Ayant joui d’une météo finalement très agréable, la 14ème édition de la Montée Historique du Maquisard a rencontré un vif succès populaire ce dimanche, les inconditionnels de ce genre d’événement, riche en spectacle, se répartissant aux endroits stratégiques de la célèbre côte de 2340 mètres serpentant entre le hameau de Marteau et le Monument du Maquisard Inconnu, sur le territoire de La Reid. En dehors d’une Lancia Delta ayant achevé son ascension sur le toit en matinée – pilote et passagère indemnes ! -, tout s’est déroulé dans les règles de l’art pour l’Ecurie du Maquisard, qui a une fois encore soigné tous les détails pour proposer une organisation proche de la perfection…
« Nous avons même entamé la journée… plus tôt que prévu, annonce fièrement le Président Robert Vandevorst. C’est d’ailleurs devenu une marque de fabrique. Pour le reste, les concurrents sont montés jusqu’à huit fois sur la journée, en dépit de notre longue pause de midi, ode à la convivialité qui règne en maîtresse absolue sur nos épreuves. Une fois encore, le public a pu apprécier un panel varié à souhait de bolides datant d’hier et d’avant-hier. Et si les ‘Youngtimers’, à l’image des BMW E30 ou des VW Golf de la deuxième génération, sont toujours plus nombreux, les NSU TT, Alpine A110, VW Coccinelle, MG B, Ford Escort et autres Opel Kadett ont veillé à ce que le grand livre des souvenirs soit de nouveau très riche. Et puis, sportivement, on a vécu une Montée en Or de tous les diables ! »
Sur le coup de 16h30, les chronomètres étaient en effet de sortie pour la traditionnelle compétition ‘à l’américaine’, traduisez par élimination successive. Avec quelque 38 voitures engagées, et 31 effectivement sur la ligne de départ (les absents avaient rencontré différents soucis au cours de la partie ‘Démo’), le plébiscite était manifeste. Dès la première montée, il apparaissait clairement que trois pilotes allaient trôner au sommet du classement : François de Spa, vainqueur du Maquisard 2018 et de Forêt-Trooz 2019 avec sa redoutable Lotus Elan, Grégoire Destexhe, qui avait déjoué tous les pronostics à Forêt-Trooz en 2018 sur un bolide identique, et l’inévitable Jean-Pierre Van de Wauwer, quelque peu désavantagé par le coefficient d’âge de sa Lancia Beta Monte-Carlo II face aux productions de Colin Chapman, mais plus que jamais décidé à tenter le tout pour le tout afin de décrocher l’honorifique trophée de ‘champion des gars du coin’ !
Dès la première montée, le ton était donné, ‘Vande’ bouclant la distance en 1’24’’193, contre 1’24’’789 à de Spa ! Certes, après application du traditionnel coefficient d’âge caractéristique des Montées Historiques, l’avantage allait à la Lotus Elan rouge rayée de bleu, mais entre les deux pilotes, on sentait que la course au meilleur chrono absolu de la journée prenait l’apparence d’un ‘Graal’. Lors de la deuxième montée, réunissant les dix plus rapides, François de Spa crevait la barre de la minute vingt-trois en 1’22’’937, contre 1’23’’077 à Jean-Pierre Van de Wauwer ! Logiquement, le dompteur de Lotus en gardait un peu sous le pied lors du ‘Final Three’, montant en 1’23’’273, tandis que ‘Vande’ s’offrait le meilleur temps de la journée en 1’22’’883 ! Magique…
Une fois le coefficient d’âge appliqué, les Elan signaient un nouveau doublé qui confirme qu’elles sont les reines de la discipline, avec François de Spa déclaré vainqueur en 1’19’’026 devant Grégoire Destexhe en 1’21’’250 et Jean-Pierre ‘Vande’ en 1’21’’888. Et une troisième victoire de rang pour de Spa dans les organisations de l’Ecurie du Maquisard…
« On rappellera que la raison d’être du coefficient d’âge, c’est d’éviter de voir débouler dans la Montée en Or des bolides à la fois plus puissants et plus récents, mais aussi de maîtriser les coûts en évitant l’omniprésence de véhicules très modifiés par rapport à la version d’origine, explique Robert Vandevorst. Certes, la Lotus Elan constitue une sorte d’arme absolue dans ces conditions, mais c’est justement l’application d’un tel règlement qui a permis aux Montées Historiques de rencontrer le succès qu’elles ont aujourd’hui. Et nous n’avons nullement l’intention de modifier les règles pour le futur. Bravo néanmoins à ‘Vande’, qui a fait honneur à sa réputation en allant chercher le dernier centième de seconde au prix d’une attaque très impressionnante… »
Dans le sillage des deux Lotus et de la Lancia, l’ancien vainqueur Tony Kevers (VW Golf 2) prenait une très belle 4ème place, devançant un Lionel Junius (BMW E30) tout simplement magique au volant de sa propulsion bavaroise datant de 1984, l’excellent Steve Fafra (VW Golf 1), dont le bolide évolue à pas de géant, un Guillaume Glaude tout simplement bluffant au volant d’une pourtant encombrante Volvo 142 S (6ème temps de la première montée !), la superbe Porsche 935 ex-de Ville de Goyet du passionné Stéphane Pétré, la VW Cox de Bernard Cornet et la Volvo 240 de Bernard Lamy.
Dans les Classes, les succès revenaient à François de Spa (B), Jean-Pierre Van de Wauwer (C), Bernard Lamy (D) et Lionel Junius (S/R). Ce dernier s’en retournait en outre avec le Prix du Spectacle, chasse gardée des BMW, devançant Arnaud Collard et Jean-François Gilles dans l’art de la maîtrise du très grand travers, tandis que Michaël Dubois était déclaré ‘Roi de l’Escort’, s’imposant devant Jean-Marc Ruwet et Michel Pauly.
Après avoir totalement rempli les listes d’engagés de ses Montées Historiques de Forêt-Trooz et du Maquisard, l’Ecurie du Maquisard va désormais poursuivre la préparation minutieuse de la 9ème édition du Critérium des Grands Lacs, balade touristique d’orientation programmée le samedi 7 septembre prochain. Avis aux amateurs…