Christophe Devleeschauwer s’impose au Mémorial Balou

National Julien FRERE

Vincent Gallet à nouveau impérial en Divisions 1-2-3

Après des vacances bien chargées, le championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles des rallyes-sprint reprenait, lui aussi, ses bonnes habitudes, consacrant, à Estinnes, deux fidèles des épreuves régionales que sont Christophe Devleeschauwer et Vincent Gallet, respectivement en Division 4 et en Divisions 1-2-3. En historique, Emile Tollet (Classic) et Cédric Deshayes (SR) inscrivaient leur nom en haut du tableau.

Comme beaucoup, le championnat communautaire des rallyes-sprint effectuait sa rentrée avec l’épreuve hommage de l’Estinnes Auto-club à son ancien Président, Bernard Grégoire, décédé en 2015. Si tant est, bien sûr, qu’on puisse considérer qu’il ait pris des vacances, ce qui ne fut pas vraiment le cas au vu des nombreuses manches organisées au cours de l’été.

En l’absence d’un grand favori, la lutte en Division 4 (véhicules de haute cylindrée et/ou équipés de pneus de compétition) se voulait ouverte et allait l’être. « Gentlemans drivers » dans le sens le plus noble du terme, Christophe Devleeschauwer et Jean-Louis De Roeck allaient ainsi batailler ferme sur des bolides qu’on voit plutôt évoluer à l’échelon supérieur habituellement mais qu’ils ne se lassent pas d’aligner sur nos épreuves régionales pour le plus grand bonheur de tous. Nous rappelant ainsi que le sport automobile provincial vise aussi à accueillir chaque participant avec la philosophie et l’esprit qui est le sien, indépendamment des moyens dont il dispose pour se faire plaisir. Premier leader, Devleeschauwer n’allait pourtant pas avoir la vie facile puisque De Roeck ripostait dès le 2ème passage, obligeant le pilote de la Ford Fiesta R5 à maintenir les gaz pour finalement devancer son rival à la Porsche 997 GT3 d’un peu plus de 9″ à l’arrivée. Une victoire au général, comme il en a déjà signé de temps à autre et qui venait récompenser ce spécialiste du béton, jamais avare d’aligner de jolies autos depuis qu’il a commencé, sur le tard, la compétition. Pointant à peine à 3″ du meilleur temps lors du chrono d’ouverture, Laurent Stassin aurait peut-être pu se mêler au duo de tête si la mécanique de sa Mitsubishi Lancer Evo 8 n’en avait pas décidé autrement ensuite. Tout profit pour Alexandre Guillemin qui installait sa Nissan 350Z sur la dernière marche du podium. Au pied de celui-ci, le néerlandophone Erik Vanwinckelen imposait son Opel Astra GSi en classe 13 devant son compatriote Patrick Keyen (BMW 130i) qui clôturait le top 5. Huitième et bon dernier, Jean-Marc Larivière se consolait avec la victoire en classe 12 au volant de sa Citroën C2-R2 Max.

En D1-2-3, où les pneus de tourisme sont obligatoires, Vincent Gallet poursuivait sur sa lancée estivale en empochant une victoire qui n’allait jamais souffrir d’aucune contestation : « Je ne m’en lasse pas et même si ça peut paraitre facile, je remporte ici la course devant plusieurs pilotes qui ont déjà gagné aussi. Je vais peut-être même terminer la saison. Il parait que si je l’emporte encore lors des deux dernières manches restantes, et en fonction des résultats des mes rivaux, je pourrais à nouveau être champion », déclarait le pilote de la Peugeot 306 qui n’a pourtant entamé sa saison que très tardivement : « Ce n’était en effet pas le but cette saison mais, finalement, je me dis que ça me permet de rester jeune », plaisantait-il. Derrière, on soulignait le joli retour aux affaires de Peter Vanderhauwaert qui s’inscrivait d’emblée en dauphin de Gallet mais devait surveiller jusqu’au bout les assauts de Maxime Hébrant. Revenu jouer dans le classement réservé aux D1-2-3, alors qu’il s’aligne plutôt volontiers en historique ces derniers temps, le pilote de l’Opel Manta i240 prouvait qu’il sait toujours soigner le chrono. Il décrochait naturellement les lauriers en classe 11. Si Sébastien Hiernaux (Peugeot 306 GTi) assurait la jonction au 4ème rang, on notait surtout la victoire en classe 9 et le beau top 5 d’Anthony Rochez (Opel Corsa GSi) devant le leader du championnat, Quentin Clignet (Peugeot 306 GTi). Septième, Axel Blockmans remportait pour sa part la classe 6 sur son enivrante Honda Integra Type-R. Il précédait le lauréat de la classe 8, Christophe Le Nouvel qui, non content d’aligner les succès sur nos courses de côtes, se charge désormais d’en faire de même en rallye-sprint au volant de sa Peugeot 205 Rallye. Dans les autres catégories, Marvin Ernoux (Peugeot 106, 15°) se montrait le meilleur représentant des bolides de classe 5. Si Luc Delfosse (Suzuki Swift GTi, 28°) s’imposait en solitaire dans la 1, Nicolas Appart se défaisait de la concurrence pour ravir la  classe 4 au volant d’une autre Suzuki Swift. Enfin, Anthony Monen (Opel Corsa, 35°) prenait la 2 à son compte.

Du côté des ancêtres, Emile Tollet (Ford Escort MK2) effaçait brillamment sa sortie de route de la manche précédente, au Micky, puisqu’il s’imposait en « Classic » après une belle bagarre face à la Porsche 911 de Rudy Buyse. Sur une autre Ford Escort MK2, Marek Maslowski grimpait sur la dernière marche du podium devant Alain Lacassaigne (Volvo 340) et Marvin Jussiant à nouveau lauréat en classe 16 sur son Opel Corsa. Dans le classement réservé aux répliques (SR), Cédric Deshayes gardait toujours un avantage suffisant sur Thierry Boulanger. De quoi offrir la victoire au pilote de l’Opel Ascona sur celui de la BMW.

La suite du championnat passera par Froidchapelle pour le traditionnel Rallye-Sprint du Trèfle, le 29 septembre prochain.

CLASSEMENTS GÉNÉRAUX

Division 4 :

1. C. Devleeschauwer-M. Kirsch (Ford Fiesta R5-1er 4/14) en 31’29

2. J-L. De Roeck-K. Declerck (Porsche 997 GT3-4/14) +9″

3. A. Guillemin-P. Maes (Nissan 350Z-4/14) +1’23

4. E. Vanwinckelen-G. Verbeeck (Opel Astra GSi 16v-1er 4/13) +2’07

5. P. Keyen-S. Aper (BMW 130i-4/14) +2’55

6. X. Debaere-A. Dekeyser (BMW Compact M2000-4/14) +3’17

7. P. et J. Lorfevre (Subaru Impreza STi-4/14) +3’43

8. J-M. Larivière-J-J. Nyssen (Citroën C2-R2 Max-1er 4/12) +4’26

(8 classés)

Divisions 1-2-3 :

1. V. Gallet-L. Blaton (Peugeot 306 GTi-1er 3/10) en 31’59

2. P. Vanderhauwaert-D. Guislain (Renault Clio RS-3/10) +1’30

3. M. Hébrant-W. Wiard (Opel Manta i240-1er 3/11) +1’40

4. S. Hiernaux-M. Saban (Peugeot 306 GTi-3/10)+1’50

5. A. et L. Rochez (Opel Corsa GSi-1er 3/9) +1’55

6. Q. Clignet-C. Jacquemin (Peugeot 306 GTi-3/10) +1’57

7. A. Blockmans-J. Manderick (Honda Integra Type-R-1er 2/6) +2’08

8. C. Le Nouvel-C. Focant (Peugeot 205 Rallye-1er 3/8) +2’38

9. F. Deglin-A. Collignon (Opel Corsa GT-3/8) +2’49

10. M. Michaux-A. Canva (Citroën Saxo 16-3/9) +3’13

11. B. Coulon-O. Lobet (Opel Corsa GSi-3/9) +3’15

12. P.et J. Brion (VW Polo-3/8) +3’18

13. D. Herbiet-M. Petit (Peugeot 205 Rallye-3/8) +3’35

14. P. Boulanger-P. Scauflaire (BMW E30-3/11) +3’39

15. M. Ernoux-F. Jacquet (Peugeot 106-1er 2/5) +3’58

28. L. Delfosse-A. Detré (Suzuki Swift GTi-1er 1/1) +6’26

30. N. Appart-J. Francotte (Suzuki Swift GTi-1er 2/4) +7’04

35. A. Monen-L. Vanhassel (Opel Corsa GSi-1er 1/2) +8’23

(40 classés)

Prov’Historic Classic :

1. E. Tollet-N. Lamy (Ford Escort MK2-1er PH/18) en 34’38

2. R. Buyse-A. Balanger (Porsche 911-1er PH/19) +14″

3. M. Maslowski-A. Hardy (Ford Escort MK2-PH/17) +3’40

4. A. Lacassaigne-D. Durbecq (Volvo 340-PH/17) +6’19

5. M. Jussiant-V. Bastien (Opel Corsa-1er PH/16) +7’19

(6 classés)

Prov’Historic S/R :

1. C. Deshayes-K. Beguint (Opel Ascona-PH/SR) en 35’05

2. T. Boulanger-V. Scouperman (BMW 320i-PH/SR) +18″

3. O. Amez-F. Willock (BMW-PH/SR) +1’46

4. H. Petit-J. Mousin (Opel Corsa-PH/SR) +3’25

(4 classés)