Une septième place samedi, la huitième ce dimanche, Ugo de Wilde n’a pas du tout connu le week-end espéré lors de la quatrième manche de l’Eurocup F3 Renault au Castellet, un circuit où il avait pourtant souvent brillé par le passé. En difficultés, le team JD Motorsport n’a malheureusement jamais réussi à mettre le doigt sur le bon set-up. Seules consolations, dix petits points et la sixième place du championnat.
Ugo de Wilde n’a pas du tout vécu le week-end espéré en France lors du quatrième rendez-vous de la saison d’Eurocup. Alors qu’il comptait renouer avec le podium sur un tracé qu’il connaît bien et sur lequel il a régulièrement brillé par le passé, le benjamin du peloton a vécu un week-end en enfer.
« On s’est complètement fourvoyé dans les réglages, » regrettait le vainqueur de la première course de la saison. « Dès le vendredi, on n’était pas dans le rythme. L’auto était très difficile à piloter. Avec la chaleur et la gomme déposée par les GT des 6H de Blancpain, cela s’est aggravé. On est parti dans la mauvaise direction et la tenue de route n’a fait que se dégrader. A chaque sortie, je devais en outre m’habituer à une monoplace dont le comportement changeait. »
Samedi matin, Ugo réussissait néanmoins à limiter les dégâts en arrachant le sixième chrono dans le dernier tour des qualifs. « Une chance que je connais parfaitement ce circuit. Mais j’étais tout de même à une seconde de la pole ! Ce n’est pas ma place. »
Et la situation allait s’aggraver lors de la course 1 : « La première s’est enclenchée très tard et j’ai pris un départ moyen, » avouait notre compatriote. « Mon équipier Leonardo Lorandi m’a passé mais j’ai fait un meilleur choix que lui au premier freinage où j’ai directement pu le redoubler. Après l’intervention de la voiture de sécurité, je me suis vite rendu compte que je ne pouvais pas suivre le rythme des leaders. L’auto était collée dans la gomme chaude. Je n’avançais pas. J’étais une seconde et demi à deux secondes plus lent que les autres. Je n’ai pu résister au retour de Kush Maini et j’ai dû me contenter de la 7e place. »
Lors du débriefing, les ingénieurs ont décidé de partir dans une direction totalement opposée pour le dimanche.
« Et je dois avouer, même si cela ne s’est pas vu dans le résultat final, que cela allait mieux lors de la qualif. Le comportement de l’auto était bien meilleur. Hélas, il y a eu un drapeau rouge à mi-séance. Tout s’est joué dès lors dans le dernier tour où j’ai été ralenti dans le dernier secteur par une monoplace jaune qui a également gêné mon équipier Joao Vieira. Dès lors, j’ai dû me contenter du 8e chrono, mais à un dixième seulement de la 5e place, celle de premier rookie qui était tout à fait à ma portée. Il y avait donc du positif. »
Qui ne se confirma, hélas, pas en course. Avec le retour de la chaleur et de la gomme, le rythme n’était à nouveau pas bon.
«Tout a déjà manqué d’être fini au départ quand Petr Ptacek a calé devant moi, » racontait Ugo. « Dans un incroyable réflexe, j’ai pu l’éviter en me partant en travers sur la gauche. J’ai failli me faire déborder mais finalement j’ai pu garder passer à la 6e place à l’issue du premier tour. Je me suis toutefois vite rendu compte que je n’allais pas avoir la partie facile car l’auto est inconduisible. Sous-virage, survirage, je devais me battre et je n’ai pu résister au retour de Sebastian Fernandez. J’ai ensuite dû contenir durant six ou sept tours les assauts d’Amaury Cordeel. Profitant du bris d’aileron de Maini Kush, j’étais cependant encore 6e à l’entame du dernier tour, mais Oscar Piastri qui s’était loupé au départ revenait en boulet de canon. Il m’a mis un max de pression. Au dernier freinage, il avait l’aspi et est venu m’attaquer par l’extérieur. J’ai freiné à l’intérieur, mais il a élargi la trajectoire et a gardé l’avantage en élargissant sa trajectoire hors piste. Comme il était devant moi au moment de freiner, les commissaires ont estimé qu’il n’avait pas gagné d’avantage… Ralenti par cette manoeuvre, je me suis encore fait doubler sur la ligne par Amaury. Vraiment un week-end à oublier. »
A chaque fois devant ses équipiers, tant aux essais qu’en courses, Ugo a bien prouvé que le problème ne venait pas de lui. Il faut maintenant aller de l’avant…
« Il va falloir se poser, analyser calmement et comprendre pourquoi on ne parvient pas à trouver un set-up correct, à faire fonctionner parfaitement les pneus. A Francorchamps fin juillet, on franchira le cap de la mi-saison et même si je suis remonté à la 6e place du championnat, je ne suis clairement pas heureux du déroulement des dernières courses et de notre manque de vitesse. On doit trouver rapidement des solutions. Comprendre pourquoi l’auto devient inconduisible dès qu’il fait chaud. Le problème est que les essais privés sont interdits. Je ne pourrai dès lors remonter dans la voiture que le mercredi précédant les 24h pour une journée complète de tests qui s’avèrera déterminante. On a tous pris un gros coup au moral ce week-end, mais on ne va pas baisser les bras et on va tout faire pour rebondir afin que je puisse démontrer mon vrai potentiel. Le staff de JD Motorsport est le premier désolé de cette situation et va tout mettre en oeuvre pour retrouver sa compétitivité dès le prochain rendez-vous devant mon public.»
Source: Com