L’heure des premières au Rallye-Sprint d’Achêne

National Julien FRERE

Victoires pour Jérémie Tomballe (D4) et Valentin Burlet (D1-2-3)

Jérémie Tomballe a eu fort à se défaire d’Aurélie Dehaye (J. Berger)

Alors que pour beaucoup les vacances débutaient ce week-end, le championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles des rallyes-sprint ne connaissait pas de trêve puisque ses principaux animateurs s’étaient donné rendez-vous dans la région cinacienne pour le traditionnelle manche d’Achêne. L’occasion pour Jérémie Tomballe (Division 4), Valentin Burlet (Divisions 1-2-3), Sébastien Commençais (Prov’Historic « Classic ») et Benoit Dimidschtein (Prov’Historic « SR ») de signer chacun leur 1ère victoire au général.

Si Achêne et son zoning ont déjà affiché complet dans un passé pas si lointain, accueillir 109 partants en plein « rush » des départs en vacances reste un bel exploit dont pouvait se targuer l’Écurie Bayard, organisatrice de l’événement.

Jérémie Tomballe à l’arrivée (J. Frère)

Sportivement, la Division 4 (réservée aux véhicules de haute cylindrée et/ou équipés de pneus de compétition) nous a tenu en haleine toute la journée grâce au duel de tous les instants que nous offraient Jérémie Tomballe et Aurélie Dehaye. Si le pilote de la Mitsubishi Lancer Evo7 s’imposait finalement pour moins de 5″ face à la VW Golf 3 Kit-Car, il ne manquait pas de saluer la performance de sa rivale du jour, reconnaissant qu’il avait dû se cracher dans les mains pour aller chercher la victoire, sa 1ère à ce niveau : « Je suis presque déçu pour elle, tant elle l’aurait mérité autant que moi. Elle a franchement fait fort et je n’ai pas eu une seconde de répit pour rester devant. Personnellement après avoir connu de nombreux déboires mécaniques depuis l’achat de cette auto, cette victoire est importante pour mon moral. » Un peu déçue mais bonne joueuse, Aurélie Dehaye préférait retenir le positif à savoir une mécanique, montée par son papa, qui s’avérait irréprochable et le fait que le duo féminin qu’elle formait occasionnellement avec Aurélie Tychon ait fait tremblé les hommes jusqu’au bout. Sur la dernière marche du podium, Johan Van Den Dries estimait être à sa place au volant de sa Citroën C2 qui tournait comme une horloge. Il ravissait sa catégorie devant Jordy Rousselet (Citroën Saxo 16v) tandis qu’Hans Keyen clôturait le top 5 sur sa Peugeot 205 M2000. Enfin, un peu plus loin dans le classement, Christophe Delcroix s’adjugeait la classe 15 sur son originale Audi TT.

Valentin Burlet a enfin pu concrétiser une victoire méritée (J. Berger)

En D1-2-3, où les pneus de tourisme sont obligatoires, Valentin Burlet appliquait la même tactique qu’à Haillot en assommant ses adversaires dès le premier passage, lorsque les routes étaient encore mouillées par la pluie du matin. Le pilote de la Renault Clio RS gérait ensuite intelligemment sa course pour, lui aussi, décrocher sa 1ère victoire au général : « Mon expérience en rallye reste encore relativement limitée et jusqu’ici j’ai souvent échoué à la 2ème place, cela fait donc chaud au cœur d’enfin concrétiser. » A nouveau dauphin du vainqueur, comme 3 semaines plus tôt à Erezée, Denis Delrue (Peugeot 306 GTi) avouait avoir été un peu trop prudent au matin et se ravissait donc de ce 1er accessit décroché face à la bande de furieux qui suivait derrière lui. Parti lui aussi un peu trop sagement, Sébastien Soyeurt (Renault Clio RS) renversait la vapeur de la plus belle manière qui soit en réalisant le meilleur chrono de la journée au cours de son dernier passage. De quoi lui permettre de grimper sur la dernière marche du podium devant les lauréats de catégorie que sont Thomas Delrez (Peugeot 106 en classe 9) et Philippe Castremanne (Suzuki Swift GTi en classe 8). Sixième, Nicolas Vanderweerde (Peugeot 106 GTi) avait de quoi regretter une pénalisation routière de 15″ qui le privait d’une victoire dans sa classe. Il allait de même pour Serge Minet (Renault Clio RS), pénalisé de 20″ et rejeté au 10ème rang. Entre eux s’intercalaient les Peugeot de Damien Marée (306 GTi), Claude Feltus (306 GTi) et Mathieu Ryez (106 GTi).

Un peu plus loin, la classe 11 faisait l’objet d’une belle lutte entre la Mercedes 190-E de Marcel Wirtz et la BMW 328i Coupé E36 de Christophe Thonon. Le bolide à l’étoile s’imposant finalement face à la bavaroise. Même son de cloche, et même écart final de 7″, dans la 6 où Jérôme Constant (Renault Clio RS) prenait le meilleur sur Patrick Legait (Peugeot 306 GTi). Montant petit à petit en puissance, pour sa 1ère saison en compétition, Dylan Henrard concrétisait enfin en enlevant la classe 5 pour 5 petites secondes face à Jean-Julien Gaudin. Preuve que la bagarre était définitivement présente à tous les étages, la classe 4 était, elle aussi, l’objet d’une lutte intrépide entre Laurent Degreve (Renault Clio) et Marvin Gerlache (Peugeot 106). Le premier l’emportant pour moins de 3″ face au second. Plus à l’aise pour leur part, Jean-Claude Daniels (2), Aimé Henin (1) et Michaël Masson (3) s’imposaient en solitaire dans leur catégorie.

Benoit Dimidschstein était le plus rapide parmi les ancêtres (J. Berger)

Chez les historiques, les mécaniques se montraient capricieuses au point que seuls Sébastien Commençais et Christophe Libert voyaient l’arrivée dans le classement réservé aux « Classic ». Le pilote de la jolie Ford Escort MKII décrochait ainsi sa 1ère victoire devant celui de l’Opel Kadett GT/E. Enfin, la course chez les répliques (SR) se voulait encore plus impitoyable puisque seul Benoit Dimidschstein (Porsche 944) rejoignait le parc fermé final.

Sébastien Commençais a assuré le spectacle sur la show du zoning (J. Berger)

CLASSEMENTS GÉNÉRAUX

Division 4 :

1. J. Tomballe-T. Lallemand (Mitsubishi Lancer E7-1er 4/14) en 26’04

2. A. Dehaye-A. Tychon (VW Golf 3 Kit-Car-1er 4/13) +5″

3. J. Van Den Dries-T. Whatelet (Citroën C2-R2-1er 4/12) +42″

4. J. Rousselet-L. Cornée (Citroën Saxo 16v-4/12) +1’24

5. H. Keyen-N. Deboes (Peugeot 205 M2000-4/13) +1’38

6. F. Lentz-K. Mabille (Peugeot 106 GTi-4/12) +1’43

7. J-C. Picard-L. Bertolazo (Mini Cooper S-4/14) +1’44

8. D. Gatti-H. Petricic (Renault Clio RS-4/13) +1’46

9. E. Pagnotta-C. Maquet (Subaru Impreza GT-4/14) +1’48

10. T. Schoolmeester-B. Vanvolcksom (Mitsubishi Lancer E6-4/14) +1’53

12. C. Delcroix-G. Delforge (Audi TT-1er 4/15) +4’09

(13 classés)

Divisions 1-2-3 :

1. V. Burlet-A. Marion (Renault Clio RS-1er 3/10) en 25’52

2. D. Delrue-C. Chaudière (Peugeot 306 GTi-3/10) +23″

3. S. et L. Soyeurt (Renault Clio RS-3/10) +37″

4. T. Delrez-M. Macors (Peugeot 106-1er 3/9) +39″

5. P. Castremanne-M. Reynaert (Suzuki Swift GTi-1er 3/8) +44″

6. N. Vanderweerde-M. Margot (Peugeot 106 GTi-3/9) +47″

7. D. Marée-G. Razzi (Peugeot 306 GTi-3/10) +56″

8. C. Feltus-J. Septon (Peugeot 306 GTi-3/10) +1’02

9. M. Ryez-V. Oleska (Peugeot 106 GTi-3/9) +1’07

10. S. Minet-L. Warnant (Renault Clio RS-3/10) +1’09

11. K. Vermeulen-B. Sellekaerts (Opel Corsa GSi 16v-3/9) +1’16

12. N. Colyns-V. Matagne (Citroën Saxo M1600-3/9) +1’26

13. C. Mirguet-L. Demonté (Opel Astra GSi 16v-3/10) +1’44

14. J. Duton-A. Thielen (Peugeot 206 RC-3/10) +1’44

15. A. et E. Macors (Renault Clio RS-3/10) +1’46

16. M. Wirtz-G. Derenne (Mercedes 190-E-1er 3/11) +1’50

19. J. Constant-L. Bozoti (Renault Clio RS-1er 2/6) +1’59

22. D. Henrard-J. Malevez (Peugeot 106 GTi-1er 2/5) +2’07

46. L. Degreve-T. Solot (Renault Clio-1er 2/4) +4’43

49. J-C. Daniels-P. Barthelemy (Renault Clio 3RS-1er 1/2) +5’30

58. A. Henin-S. Breulet (Renault Clio-1er 1/1) +7’24

63. M. Masson-N. Vanwynsberghe (BMW 320i-1er 1/3) +19’27

(63 classés)

 

Prov’Historic « Classic » :

1. S. et G. Commençais (Ford Escort MKII-1er PH/17) en 31’28

2. C. Libert-L. Schoos (Opel Kadett GT/E-PH/17) +1’19

(2 classés)

Prov’Historic « SR » :

1. B. Dimidschstein-Y. Hancart (Porsche 944-1er PH/SR) en 30’22

(1 classé)