Porsche : il y a 20 ans, le constructeur de Stuttgart fêtait son cinquantenaire avec un doublé au classement général aux 24 heures du Mans. En 2018, les Allemands signent un nouveau 1-2 pour leurs 70 printemps mais cette fois en catégorie GTE-Pro. Bien balancées, et surtout bien conduites et bien préparées, les 911 RSR officielles ont fait le job, de quoi offrir une merveilleuse victoire à Laurens Vanthoor et ses camarades. Ajoutons à cela la victoire en GTE-Am du Dempsey-Proton Compétition et de Andlauer-Ried-Campbell et Zuffenhausen peut rentrer au pays avec le sentiment du devoir accompli…
Ford : seules les Ford ont été en mesure d’inquiéter les Porsche en GTE-Pro. Il aura toutefois manqué un petit quelque chose aux GT Ecoboost pour mettre à mal la domination des bolides teutons cette année. Bourdais-Hand-Müller (n°68) sauvent l’honneur avec une troisième place tandis que Pla-Mücke-Johnson (n°66) et Briscoe-Westbrook-Dixon (n°69) n’ont pas démérité. En revanche, la grosse déception est venue de la n°67, en particulier de Tony Kanaan qui s’est clairement montré comme le maillon faible de l’équipe. Une réputation ne fait pas tout…
Corvette : il apparaissait dès le début de la semaine qu’il serait compliqué pour les Corvette C7.R de jouer un rôle en GTE-Pro. Mais l’équipe Pratt & Miller est restée calme comme à son habitude, a fait son boulot et c’est au final un honorable Top 5 qui a attendu le trio Magnussen-Garcia-Rockenfeller (n°63) tandis que Gavin-Milner-Fässler (n°64) ont dû abandonner. Pour les 20 ans de Corvette Racing, les hommes de Doug Fehan auraient évidemment espéré mieux avec au moins un podium. Mais les superbes machines jaunes évoluaient en GT3 bis cette année…
Ferrari : de la Journée-Test au dimanche des 24 heures, cela a grogné sévère chez AF Corse. Les troupes d’Amato Ferrari râlaient (à raison) contre une BoP castrant beaucoup trop les Ferrari 488 GTE EVO. C’est finalement celle qu’on attendait le moins, la n°52 de Giovinazzi-Derani-Vilander, qui s’en est le mieux tirée avec 6ème place finale. Maigre consolation, les machines au cheval cabré ont toutes vu l’arrivée avec en prime un double podium en GTE-Am pour la n°54 Spirit of Race de Flohr-Fisichella-Castelacci et la n°85 Keating Motorsport de Keating-Bleekemolen-Stolz.
BMW : la bonne tenue des BMW M8 GTE. La voilà LA bonne surprise du Grand Tourisme cette année. Après une entrée en matière difficile à Spa-Francorchamps, on ne donnait pas cher de la peau des Bavaroises. Elles nous ont donné tort. La n°81 de Catsburg-Tomczyk-Eng s’est battue pour la 2ème place jusqu’à la nuit tombée et on a longtemps cru qu’elle serait la menace principale des Porsche. Un bris d’amortisseur l’a beaucoup retardée. La n°82 de Da Costa-Farfus-Eng est quant à elle sortie au petit matin. Bref, vivement les prochaines courses en GTE-Pro !
Aston Martin : on n’avait pas de quoi rire chez Aston Martin Racing à l’issue des 24 heures. La nouvelle Vantage AMR est certes pénalisée par la BoP mais les ingénieurs britanniques se sont surement fourvoyés en concevant une voiture beaucoup trop chargée en aéro. Résultat, un gouffre de 15 Km/h dans les Hunaudières. Maxime Martin a ouvertement fait part de son mécontentement. La seule satisfaction est de voir les deux machines vertes pales à l’arrivée. Guère mieux en GTE-Am avec un double abandon des Vantage d’ancienne génération. Affreux !