Le JobFIXers Rally Team à l’assaut de la Citadelle

National Rallye Vincent Marique

Avec le Rallye de Wallonie, c’est déjà la 4ème manche du JobFIXers Belgian Rally Championship qui se déroulera ce week-end. Pendant trois jours, les rallymen vont s’affronter contre le chrono sur un des plus beaux, mais aussi des plus rapides parcours de Belgique. Les trois Ford Fiesta R5 aux couleurs de JobFIXers, soigneusement préparées par TeamFloral, sont prêtes à relever le défi qui débutera vendredi soir au pied de l’imposante Citadelle de Namur.

 

Photo Johan Hendrickx.

Pieter-Jan Michiel Cracco: “Des spéciales fantastiques!”

Après une remarquable 5ème place à Spa, Pieter-Jan Michiel Cracco n’a pas été servi par la chance à Tielt quand sa Ford Fiesta a légèrement heurté un bac rempli d’eau. Cracco Jr a perdu près d’une demi-heure dans l’aventure. Un bon résultat n’étant plus envisageable, il a transformé l’épreuve en test grandeur nature. Et cette semaine, Pieter-Jan Michiel a encore effectué une séance d’essais avec sa Ford Fiesta R5 Evo.

“A Tielt, j’ai pu parcourir de nombreux kilomètres, ce qui m’a permis de bien prendre la voiture en mains. Ceci était plus important que le bris de suspension qui m’a retardé. A Namur aussi, notre but premier sera de progresser et d’apprendre. C’est une épreuve de trois jours s’étendant sur 221 km. Si nous allons jusqu’au bout, nous aurons emmagasiné beaucoup d’expérience,” explique Pieter-Jan Michiel, qui a trouvé de bons réglages durant les essais de cette semaine. “Nous avons chacun défini notre propre set-up, mais apparemment, nous avons les mêmes sensations au volant de la Fiesta. Mes réglages sont ainsi fort proches de ceux d’Achiel. Nous avons un bon set-up pour prendre le départ en toute confiance.”

Pieter-Jan Michiel apprécie beaucoup le parcours du Rallye de Wallonie: “Je n’ai roulé qu’une seule fois ici. Je n’ai donc pas beaucoup d’expérience sur ce parcours. Je me souviens surtout de quelques courbes dans Malonne. Ces spéciales rapides et naturelles constituent un fameux défi.”

Concernant l’objectif, Pieter-Jan Michiel Cracco et Jasper Vermeulen s’en tiennent à leur approche habituelle: “Je vais démarrer prudemment, avec une marge de sécurité. Si je suis dans le groupe de tête en début de course, cela signifiera que je suis en train de rouler au dessus de mes limites. Non, je dois être réaliste au début et nous pourrons alors hausser le rythme progressivement pour tenter de signer quelques chronos de choix en fin de course.”

 

Photo Bart Vanpoucke.

Achiel Boxoen: “Je serai en confiance au départ!”

Avec un troisième chrono absolu en toute fin de course à Tielt, Achiel Boxoen a clairement affiché son potentiel lors de son ‘come back’ dans le JobFIXers Belgian Rally Championship. A la veille de son deuxième rallye avec la Fiesta R5 Evo, Achiel se sent mieux préparé car il a pu essayer longuement sa Ford hier.

“A Tielt, je n’ai en fait jamais eu un très bon feeling dans l’auto. Les réglages ne me convenaient pas totalement. Lors d’un contrôle après la course, on a découvert la raison de mon ressenti. L’alignement d’une des roues n’était pas correct, ce qui nuisait logiquement à la tenue de route. Nous roulions là avec une toute nouvelle Ford Fiesta R5 Evo qui avait été livrée la veille de la course. Nous n’avions donc pu parcourir que quelques kilomètres à son volant, sur un terrain privé. Insuffisant pour prendre une voiture en mains.”

L’important est que la cause du problème ait été trouvée. Hier, Achiel Boxoen a pu effectuer une soixantaine de kilomètres d’essais. “La voiture se comportait cette fois parfaitement. Rien à voir avec mes sensations à Tielt. Nous avons trouvé de bons réglages pour prendre le départ en confiance. Vendredi soir, sur la Citadelle, je ne vais pas prendre de risques car c’est le genre de spéciale où il y a plus à perdre qu’à gagner. Mais je ne peux pas non plus être trop prudent car l’ordre de départ pour la 2ème étape sera déterminé par le classement après ces spéciales-show.”

Ce week-end, Achiel Boxoen sera copiloté par Renaud Herman, pour qui ce ne sera pas un problème de lire les notes en néerlandais puisqu’il fait ses études dans cette langue. “Le rythme est généralement très élevé dans les spéciales du Rallye de Wallonie. C’est donc plus facile d’entendre les notes dans sa langue maternelle sinon on a besoin d’une fraction de seconde pour les interpréter,” poursuit Achiel. “Ce temps, on ne l’a pas ici. Je suis certain que Renaud va très bien s’en sortir. Il ne travaille pas par hasard pour Thierry Neuville et Nicolas Gilsoul. Renaud analyse notamment les images embarquées avec Thierry.”

Achiel Boxoen n’a pas beaucoup d’expérience des spéciales du Rallye de Wallonie mais ce contexte ne l’effraie pas: “L’an dernier, je suis sorti très tôt de la route avec l’Opel Adam R2. Après les essais d’hier, je serai néanmoins en confiance. Après un départ intelligent vendredi soir, j’essaierai de hausser le rythme samedi.”

 

Photo BRC.

Philip Cracco: “J’attends ce Rallye de Wallonie avec impatience”

Pendant que ses deux jeunes équipiers effectuaient leurs essais, Philip Cracco était très occupé par ses affaires pour JobFIXers et Rodania. L’ambition de Philip dans ce Rallye de Wallonie est évidemment d’un autre niveau.

“Une séance d’essais n’est pas très utile pour moi,” explique humblement Philip. “Cela ne changerait pas grand-chose à mon résultat. Pieter-Jan Michiel et Achiel nourrissent d’autres ambitions que moi. J’aurai bien le temps de m’habituer à l’auto durant la course. Naturellement, je vais faire de mon mieux mais je viens d’abord pour me faire plaisir sur ces superbes étapes spéciales. Je suis impatient d’être au départ.”

Le Rallye de Wallonie n’a pas souvent souri à Philip dans le passé. Il y a participé à 8 reprises mais n’a pu rejoindre que 2 fois l’arrivée. “Les occasions de commettre une faute ne manquent pas et aux vitesses pratiquées ici, ça signifie souvent l’abandon. Je me souviens d’avoir commis une petite faute à l’époque de la Peugeot 207 S2000, avec Geert Beauprez. Je n’avais pas l’impression de rouler trop vite et soudain, nous étions sur le toit. Le lendemain, nous sommes retournés sur place pour essayer de comprendre ce qui s’était passé. Apparemment, une roue arrière a lâché. Avec la Renault Clio, je suis aussi parti une fois en tonneaux à haute vitesse. Le Wallonie ne pardonne pas grand-chose. Mais la dernière fois, en 2017, j’ai pu rejoindre l’arrivée avec la Fiesta R5…”

Comme chaque année, le Rallye de Wallonie débutera par un double passage sur la Citadelle de Namur. “Honnêtement, je suis toujours un peu nerveux avant cette spéciale car je n’ai pas envie d’endommager la voiture en heurtant les hautes bordures. Je veux aussi profiter de la course samedi. C’est à ce moment que le vrai plaisir du rallye va commencer!”, explique l’homme d’affaires qui, avec JobFIXers, est le sponsor-titre du Belgian Rally Championship 2018.