Pointée plusieurs fois en tête grâce à des relais plus longs, en lice pour le podium jusqu’au matin, la #290 Schtroumptoyou Racing a finalement été classé septième après un malheureux accroc à trois tours de l’arrivée. Mais cela n’a pas réussi à gâcher le super week-end plein de maturité de l’équipage le plus jeune de nos quatre Schtroumpfs dont la Fun a certainement été la plus photographiée de cette édition.
Avec une moyenne d’âge de moins de 17 ans, on attendait sans doute une performance aux essais ou sur un tour de l’équipage Schtroumftoyou Racing. Mais beaucoup d’observateurs les voyaient vite être victimes de leur fougue de jeunes loups., multiplier les pénalités. Mais en fait, c’est tout le contraire qui s’est produit.
Relégués au 36e rang sur la grille suite à des soucis de « set-up » et un manque général de grip, la 290 a fait une course remarquable en remontant au fil des heures dans le classement, les « gamins » faisant preuve d’une étonnante maturité, de sang-froid et d’intelligence pour éviter les nombreux pièges de la course. Au point qu’elle fut une des seules à ne jamais recevoir la moindre pénalité !
Dans le Top 10 après à peine trois heures, la voiture des Schtroumpfs rentrait en tête au terme du premier relais d’Ugo de Wilde, 15 ans à peine et plus jeune participant de l’histoire de la Fun.
« C’était un rêve de pouvoir vivre cela à mon âge. L’ambiance, la gestion du trafic, le travail et l’esprit d’équipe, cela me donne encore plus envie de participer dans le futur à de grandes endurances comme Le Mans ou les 24H de Spa, » expliquait le jeune Bruxellois. « Finir mon premier relais et entendre que j’étais en tête, cela restera un super souvenir pour ma vie entière. Le plus génial, c’était la nuit. Un truc de ouf. De l’extérieur ce ne sont que des petites Coccinelles, mais à l’intérieur on a l’impression d’être au volant d’une GT3. Sans la puissance ni la vitesse bien sûr puisqu’on plafonnait à 190 km/h. »
Grâce à une parfaite stratégie leur permettant de se décaler déjà de huit tours après 6h par rapport à la voiture #277 de chez Allure, la #290 restait en lice pour la victoire absolue jusqu’au feu d’artifices où elle perdait un tour suite à un arrêt… pour rien !
« Soudainement, j’ai failli perdre l’auto qui est partie de l’arrière, » expliquait Gilles Magnus. « J’ai cru que j’allais finir dans le mur. J’ai pensé qu’une suspension avait cassé à l’arrière. L’auto était inconduisible. Je suis rentré directement au stand où les mécaniciens ont retiré le capot et regardé où se situait le problème. Mais en fait, j’avais juste roulé sur une flaque d’huile laissée par un concurrent explosant son moteur un peu avant moi. »
Et de fait, dans la minute, la course était neutralisée pour nettoyer la piste devenue trop glissante. Mais le tour était perdu et la Cox Schtroumpf reprenait la piste aux alentours de la 12e place avant d’entamer une remontée spectaculaire grâce encore à des doubles relais parfaits durant la nuit.
Hélas, alors qu’elle était revenue en lice pour le podium final grâce notamment à un changement de pneus éclair (bravo au team Comtoyou pour l’ingénieux système permettant de remplacer les quatre roues en moins de quarante secondes) effectué sous régime de voiture de sécurité, la guigne frappait une nouvelle fois la Fun bleue et blanche avec une crevaison à l’arrière gauche pour Gilles Magnus roulant visiblement sur des débris au Raidillon et contraint de rentrer sur la jante.
Le nouvel objectif était dès lors le Top 4, synonyme de podium belge. A une heure de l’arrivée, après son dernier « pitstop » et malgré un dernier « safety car » défavorable, la Schtroumpf ne pointait qu’à 19 secondes de la 4e place de Pharmarom. La consigne était dès lors donnée à Tristan Foldesi de tout donner. En vain. « Le moteur n’en pouvait plus et j’avais même du mal à passer les concurrents à l’aspiration, » racontait Tristan accroché au freinage de la Source à trois tours de l’arrivée. « Je tournais normalement quand j’ai soudainement entendu un bloquage de roues et quelqu’un m’a tapé à l’arrière. Je n’ai rien pu faire. La roue arrière droite était pliée et j’ai dû en rester là. »
Une issue malheureuse bien vite oubliée pour le jeune équipage finalement classé 7e avec 420 tours, à 9 tours des vainqueurs, à cinq tours de leurs équipiers de la #291 ComtoYou Racing avec qui ils se sont longtemps battus et brillants deuxièmes à l’arrivée.
En terminant entre des références comme Tom Coronel, Pierre-Yves Corthals et Yann Ehrlacher d’une part sur la Méga et les frères Martin associés à Maxime superbes 8e sur la DRM Family, les jeunes Schtroumpfs n’ont pas à rougir pour une première expérience. Mission accomplie pour les « Kids » qui ont beaucoup appris.
« Il y avait une super ambiance entre nous, le team Comtoyou et nos mécaniciens ont fait un boulot d’enfer puisque notre voiture et la 291 (2e) n’ont pas eu un seul souci technique, » se félicitait Ulysse De Pauw ravi d’avoir pu participer à une course à laquelle il assiste depuis si longtemps dans le stand de son parrain Pierre Sevrin du Delahaye Racing, vainqueurs en biplaces.
Une heure après l’arrivée, les quatre Schtroumpfs ont été ovationnés sous la tente ComtoYou. Un grand moment d’émotion pour tout le monde. « Je suis très fier de mes jeunes qui se sont comportés de manière exemplaire durant quatre jours, » s’est exclamé le patron plus que passionné Jean-Michel Baert. « Ils ont eu une attitude de pros, ils n’ont pas mis une roue de travers et ont respecté les règles (même celles qui n’ont pas été appliquées) et les limites de la piste mieux que tout le monde. On reparlera d’eux, croyez moi. Ils auront leur revanche l’année prochaine. »
D’ici là, la Fun Schtroumpf Expérience encore dans « son jus » des 25H sera exposée d’ici quelques jours au Heysel dans le cadre de l’exposition pour fêter les 60 ans des petits hommes bleus, la Schtroumpf Expérience. A Francorchamps, les petits bleus ont surpris. Au Heysel, ils vous émerveilleront aussi.
Source : Com