinée par des soucis de transmission, Ott Tänak est 2ème et désormais en position d’assurer le doublé pour M-Sport. L’Estonien devance la Toyota de Jari-Matti Latvala, qui profite pleinement de l’hécatombe pour offrir un (potentiel) résultat inespéré pour le constructeur japonais.
A la 4ème place, Craig Breen a pris l’avantage avec sa DS3 WRC ancienne génération sur la Hyundai de Dani Sordo, victime d’une panne de direction assistée dans cette 13ème spéciale décidément maudite pour Hyundai…