Régional de l’étape, Harry Hérion a perpétué la tradition familiale initiée par son paternel, Guy, en s’imposant au Rallye de la Famenne en Division 4. Du côté des divisions 1-2-3, Dimitri Pirot a vaincu la guigne qui lui collait à la peau en Famenne. En Prov’Historic, Jean-Claude Simon poursuivait sa moisson de victoires en “Classic”, imité par Luc Klouytten, en “S/R” (Répliques).
Constituant une des épreuves phares du Championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles des rallyes, le Rallye de la Famenne a le chic de voir son parcours renouvelé chaque année par les membres de l’Ecurie Bayard. Si cette édition ne dérogeait pas à la règle, le changement le plus visible était certainement le déplacement du centre névralgique de l’épreuve, de Marloie vers Rochefort.
Sportivement, la Division 4 (véhicules de haute cylindrée et/ou équipés de pneus de compétition) présentait un très beau plateau avec plusieurs voitures de la catégorie “R5” au départ. Pourtant, c’est une WRC d’ancienne génération qui allait dicter sa loi, la journée durant, puisqu’au volant d’une Skoda Fabia couvée par l’équipe RSR, Harry Hérion occupait la tête de la course de bout en bout : “C’est un rêve de gosse qui se réalise, au TRC final lorsque la pression est retombée, j’ai failli m’évanouir. Avec mon copilote, Mickaël Comblé, nous ne pensions jamais jouer devant. Ce fut stressant car Cédric De Cecco revenait très fort derrière mais cette victoire n’en est que plus belle”, confiait celui qui s’était déjà imposé dans le baquet de droite en 2011 aux côtés de David Bonjean et dont le papa ne compte plus les victoires à la droite de Jean-Pierre Van de Wauwer. Derrière, en effet, Cédric De Cecco prenait petit à petit la mesure de la version R5 de la Skoda Fabia qu’il découvrait ici. Auteur de plusieurs scratches en fin de course, il terminait en boulet de canon pour échouer à 5 secondes de l’équipage victorieux. Sur une autre Fabia R5, le Luxembourgeois Steve Fernandes s’offrait la dernière marche du podium à la force du poignet après avoir dû batailler ferme face à un Olivier Collard qui estimait ne pas pouvoir faire mieux au volant de sa Mitsubishi Lancer Evo10. Il devançait la version de huitième génération de la Lancer de Yann Munhowen qui précédait lui-même les R5 de Thibaud Mazuin (Skoda Fabia) et Bastien Rouard (Ford Fiesta), tous 2 débutants, ou quasiment, à ce niveau. Dans les autres catégories, Frédéric Lentz (Peugeot 106 GTi) engrangeait une nouvelle victoire en classe 12 tandis qu’Olivier Martin (Mitsubishi Lancer Evo6) en faisait de même dans la 15 et que Didier Grandjean (Opel Corsa C GSi), dans la 13. Ces 3 pilotes concluaient également leur course dans le top 15 final.
En divisions 1-2-3, où les pneus de tourismes sont obligatoires, il n’y en avait que pour les bolides de l’équipe WRS puisque la lutte faisait rage entre Dimitri Pirot et Bertrand Baudoin. De plus en plus à l’aise, le pilote de la DS3 R3 se détachait progressivement de son rival à la Peugeot 206 RC en seconde partie de course où il parvenait à faire la différence. Belle victoire donc pour celui qui, jusqu’ici avait souvent joué de malchance au Rallye de la Famenne. Reste que, pour une première à ce niveau et pour un pilote qui ne roule qu’une ou deux fois par an, Bertrand Baudoin aura surpris bien du monde ! Pour la dernière marche du podium, le scénario était finalement assez similaire qu’en tête puisque Laurent Mottet, présent pour l’occasion sur une DS3 R3 de location, ne pouvait résister au retour de Julien Delleuse (Opel Astra GSi 16v). Un peu plus loin derrière, Sébastien Luis confirmait sa bonne forme du moment en intégrant le quintet de tête tout en s’offrant la victoire en classe 9 sur sa Citroën C2-R2 Max. Si Jérôme Linchamps (Peugeot 206 RC) faisait la jonction, le spectaculaire Jonathan Wiart (BMW 325i E36) voyait sa générosité récompensée par le gain de la classe 11. Le top 10 était ensuite complété par Benjamin Wampach (Citroën C2), Claude Feltus (Peugeot 306 GTi) et surtout Jean-Julien Gaudin (Peugeot 306), à nouveau auteur de la course parfaite en classe 6. Dans les plus petites catégories, Stéphane Delmelle faisait très fort dans la 5 en plaçant sa Renault Twingo R1 au 14ème rang ; il était d’ailleurs devancé par le lauréat de la classe 8, Pierre Watelet (Peugeot 106). Deux pilotes de petites autos au gros cœur. Habitué des honneurs dans la classe 4, Julien Delmoitiez y imposait une nouvelle fois sa Citroën AX Sport alors que la plus petite catégorie, la classe 1, tombait dans l’escarcelle de Christophe Scaillet (Renault Clio).
Du côté des classements historiques, l’abandon rapide du premier leader, Patrick Deblauwe (Ford Escort MK2) offrait une voie royale à Jean-Claude Simon qui n’était jamais inquiété pour la victoire en “Classic”. Au volant de sa Ford Escort MK2, il devançait les originales “suédoises” de Sébastien Glaude (Volvo 144S) et Bernard Lamy (Volvo 240). Ce dernier repartant aussi avec les lauriers dans la classe 18. Au pied du podium, Quentin Willems s’offrait la classe 16 sur sa BMW 316i devant la NSU TT de Henri Ubags. Enfin, Luc Klouytten s’imposait en solitaire dans le classement réservé aux véhicules ne répondant plus tout à fait à la fiche d’homologation d’époque sur son habituelle Porsche 944.