Manu Bouts et Vincent Gallet s’imposent à Achene

National Julien FRERE

Un nouveau parcours qui a fait l’unanimité

Manu Bouts s’est offert tous les meilleurs temps en D4 (J. Berger)

Pour sa quatrième manche, le championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles des rallyes-sprint retrouvait un rendez-vous bien connu, celui d’Achêne. Totalement remaniée cette année, l’épreuve souriait aux habitués des victoires régionales que sont Manu Bouts (Division 4) et Vincent Gallet (Divisions 1-2-3). Même son de cloche en historique où Jean-Claude Simon l’emportait en “Classic”, imité par Luc Klouytten en “S/R”.

C’est sous un soleil de plomb que le championnat communautaire des rallyes-sprint entamait sa tournée estivale. Etape quasiment immuable du calendrier, l’épreuve d’Achêne accueillait 92 participants et affichait un visage nouveau pour cette édition. Exit le traditionnel zoning et place à un parcours plus classique, avec 2 tours de show. Un tracé que les participants de la dernière édition du Rallye des Ardennes, en 2017, connaissaient déjà en grande partie.

En Division 4 (réservée aux véhicules de haute cylindrée et/ou équipés de pneus de compétition), si Manu Bouts affichait quelques réserves pour la victoire avec la présence d’une Peugeot 208 T16 pour le néerlandophone Lorenzo Bossu, le pilote de la BMW M3 E46 était rapidement rassuré en signant le meilleur chrono au terme du 1er passage. Une opération qu’il allait encore répéter à 3 reprises en cours de journée. « Quand la mécanique suit, cette voiture marche vraiment du tonnerre. Hormis un abandon à Haillot, j’ai gagné les 3 autres manches de la compétition. Je vais donc poursuivre et viser le titre. » Derrière, Jérémie Tomballe, lauréat l’an dernier, bataillait ferme face à Lorenzo Bossu pour le gain de la place de dauphin. Une fois encore malchanceux, le pilote de la Mitsubishi Lancer Evo7 était victime d’un bris de cardan au cours du dernier passage, de quoi laisser le champ libre à la R5 de son rival. La dernière marche du podium revenait à un autre pilote néerlandophone puisque Stefaan T’Joens y plaçait sa Mitsubishi Lancer Evo10, une semaine après l’avoir imposée au Rallye-sprint « Soutenons Clémence ». Echouant à 13″ de lui, Frédéric Lentz n’avait pas à rougir de sa prestation et remportait d’ailleurs la classe 13 sur sa Peugeot 207 R3T. Le top 5 était complété par le fidèle Jean-Louis Mingeot (Opel Kadett GSi) alors que, deux rangs plus loin, Jürgen Cooreman prenait la classe 12 à son compte sur son originale Dacia Logan.

Vincent Gallet n’a pas fait dans la dentelle en D1-2-3 (J. Berger)

En D1-2-3, où les pneus de tourisme sont obligatoires, Vincent Gallet partait le plus fort mais Sébastien Soyeurt semblait bien décidé à lui donner du fil à retordre puisqu’après 2 passages sa Renault Clio RS ne pointait qu’à 3″ de la Peugeot 306 GTi. Hélas pour le champion en titre, une crevaison allait ensuite lui coûter de précieuses secondes. « Dommage pour Sébastien, même si je reste convaincu que je pouvais le contenir », s’exclamait le vainqueur. « Le nouveau parcours proposé par les organisateurs était tout simplement superbe. Un changement positif selon moi, même si emprunter une portion terre en show reste délicat d’un point de vue de la visibilité. » Pour Sébastien Soyeurt sa crevaison le handicapait au point de voir Philippe Castremanne l’inquiéter jusqu’au bout pour la 2ème place finale. Durant toute la journée, le pilote de la Suzuki Swift GTi avait bataillé ferme avec Serge Minet, injustement trahi par la mécanique de sa Renault Clio RS en toute fin de course. Souvent aux avant-postes dans sa catégorie, Axel Docquier ne loupait cette fois pas l’occasion de ravir la classe 9, tout en échouant au pied du podium. Le pilote de l’Opel Corsa GSi 16v devançait un autre vainqueur de classe, en l’occurrence Pascal Bomblé qui, littéralement déchainé sur la terre, réalisait l’exploit de placer sa Peugeot 106 GTi de classe 5, au…5ème rang final ! Derrière, Arnaud Vincke (Peugeot 205 Rallye) confirmait sa bonne forme actuelle ne pouvant évidement rien faire en classe 8, face à l’ogre Castremanne. Il devançait Gunther Luyckx (Citroën Saxo 16v), Laurent Compère (BMW 130i) et Nicolas Delforge (Peugeot 306 GTi). Ces 2 derniers remportant par ailleurs respectivement les classes 11 et 6. Aux portes du top 10, juste derrière Damien Herbiet (Peugeot 205 Rallye) on notait aussi le bon comportement de Bertrand Raty, dauphin de Pascal Bomblé en classe 5 pour ses débuts au volant d’une Renault Twingo R1. Enfin, un peu plus loin, Nicolas Kielbasa et Wim Dekens repartaient avec les coupes de lauréats des classes 4 et 2 sur leur Peugeot 106 respectives.

Jean-Claude Simon a dominé les débats en PH “Classic” (J. Berger)

Chez les ancêtres, Jean-Claude Simon démarrait en trombe et ne relâchait pas ses efforts pour imposer sa Ford Escort MK2 face à la belle Opel Ascona B de Benjamin Defesche. Le podium était complété par Sébastien Commençais sur une autre Ford Escort MK2. Dernier du classement « classic », Quentin Willems pouvait se consoler avec la victoire dans sa catégorie sur sa BMW 316i. En « SR », Luc Klouytten ne laissait le soin à personne de lui barrer le chemin de la victoire sur ses terres. Le pilote de la Porsche 944 s’imposait devant les BMW E30 de Benoit Dimidschtein et Olivier Grevesse.

A domicile, Luc Klouytten n’a laissé le soin à personne de l’inquiéter pour la victoire en PH/SR (J. Berger)

CLASSEMENTS GÉNÉRAUX

Division 4 :

1. M. Bouts-C. Fiasse (BMW M3 E46-1er 4/14) en 29’41

2. L. Bossu-G. Carrette (Peugeot 208 T16-4/14) +1’14

3. S. T’Joens-G. Passchyn (Mitsubishi Lancer E10-4/14) +2’35

4. F. Lentz-J-Y. Scheers (Peugeot 207 R3T-1er 4/13) +2’48

5. J-L. Mingeot-P. Loiseau (Opel Kadett GSi 16v-4/13) +4’09

6. R. Roggeman-L. Martens (BMW M3 E36-4/14) +5’18

7. J. Coooreman-S. Kempeneer (Dacia Logan-1er 4/12) +7’24

8. A. Macors-N. Cosse (VW Polo GTi) +18’20

9. N. et M. Joseph (Subaru Impreza) +30’21

(9 classés)

Divisions 1-2-3 :

1. V. Gallet-L. Blaton (Peugeot 306 GTi-1er 3/10) en 31’49

2. S. Soyeurt-G. Burniat (Renault Clio RS-3/10) +58″

3. P. Castremanne-M. Thonnard (Suzuki Swift GTi-1er 3/8) +1’02

4. A. Docquier-S. Graux (Opel Corsa GSi 16v-1er 3/9) +1’29

5. P. Bomblé-J. Alexandre (Peugeot 106 GTi-1er 2/5) +1’58

6. A. Vincke-A. Crapez (Peugeot 205 Rallye) +3’12

7. G. Luyckx-B. Conard (Citroën Saxo 16v-3/9) +3’17

8. L. Compère-B. Defays (BMW 130i-1er 3/11) +3’27

9. N. et G. Delforge (Peugeot 306 GTi-1er 2/6) +3’46

10. D. Herbiet-C. Focant (Peugeot 205 Rallye-3/8) +4’05

11. B. Raty-T. Surson (Renault Twingo R1-2/5) +4’25

12. F. Deglin-A. Collignon (Opel Corsa GT-3/8) +4’27

13. P. Thunus-L. Genten (Opel Corsa GSi-2/5) +4’40

14. J. Jacques-B. Leonet (Opel Corsa GSi-3/9) +5’00

15. P. Leyder-B. Georis (Peugeot 106 Rallye-3/9) +5’04

21. N. Kielbasa-A. Delcroix (Peugeot 106-1er 2/4) +5’58

26. W. Dekens-H. Keyen (Peugeot 106 GTi-1er 1/2) +7’15

(37 classés)

Prov’Historic Classic :

1. J-C. et G. Simon (Ford Escort MKII-1er PH/17) en 35’01

2. B. Defesche-J. Ledoux (Opel Ascona B-1er PH/18) +27″

3. S. Commençais-P. Leufgen (Ford Escort MKII-PH/17) +1’48

4. E. Tollet-G. Mattart (Ford Escort MKII) +3’57

5. D. Renard-N. Gendarme (Opel Manta A) +4’25

6. Q. Willems-P. Parent (BMW 316i-1er PH/16) +5’09

(6 classés)

Prov’Historic S/R :

1. L. KLouytten-G. Elias (Porsche 944-1er PH/SR) en 35’48

2. B. Dimidschtein-Y. Hancart (BMW E30) ++1’30

3. O. et N. Grevesse (BMW E30) +8’39

(3 classés)