Le “Droog” espère avant tout rallier enfin l’arrivée
Véritable légende des rallyes belges avec 3 titres de champion de Belgique à son palmarès (1986, 1987 et 1992), Robert Droogmans a fait savoir aux organisateurs namurois qu’il serait à nouveau de la partie pour cette 36ème édition.
Avant l’hégémonie exercée par Pieter Tsjoen au début de ce siècle, « Mr. Big Attack » est aussi longtemps resté « Monsieur Rallye de Wallonie » avec 5 victoires à son actif (1986, 1987, 1988, 1992 et 1993). « C’est naturellement un honneur pour nous de revoir Robert au départ, d’autant qu’il se fait rare mais n’en a pas pour autant perdu son coup de volant légendaire et spectaculaire », scande d’ailleurs, au nom de l’ensemble de l’organisation, Etienne Lerson, Président de l’Automobile Club Namur.
De son côté, celui qui fut aussi Champion d’Europe des rallyes en 1990 ne cache pas que le Rallye de Wallonie a toujours eu une place particulière dans son cœur : « C’est une très belle épreuve et nous tenions vraiment à y participer. Ma dernière victoire en championnat de Belgique des rallyes, avant ma retraite sportive, je l’ai d’ailleurs conquise ici en 1993. Il y a deux ans, j’y suis enfin revenu en historique avec l’Opel Manta 400 de Frank Jorissen. Nous occupions la tête du classement réservé aux ancêtres avant d’être trahis par une bougie d’allumage. »
Pour ce millésime 2019, « Le Droog » espère voir la chance tourner : « Il serait temps puisque je ne roule plus que très épisodiquement et malheureusement je n’ai plus vu l’arrivée d’un rallye depuis ma participation aux Legend Boucles organisée dans le cadre de mes 60 ans, il y a 5 ans déjà, avec la Citroën Visa 1000 Pistes », explique Robert, depuis lors trahi systématiquement par la mécanique.
Paradoxalement, à l’âge légal de la retraite, notre homme en profite pour découvrir une mécanique moderne, dotée d’une technologie dernier cri : « La Ford Escort avec laquelle nous roulons n’a que la carrosserie qui soit d’époque. A l’intérieur nous disposons de palettes au volant, d’un habitacle digne des dernières R5 et d’un moteur 2,5L développant près de 300ch. C’est trop pour un vieux de 65 ans comme moi. Je suis bien plus à l’aise dans une bonne vieille Ford Escort RS1800 Gr.4 mais je veux néanmoins faire honneur à Frank Jorissen qui nous confie cette Ford Escort Millington. Nous n’avons roulé avec qu’à deux reprises : l’an dernier à l’East Belgian Rally où un problème de boite de vitesses nous a fait perdre beaucoup de temps dès le départ et cette année à Hannut où des soucis électriques sont survenus dès la 1ère spéciale. Je veux donc conjurer le sort lors de ce Rallye de Wallonie. »
Photo: Quentin Carpentier/BRC