Herbiet et Guilbert vainqueurs de l’M de Bomerée!

Course de côte Martin

Le Bomerée Motor Club peut être satisfait de son week-end : en dépit d’un nombre de participants en baisse par rapport à l’an passé (75 pour 96) et de trop nombreuses sorties de route qui ont un peu plombé le déroulement de la journée, la 60e édition de la course de côte du M de Bomerée a été un incontestable succès populaire et sportif. La reprise idéale pour un championnat ASAF-FWB qui va être très présent ces prochaines semaines !

Bien que trop peu fréquentée (7 participants), la Division 4 a été très intéressante à suivre. Comme à Chimay, Damien Herbiet disposait de l’excellente Van Diemen Suzuki de Julien Vandeput avec laquelle, hormis aux essais, il n’a laissé aucune chance à ses rivaux directs de l’emporter.

Pourtant, Fred Souris y aura mis du coeur. Au propre comme au figuré puisqu’il a signé son meilleur temps en toute fin de journée après avoir bien dépanné le leader du championnat plus tôt dans la journée : « Sans Fred, j’aurais en effet été réduit au rôle de spectateur », reconnaissait Philippe Deminne, lâché par l’embrayage de son proto Ford Ka aux essais : « Au retour dans les paddocks, il m’attendait avec un élément neuf qu’il avait en réserve » et qui lui a permis, par sa 3e place finale, de se rapprocher encore un peu plus d’un titre en Division 4 qui ne devrait plus lui échapper. En effet, il faudrait, pour cela, que Florian Collard – le seul à pouvoir, mathématiquement, encore le précéder – s’impose lors des trois derniers rendez-vous et que le pilote Ford abandonne autant de fois.
Peu probable… surtout que, malgré tout son talent, « Flo » (5e) n’a pu résister, ce dimanche dans la classe 4-14, à un Marc Philippens (4e) décidément très en verve depuis qu’il est passé au kart-cross. Plus que l’improbable chrono de 1.04 aux essais (soit le meilleur temps du vainqueur Herbiet), sa « spectaculaire efficacité » parle pour lui. A revoir au plus vite !

Membre du club organisateur, Alain Lacassaigne n’a pas voulu manquer cette édition anniversaire. Mais, plutôt qu’aligner une Volvo trop typée rallye, il a préféré louer une monoplace : « Ce n’est pas nouveau pour moi. A 58 ans et… 40 ans de licences, j’ai déjà pratiqué pas mal, dont les formules en circuit. Cette Van Diemen RF96 de Formule Ford, appartenant à la toute jeune structure « Passion Racing », est idéale pour s’essayer en côte : pas chère tout en étant facile et gaie à piloter, car sans aucun appui aérodynamique ». 6e et lauréat en 4-16, il a devancé Patrick Scauflaire qui ferme la marche en D4.

Du côté des Divisions 1, 2 et 3, le déroulement de l’épreuve n’a pas engendré l’ennui non plus : certes, le podium final fait dans le « déjà vu » mais, à l’image de Christophe Le Nouvel, lâché par la mécanique de sa Citroën AX en milieu d’après-midi et contraint de disputer la troisième montée au ralenti pour être classé… à une modeste 20e place alors qu’il briguait clairement une place dans le top 3, le vainqueur Quentin Guilbert (en proie à des soucis d’embrayage… qui a, il est vrai, fort à faire avec la cavalerie de sa Nissan Skyline) et le troisième, Olivier Dubois (ratés moteur aux essais, boîte bloquée en fin de journée) auraient pu passer à côté de leur sujet, d’autant qu’Alain Cricus, 2e sur sa Porsche 996 GT3 « isolée » en 2-8 maintient la pression et conserve toutes ses chances au championnat alors qu’un nouveau venu ne devrait pas tarder à bouleverser les classements.

Prenant sagement en mains sa Porsche 997 GT3 ex-Bodson, Patrick Clajot, beau 4e au volant d’une monture qui ne s’improvise pas, s’est en effet découvert un attrait certain pour la course de côte : « L’ambiance est bien plus conviviale qu’en rallye et, par ailleurs, l’auto est trop belle et possède un trop beau palmarès en côte que pour aller l’abîmer en spéciales. A Grandcourt comme ici, je me suis vraiment bien amusé. Je pense donc que je vais poursuivre et disputer le championnat ASAF l’an prochain ! »

Derrière Michel Dubois, 5e, Laurent Tholbecq s’est illustré en dominant nettement Fabien Bury pour le gain de la 6e place et de la victoire en classe 3-12, imité en cela par Julien Lupardi, 8e, qui, au volant d’une Citroën AX passée entre les mains de Christophe Le Nouvel, s’est octroyé, après les ennuis de ce dernier, la classe 3-11 aux dépens de Daniel Dierckx. Enfin, si Thierry Beguint a dédié son top 10 final et sa brillante victoire en 3-10 à son frère David récemment disparu, le revenant Bernard Bastin – resté 2 ans sans rouler – a fait parler la poudre en hissant sa fidèle Peugeot 205 rallye au 11e rang final, une nette victoire en classe 2-5 à la clé, face notamment aux Denis père et fils alors que la famille Leblanc n’a pu concrétiser de très bons essais, Jean-Philippe ayant bien abîmé l’AX partagée avec Christian lors de la première montée officielle.

La 205 rallye est même parvenue à devancer la Citroën C2R2 de Renaud Rary, 13e et lauréat en classe 2-6, à la décharge duquel il faut cependant signaler qu’il a dû s’absenter en milieu de journée, ne disputant qu’un essai et, seulement, deux montées officielles. Ce qui ne l’a pas empêché de devancer, à son tour, un trio de furieux au volant de 2 litres engagées en 2-7, la palme revenant à l’Opel Astra de David Hardy (14e) devant la Peugeot 306 de Corentin Vertommen (15e) et l’Opel Kadett du frérot, Franck Hardy (16e).

René Welter ayant choisi, curieusement, d’aligner sa Westfield ZEI en Histo-Démo (une double catégorie non chronométrée forte de 16 participants ce dimanche), la division 1 des voitures de série aurait pu revenir à Guillaume Detrait, très en verve aux essais avec sa VW Golf 16V. Hélas, l’embrayage faiblissait en première montée officielle et le vainqueur en D1 et 1-4 de Chimay décidait de laisser le deuxième pilote de sa voiture, Richard Godefroid (37e), poursuivre seul l’après-midi, lui permettant de terminer sa première course au volant, victoire de classe en sus.
Les autres succès partiels sont revenus à Julien Saussus (30e, classe 1-2) et Philippe Denis (31e, classe 1-2), les deux pilotes Ford étant séparés par seulement 7/10es tandis que Laurent Grégoire, au volant d’une Citroën trop limitée en performances que pour espérer mieux, a terminé 47e et dernier mais avec le plaisir de repartir avec la coupe de la classe 3-9.

Entamée ce dimanche, la fin de saison sera très chargée pour les concurrents du championnat ASAF-FWB des courses de côte. Avec Bomerée, ce ne sont pas moins de quatre épreuves qui vont avoir lieu en… cinq week-ends pour se terminer le 23 septembre à La Roche-en-Ardenne. Gros pépins mécaniques ou sorties sont à proscrire, sous peine de manquer le rendez-vous suivant et l’occasion d’améliorer son score au championnat…

Prochain rendez-vous : Mémorial Yves Feilner à Richelle ce dimanche 2 septembre

Source : Com