Le WTCR s’est réveillé avec la gueule de bois ce matin avec l’annonce du retrait des quatre Hyundai i30 engagées dans la coupe du monde des voitures de tourisme. Gabriele Tarquini, Norbert Michelisz, Luca Engstler et Nick Catsburg resteront donc à la maison. « Hyundai Motorsport a le sentiment que la compagnie tout comme ses équipes clientes ne reçoivent pas le même traitement dans la série (WTCR) que les autres concurrents ne se sentant pas ainsi les bienvenues », déclare le constructeur coréen.
Après avoir triomphé en 2018 et 2019, les voitures asiatiques ont souffert à Zolder. Et les modifications apportées à la Balance de Performances pour ce week-end n’ont visiblement pas satisfait. On sentait bien, à la lumière de l’aigreur affichée dans la communication des troupes d’Alzenau après la meeting limbourgeois, que le ver était dans le fruit. En soi, si le retrait des i30 en Allemagne est une décision brutale, elle n’est qu’une demi-surprise.
Du côté du triumvirat faisant la pluie et le beau temps en WTCR, à savoir la FIA,WSC et Eurosport, on se contente d’encaisser le choc tout en sortant son parapluie pour rappeler que le championnat souhaite mettre toutes les marques représentées sur un même pied d’égalité. Joli exemple de langue de bois.
Qu’on soit bien clairs: la BoP en tant que telle n’est pas responsable de ce casino, mais plutôt ceux qui la définissent. Le TCR a rencontré un succès fou mais rapidement, la politique et le clientélisme ont pris le dessus. A vouloir contenter tout le monde, on finit par se tirer une balle dans le pied. Résultat, tel un enfant-roi qu’on a gâté pendant longtemps et à qui on décide subitement de confisquer ses jouets, Hyundai a fini par claquer la porte.
Cette mésaventure doit être pour le WTCR un électrochoc pour revoir sa politique vis-à-vis des constructeurs et vis-à-vis de la mise en place de la BoP. Car il ne faut pas qu’un deuxième cas Hyundai se produise cette saison, au risque de faire passer plus que jamais le championnat pour un colosse aux pieds d’argile.