Pour leur 33ème édition, les 24 Heures 2CV de Spa-Francorchamps ont été fidèles à leur réputation d’épreuve d’endurance difficile, généralement disputée dans des conditions météorologiques aussi changeantes que délicates. Une fois encore, les faits de course se sont multipliés, et bien malin était celui qui aurait pu prévoir l’issue des débats opposant une soixantaine de 2CV et assimilées et une quarantaine de C1.
Alors que le peloton prenait son envol samedi sur le coup de 15h30, sous la conduite des polemen de la #23 Kimy Racing (Vigneron-Gasperin-Boulange), il ne fallait attendre que quelques minutes avant la première neutralisation, causée par un double incident avec la sortie de la #79 SML 79 (Dewalque-Grignard-Debroux-Galère-Lambert-Asnong) et l’accrochage entre deux Citroën C1 et la #14 BMR1 (Blaise-Marquet-Louys), qui se soldait par un abandon plus que hâtif pour la #14, châssis plié !
En tête de la meute, dès le drapeau vert agité, la bagarre allait être de toute beauté entre la #99 DRM (De Robbiano-Businaro-De La Serna), la #44 Toitures Honin (Renaud-Heinen-Honin-Degeer), la #18 2CV Passion Trapanelle (Chenier-Hauris-Latragna-Vynckier-Hortulanus), la #6 BNLL Miko (Mikulinski-Mikulinski-Car-Coppieters), la #23 Kimy Racing et la #17 Seventeen MCC (Bonnan-De Barbeyrac-Tiggeler-Graham-Sparrow) ! Pour la #5 La Botte (Furlotti-Carere-Olivier), c’était hélas trop vite terminé, moteur hors d’usage…
Il ne fallait bien sûr pas attendre longtemps pour que plusieurs autres favoris ne disparaissent ou plongent dans le classement. C’est ainsi que la #23 Kimy Racing rencontrait un souci avec une roue, que la #8 Phoenix Racing Team (Santkin-Piette-Hemroulle-Cuvelier) était victime d’un bris de crémaillère de direction, et que la #6 BNLL Miko était ralentie par un problème de soupapes. En début de nuit, la #1 JMCE Racing 1 (Licops-Licops-Licops) perdait une demi-heure en raison de soucis techniques, au même titre que la #18 2CV Passion Trapanelle, notamment en proie à des ennuis de batterie.
La soirée des 24 Heures 2CV était notamment marquée par le crash de la #17 Seventeen MCC dans le Raidillon, sans mal pour le pilote, heureusement… Si la #44 Toitures Honin allait longuement dominer les débats, elle finissait par être ralentie par des problèmes de pompe à essence ! Tout profit pour la #42 BNLL Saxoprint, épargnée par les ennuis et se jouant de conditions météorologiques très compliquées dès 5 heures du matin, avec une pluie omniprésente. Daniel Roustan, Fabien Deplanche, Stéphane Lacoste et Charles Malcause parvenaient en effet à faire le break, se retrouvant avec une avance toujours plus confortable, qui allait culminer à… 9 tours ! Rien ni personne ne pouvait dès lors empêcher le clan BNLL de renouer avec la victoire, plaisir que Malcause et Lacoste avait déjà connu par le passé !
Assez loin derrière la #42 dominatrice, la #99 DRM (qui reçoit un soutien logistique et technique de… BNLL) de Matthieu De Robbiano, Martin Businaro et Sébastien De La Serna faisait fi du temps perdu pendant la nuit en raison de la buée dans l’habitacle pour accrocher une superbe 2ème place, fruit d’un ultime relai de toute beauté signé De Robbiano, qui fondait sur la #74 BNLL 3 (Denis-Proietti-Steels-Gies) pour la devancer d’une trentaine de secondes au baisser du drapeau à damier. Pointant encore en 2ème position à une heure de l’arrivée, la #34 Beaufort des anciens vainqueurs Marc et Eric Jamar, de Didier Charlier et de René Brugmans était victime d’un bris de câble de direction, de quoi la renvoyer au pied du podium en 4ème position ! Elle devançait néanmoins les autres bolides de pointe qu’ont été la #18 2CV Passion Trapanelle, la #44 Toitures Honin et la #70 Splifar by CGS Racing Team (Hooreman-Hooreman-Renaux-Gillard-Draps-Ide), qui n’a pas été en mesure de rééditer son succès de l’an dernier, souffrant du côté des amortisseurs alors qu’elle pointait encore dans le top 3 en matinée.
Le top 10 absolu était complété par les lauréats en catégorie ‘Xpérimentale’, la #146 JCL Racing de Detrait-Petralia-Monseur-Laleu-Lempereur, la #126 JRT 126 de Jeukenne-Lorquet-Lorquet, impeccable d’aisance au classement des ‘Prototypes’, et la #16 BMR 2 de Blaise-Marquet-Willems-Schmidt.
Du côté des ‘Améliorées’, cela s’est joué au sprint, avec la #47 2CV Wet Dream RT de Mertens-Van Wijmeersch-Van Israel-Smit qui l’emportait pour moins de 2 minutes face à la #68 Team FG 2CV Passion (Lercher-Ehrhardt-Mazurier-Sultana) ! Chaud… et humide à la fois.
Enfin, dans la catégorie des ‘Classiques’, victoire néerlandaise avec la #123 Dutch Dyane Racing Team (Van Koppen-Van Der Goes-Van Der Voort-Nederpel-Van der Voort), avec 8 tours de bon sur la #98 ‘belge’ Rétro Racing Team (Van De Velde-Arys-Van Den Brande). C’est la #435 Deux Pattes Foll ‘française’ (Cannesant-Votte-Tailleur-Cannesant) qui complétait le podium.
Impressionnant, le peloton des C1 a assuré une large part du spectacle, et c’est l’équipage vedette du Beaufort Racing, la #203 de l’humoriste français Arnaud Tsamère, des expérimentés Fred Bouvy, Pierre-Yves Rosoux et Julien Collette, de Simon Tourneur et de Romain Ickx qui s’imposait avec 9 tours de bon sur la #215 MGC by Racing Wings (Eggermont-De Braekeleer-Herr-Gosselin) et 10 sur la #204 Heritage Event Car (Beeckman-Denis-Neutelers-Belkreir-Deby). Chez les C1 anglaises, succès de la #353 Daltonator (Dalton-Dalton-Fletcher-Plato-Morris), qui a néanmoins accompli deux rondes de moins que la plus véloce des C1 belges.
C’est par une cérémonie protocolaire riche de… 11 podiums que s’est achevée cette édition à succès des 24 Heures 2CV, événement qui reste un must de fin de saison sur le plus beau circuit du monde !
Source : Com