Quand on jette un œil à la liste des inscrits au Rallye de Ypres, on ne peut qu’admirer les organisateurs pour avoir à nouveau su rassembler un plateau si prestigieux. Ce seront en effet des participants au Championnat de Belgique des Rallyes, au British Rally Championship et au Tour European Rally qui seront réunis dans la Ville des Chats, soit presque trois douzaines de voitures de la catégorie R5. L’un de ces bolides, la ŠKODA FABIA R5 n°20, sera pilotée par Achiel Boxoen, assisté de son copilote Jasper Vermeulen.
“C’est un réel honneur d’être ici, parmi des personnes comme Thierry Neuville ou Kevin Abbring”, sourit Boxoen du haut de ses 20 ans. “Il y a un an, je n’aurais jamais imaginé que ça m’arriverait si vite.”
Comme on le sait, Achiel Boxoen est l’élève de Freddy Loix, onze fois vainqueur du Rallye de Ypres. Celui-ci ne manquera donc pas de bons conseils à dispenser. “Je n’ai pas l’intention de révéler tous ses secrets”, dit Boxoen. “Mais Freddy m’a en effet donné quelques trucs, oui. Comment éviter les crevaisons, par exemple. Ou comment couper un virage au mieux. Freddy a toujours été très malin, ici. Et ses onze titres le prouvent.”
Les ambitions d’Achiel sont très réalistes, pour sa première participation à Ypres. “Je veux surtout terminer, soyons clairs”, annonce le pilote ŠKODA. “Vue la qualité du plateau, difficile d’estimer à quel niveau je vais me situer et finalement, ce n’est pas très important. Depuis ma participation au Sezoensrally, j’ai aussi pris le départ du Rallye de Wervicq et là, j’ai pu voir que nous allions dans la bonne direction. Et cela a encore été confirmée par la télémétrie, et par la journée de test que j’ai effectué depuis. Bon, une course comme Ypres, c’est évidemment complètement différent, mais j’espère pouvoir beaucoup apprendre et pouvoir dire samedi soir que nous avons à nouveau fait des pas en avant.”
Le Rallye de Ypres est l’une des compétitions les plus difficiles du calendrier, et la météo pour le moins estivale ne risquent pas de faciliter les choses. Mais Achiel s’est très bien préparé. “Depuis Bocholt, je continue à travailler avec un physiothérapeute. Chaque matin, je cours ou je fais du fitness, en plus de quelques séances d’entrainement de la vue. J’ai été assez intensivement occupé. Et ça porte ses fruits. Je remarque que je suis plus concentré au volant.”
De son côté, le coach Freddy Loix voit les choses d’un bon œil. “Nous avons choisi de bons réglages, qui donnent à la voiture un comportement assez facile à appréhender. Ce n’est pas sans importance, à Ypres.” Comme Boxoen, Loix préfère éviter les pronostics. “Ca n’aurait pas de sens. Ici, Achiel n’a rien à prouver, que ce soit clair. Pour lui, Ypres 2017 n’est qu’une étape de son apprentissage. Car je veux rappeler que nous sommes engagés dans un projet à long terme. Le but est de préparer Achiel pour l’avenir, pas forcément pour cette compétition.”
Et à part cela, Loix confesse que ne pas être au départ lui-même est un peu étrange. “Oui, ça va me manquer”, avoue-t-il. “Mais je suis convaincu à 100% que j’ai pris la bonne décision en tournant la page et en persuadant les gens de ŠKODA de soutenir un jeune pilote. J’en tire une grande satisfaction.”
Le coup d’envoi du Rallye de Ypres a été donné ce jeudi soir avec la Spéciale de qualification, qui détermine l’ordre de départ. Les huit premiers parcours chronométrés auront lieu ce vendredi entre 16:15 et 23:05 et le dernier jour, 12 autres figurent encore au programme, entre 9:50 et 22:30.