“Que. Du. Bonheur !
Ca y est, nous avons signé notre première victoire de la saison, après une course parfaite.
La Corse, c’est un rallye unique… Des paysages à couper le souffle, un tarmac abrasif, des routes bosselées, des virages, des virages et encore des virages… un parcours taillé pour les nouvelles WRC 2017. C’est aussi un véritable challenge pour les copilotes : avoir l’estomac fragile n’est pas une option !
C’est ici que Thierry et moi avons signé notre premier succès international en 2011, dans le championnat IRC. C’est un rallye qu’on aime, et il nous le rend bien.
Pourtant, dès le shake-down et pendant toute la première journée, c’était loin d’être gagné. Notre binôme fonctionnait super bien, les notes s’enchaînaient et Thierry roulait à la perfection mais Kris Meeke et Sébastien Ogier restaient intouchables et vendredi soir, nous étions 3e à 25 secondes.
Je vous dis souvent que les mécanos et les ingénieurs de Hyundai Motorsport sont les meilleurs du monde… et bien ils l’ont prouvé une fois encore. Ils ont épluché la télémétrie, peaufiné les réglages, et c’est au volant d’une i20 affûtée comme une lame de rasoir que nous sommes repartis samedi matin. Résultat : 2 scratches en 2 spéciales, dont celles de La Porta (48.7 Km !). Nous venions de prendre la tête de la course pour ne plus la lâcher. L’abandon de Kris et les soucis de Seb en fin de journée nous ont permis de gérer tout en gardant un rythme soutenu et de signer notre 3e succès en WRC ce dimanche.
Durant tout le rallye, Thierry était serein, posé, et hyper efficace. On savait que ça allait payer, on n’en a jamais douté, et cette victoire en Corse nous ouvre l’appétit !
Nos yeux sont déjà tournés vers l’Argentine, une autre terre de passion pour les fans de rallye… une manche qui ne nous a jamais vraiment souri, mais nous sommes bien décidés à inverser la tendance ! La Hyundai a prouvé qu’elle était compétitive sur toutes les surfaces et il ne fait aucun doute qu’elle nous permettra de signer une autre très bonne performance.
Encore un mot avant de vous laisser. Quand j’avais 13 ans, j’ai rêvé en suivant les exploits de Bruno Thiry au tour de Corse 1995. Il avait dominé toute l’épreuve avant qu’une casse le prive de la victoire. Cette semaine, Bruno était notre ouvreur. Un travail de l’ombre incroyablement précieux et Thierry et moi voulons lui dédier notre victoire.”