Avec pas moins de 17 voitures au départ, la catégorie Historic était particulièrement bien représentée dans le peloton du Herock Spa Rally, deuxième manche du Jobfixers Belgian Rally Championship. En grande partie inédit et surtout concentré autour du circuit de Spa-Francorchamps, le parcours s’est révélé exigeant pour les pilotes et les mécaniques.
L’une des premières victimes du rallye n’était autre que Guino Kenis, qui cassait la suspension de sa BMW M3 contre une grosse pierre. Dans la première spéciale, Luc Caprasse perdait plusieurs minutes suite à un souci de turbo. Quant à Tom Van Rompuy, il devait remplacer le pont arrière de son Opel Ascona 400 dès vendredi soir.
Disputant sa deuxième saison en rallye, Christophe Daco a réalisé une course impressionnante, se hissant à la 11e place finale sur sa Ford Escort ex-Lietaer. Agé de 48 ans, le pilote de Léglise, en province du Luxembourg, a tiré profit des bons conseils d’Arnaud Clause, un autre spécialiste de l’Escort. « L’an dernier, j’ai disputé quelques petits rallyes, mais cette année, je veux m’aligner plus souvent en Historic BRC avec cette Escort », souriait Christophe, qui découvrait le parcours spadois et les spéciales de nuit. « Je faisais du motocross avant, disputant de 20 à 25 courses par an. Cette année, je devrais pouvoir disputer une dizaine de rallyes. Notre Escort a été parfaite ce week-end. J’avais un set-up très souple. Lors du rallye précédent, elle était bien trop dure et je manquais de motricité. »
André Lausberg, finalement troisième avec sa Porsche 911, reconnaissait que Daco était trop rapide : « La deuxième place était envisageable, mais pour la victoire, Daco était simplement intouchable. Vendredi soir, j’ai perdu toute chance de terminer deuxième en devant parcourir une grande partie de la longue spéciale de Mont-Rivage en deuxième à cause d’un souci de tringlerie. Dans Ster, j’ai rattrapé Van Rompuy, et puis la transmission a lâché… Grâce à une trappe dans le tunnel de transmission, j’ai réussi à enclencher quand même la 2e pour rejoindre l’arrivée de la spéciale. »
Tom Van Rompuy était très satisfait de s’offrir au final la deuxième place de la catégorie : « Nous avons pu in extremis être au départ sur l’Opel Ascona 400 de mon père, le moteur de ma M3 n’étant pas encore réparé. Au début, je devais m’habituer au comportement de l’Ascona. Après les premières spéciales, nous avons dû remplacer le pont arrière. Pour le reste, tout s’est bien passé. Cette deuxième place nous permet de faire une bonne opération pour le championnat. »
Johnny Delhez terminait quatrième devant Patrick Deblauwe, qui crevait à trois reprises lors de la première boucle du samedi matin. « Une double crevaison dans la spéciale de Blanchimont nous a coûté quasiment cinq minutes », expliquait le pilote, qui prenait malgré tout le départ de la spéciale de Combes avec de nouveaux pneus. Vincent Prégardien terminait sixième sur sa Ford Escort devant Luc Caprasse et Vincent Steven. Suivaient ensuite Jean-Michel Gérome et sa Ford Escort, René Marin et sa Renault R5 GT Turbo et Luc Pauwels (Audi Quattro).
Sur la liste des abandons, Guino Kenis a été rejoint par Jean-Louis De Roeck (BMW M3), Raphaël De Borman (Ford Escort, roue arrachée) et Geoffrey Leyon (Ford Escort).
Le prochain rendez-vous est fixé au TAC Rally à Tielt le 7 avril, où Paul Lietaer sera l’homme à battre.