La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre hier soir. De “Visiblement, Loeb est en contacts avancés avec Hyundai”, on est passés à “Loeb chez Hyundai, c’est fait…”
Comment est-ce possible? Un vrai divorce, pour de bon, entre Loeb et le groupe PSA? Le nonuple Champion du Monde face “aux siens” en 2019? La “trahison” actée?
Ce n’est pas si simple. Depuis le milieu de la saison dernière, Sébastien Loeb avait fait savoir qu’il voulait agrémenter son programme principal en Championnat du Monde de Rallycross avec Peugeot de quelques autres épreuves, des rallyes du WRC notamment. Comme il l’a fait – avec succès – en 2018. C’est ainsi que sa participation au Dakar avec un Peugeot 3008DKR avait été programmée. Avant le séisme du retrait de Peugeot du WRX.
Entretemps, le pilote français avait reçu une autre proposition de Toyota: quelques piges en Yaris WRC et le Dakar en Toyota Hilux officiel aux côtés de Nasser Al-Attiyah. Mais, pensant alors rester pilote Peugeot, il avait décliné.
Deuxième séisme: après la signature du contrat entre Ogier et Citroën, c’est Abou Dhabi qui s’en va. Logique, l’incompatibilité entre ce partenariat et l’arrivée très probable de Red Bull avec Ogier est un fait connu depuis longtemps. Et il n’y a pas eu de miracle. Dès lors, plus d’argent disponible dans l’immédiat pour une troisième C3 WRC chez Citroën Racing… Et donc plus de place pour Loeb.
Sans oublier que Citroën Racing et son nouveau pilote de pointe n’avaient peut-être pas très envie de refaire le coup de 2018: quelques rallyes “avantageux” pour Loeb en termes de position sur la route, cela voulait aussi dire un risque important de le voir “prendre” des points au pilote Citroën désigné comme candidat au titre. Et un problème de moins à régler aussi concernant leur cohabitation en rouge.
Loeb chez M-Sport alors? Pourquoi pas. Mais pour un programme partiel, l’Alsacien ne voulant pas d’une saison complète. L’histoire aurait été belle.
Et puis, Hyundai serait rentré dans la danse, cherchant à compléter son line-up pour la troisième voiture. Même s’il a déçu en 2018, Mikkelsen a un contrat pour un programme complet. Sordo a reçu une proposition pour 10 rallyes visiblement. Paddon pour les 4 autres? Léger… Le Néo-Zélandais aspire à mieux. Ostberg? Pas de contact, dit le Norvégien. Breen? Trop léger aussi. Et pourquoi pas Loeb alors?
Evidemment, il faut se demander si cette arrivée, surprenante au premier abord il faut l’avouer, va faire les affaires du leader du clan Hyundai, Thierry Neuville. En fait, tout dépendra des épreuves que ferait Sébastien Loeb en bleu. Et s’il accepte, si cela s’avère nécessaire, de jouer la carte d’équipe.
Deux loups dans la même bergerie? Peut-être. Et si finalement la saison 2019 nous réservait encore plus de surprises que prévu?