En Finlande, il y avait la course à la victoire. Et la course dans la course pour les prétendants au titre.
Aussi frustrés l’un que l’autre de ne pas se battre pour la victoire ou même le podium en raison de leur position sur la route le premier jour, Thierry Neuville et Sébastien Ogier ont pris leur mal en patience, se fixant pour unique objectif de grappiller un maximum de points.
Si Ogier signait au final un top 5 offert sur un plateau d’argent par ses équipiers, Thierry Neuville devait se satisfaire de la 9e place. En engrangeant deux points de bonus dans la Power Stage contre zéro pour son adversaire, Thierry Neuville repart de Finlande avec la sensation d’avoir limité les dégâts: “Nous sommes arrivés avec 27 points d’avance et nous repartons avec encore 21 points d’avance. Cela pouvait être bien pire vu les conditions. Pour le balayage, la journée de vendredi fut évidemment la pire. C’était un tout petit peu mieux hier puis ce dimanche. Dans la Power Stage, j’ai pu m’élancer 4ème puisqu’ils avaient mis une R5 en plus devant. Cela a fait une belle différence. J’ai attaqué très fort, mais de manière très propre, sans commettre d’erreur. Et ça a payé puisque j’ai pu prendre deux points de bonus quand même.”
Ses équipiers ne pouvant vraiment l’aider vu leur classement, Thierry Neuville a dû se débrouiller seul. Tout le contraire d’Ogier. “Il a été aidé deux fois par ses équipiers. Vendredi soir, quand Evans l’a laissé passer, ce qui lui a permis d’avoir une meilleure position sur la route samedi, et ce dimanche puisque Suuninen a volontairement pris 20 secondes de pénalité. C’est ainsi… J’espère pouvoir un jour moi aussi bénéficier de ce genre d’aide”, reconnaissait le pilote Hyundai. “Sur ce rallye, nous ne pouvions rien utiliser de tel comme stratégie d’équipe. Il ne faut pas oublier non plus que nous jouons le Championnat Constructeurs.”
Au moment de dresser le bilan, Thierry Neuville ne pouvait être totalement satisfait de son week-end, la Hyundai manquant toujours de performance sur ce genre de terrain particulier: “Quand c’est large, rapide et qu’il n’y a pas trop de grip, nous sommes derrière. C’est toujours le cas. Je pense aussi que nous manquons d’aéro. Si j’ai fait le saut le plus long à l’arrivée de la Power Stage, avec 60 mètres, c’est la preuve aussi que nous manquons d’appui. Les autres arrivaient aussi vite et volaient nettement moins haut et moins loin…”
Conservant toujours presque une victoire d’avance, le leader du Championnat du Monde abordera le Rallye d’Allemagne avec la volonté d’augmenter à nouveau son avantage sur Sébastien Ogier: “C’est un rallye que j’apprécie et qui doit nous convenir. Nous avons deux jours d’essai prévus, une journée dans les vignes et deux demi-journées à Baumholder. Là, il faudra jouer devant.”