Après la camouflet du volant Skoda, Guillaume De Ridder a brillamment rebondi en RX2, l’antichambre du très en vogue World Rallycross. Ayant pu compter sur le soutien de ses partenaires fidèles ainsi que de Zélos, le Nivellois a étonné et détonné dans ce championnat où glissades et “close racing” sont légion. Celui qui officie en semaine chez Renault F1 en tant qu’ingénieur a terminé à une très belle 3ème au classement final et 1er rookie, non sans avoir effleuré la victoire à plus d’une reprise !
On ne sait pas encore si Guillaume rempilera en RX2 l’an prochain, mais l’objectif est clairement pour lui d’effectuer une année supplémentaire dans ce championnat et viser le titre de préférence. Mais qu’on se le dise, De Ridder a clairement pris son pied en rallycross après être passé par le karting et le rallye avec un certain succès.
L’occasion pour l’ancien finaliste du volant RNT Rallye de se confier sur le succès du rallycross, assurément LA discipline qui monte sur la scène du sport auto mondial. : “Le World RX avec l’arrivée de stars comme Petter Solberg, Mattias Ekström ou Sébastien Loeb a « boosté » la discipline Rallycross. Chaque année, le public est plus nombreux sur les manches mondiales. Les voitures de pointe ont évolué : elles sont spectaculaires, accélèrent plus vite qu’une F1 sur le 0 à 100 km/h et sont très bien conduites. Les organisateurs ont bien compris les possibilités de développement. C’est pour cela aussi qu’ils ont renommé la division 2 qui est désormais appelée RX2. C’est un vrai show, tourné vers les spectateurs qui n’ont pas de difficulté à suivre l’évolution d’une course : ils voient tout, c’est intense et court et le premier qui passe la ligne a gagné !”
“Contrairement à ce qu’on croit, le pilotage en rallycross est devenu hyper-précis et stratégique. D’un côté, pendant les qualifications, c’est le temps combiné des 4 tours qui prévaut pour passer en demi-finales. Il s’agit donc d’être performant sur 4 tours, de faire 4 tours « qualifs » sans faire la moindre erreur. Sur les parties terre, ce n’est pas évident. En World RX et en RX2, cela se joue au 1/10 de seconde ! Stratégique ensuite car l’introduction du « joker lap » a donné une nouvelle dimension à la discipline. Il faut que le pilote choisisse le moment idéal pour faire ce tour « allongé » obligatoire.”
“Et puis, le temps d’adaptation est réduit, parce que, si vous ne connaissez pas les circuits, comme moi cette année en RX2, tu n’as que deux fois 4 tours d’essais libres pour découvrir et assimiler les trajectoires et les subtilités du tracé et pour choisir ton « set-up ». Ce n’est vraiment pas beaucoup ! Mon expérience d’ingénieur et du kart m’aide pour le set-up alors que ma capacité d’adaptation de rallyman m’aide pour les trajectoires et les petits trucs à découvrir pour éviter les pièges des tracés.”
“En plus, on doit gérer les pneus, car avec 8 pneus autorisés par week-end, dont 4 neufs, il faut réfléchir. Ce sont des pneus hyper-tendres et qui perdent très vite leur efficacité. C’est vraiment un pilotage gratifiant ! Un peu comme en course de côte, il faut être à 100% dès les premiers mètres, ne pas commettre la moindre petite erreur, avoir la tête froide pour choisir le bon moment pour le joker lap… tout cela demande une bonne condition physique et être bien dans sa tête. Damien Dupont m’aide vraiment beaucoup sur tout ce plan de la préparation physique.”
On croise les doigts pour une 2ème campagne en RX2!