Depuis l’arrivée de l’East Belgian Rally, le classement du Junior BRC a évolué. Discrètement. Comme son principal adversaire l’espérait, ayant mis en évidence une anomalie, le score de Guillaume de Mevius a été revu. Et le pilote du RACB National Team, leader du championnat, a ainsi vu passer son actif de 92 à 87 points…
Pourquoi? Tout simplement parce que 5 points de bonus lui avaient été attribués erronément au Rallye de Wallonie et à Ypres pour des spéciales neutralisées, où tous les concurrents en R2 n’avaient pu effectuer un chrono. Une simple application du règlement. Et une erreur de calcul qui n’aurait pas dû survenir.
En conséquence, déjà mathématiquement toujours en lice pour le titre en Junior BRC après ses belles performances récentes à Roulers et à St. Vith, Sébastien Bedoret abordera le Rallye du Condroz avec “seulement” 23 points de retard au lieu de 28 sur Guillaume de Mevius, qui découvrira pour sa part en bord de Meuse la Peugeot 208 T16 qu’il pilotera l’an prochain en BRC.
Photo Johan Hendrickx
«Mathématiquement, j’ai encore une petite chance de devenir Champion de Belgique Junior», explique Sébastien . «Ce n’était pas mon objectif en début de saison: j’avais décidé de me concentrer sur mon programme européen et j’ai d’ailleurs manqué plusieurs rallyes belges. Mais grâce à ma troisième victoire en Junior à l’East Belgian Rally, je suis toujours en lice. Pour coiffer la couronne, il faut que je gagne en Junior et que je marque 14 points bonus, qui sont attribués lorsque l’on signe le meilleur temps de la catégorie dans une étape spéciale. Sachant qu’il y a 18 chronos seulement au programme, c’est pratiquement mission impossible… Mais tant qu’il subsiste un espoir, aussi petit soit-il, je veux provoquer la chance!»
«Généralement, on commence un Condroz prudemment et on hausse le rythme peu à peu», poursuit le pilote de Donstiennes. «Cette fois, je ne pourrai pas me le permettre car, s’il me manque un ou deux points dimanche soir, je ne veux pas regretter d’avoir débuté trop prudemment. La concurrence sera redoutable, comme toujours lors de ce rallye très populaire, et il est possible que certaines spéciales soient neutralisées… Je vais donc attaquer d’emblée. Evidemment, ce sera un peu du “ça passe ou ça casse” et le risque d’une sortie de route sera plus élevé. On le sait… Mais si je parviens à rejoindre l’arrivée comme ça, la satisfaction n’en sera que plus grande. De toute façon, ne j’ai rien à perdre!»
Photo Jérôme Deskeuvre
