ESSAI VW GOLF VIII eTSI 1.5-150 DSG LIFE

Industrie Marc LACROIX

ESSAI VW GOLF VIII eTSI 1.5-150 DSG LIFE (10.08.2020)

C’est comme ça, l’arrivée d’une nouvelle VW Golf est toujours un petit événement. Nous avions dès lors hâte de découvrir le 8e opus de ce modèle. (Marc Lacroix)

 

Comme précisé dans notre présentation (voir ci-dessous), la nouvelle Golf semble ne pas avoir beaucoup évolué. En fait, si l’on s’en tient à ses bases et à son look, c’est plutôt vrai. Mais en réalité, beaucoup de choses ont changé.

 

A BORD

Quand on la découvre, et même si le tableau de bord est désormais numérique, on se sent directement dans une Golf : excellents sièges avant (ce qui se confirme une fois en mouvement), position de conduite au top, assemblage impeccable et qualité perçue sans grosse remarque. Même les plastiques un peu cheap auxquels VW a parfois – un peu trop ! – adhéré ces derniers temps sont ici utilisés avec parcimonie. D’autres, brillants, certes très jolis, provoqueront des érections cutanées chez les plus sensibles aux traces de doigts…

 

Rien à dire non plus quant à l’espace de vie arrière, où l’on peut désormais bénéficier d’une climatisation indépendante. Pas mal ! Le coffre reste moyen : 381 litres (1.237 banquette arrière rabattue, avec un plancher qui n’est pas totalement plat) mais on apprécie ce système, simple mais ingénieux, de maintien de fond de coffre ouvert lorsqu’on souhaite “s’y plonger”.

 

Avant de démarrer, constatons que l’ergonomie est plutôt bien pensée… à quelques détails près, pas graves mais agaçants. Exemple, la traditionnelle molette de volume radio est remplacée par des fonctions tactiles qui, au final s’avèrent nettement moins pratiques à l’usage que le bon vieux bouton, d’autant que leur réactivité est loin de toujours faire le compte. Par ailleurs, les boutons-raccourcis aux écrans climatisation et assistances à la conduite (sous l’écran central) ne nous paraissent pas des plus pratiques. Enfin, si la résolution de l’écran central est impeccable, son agencement rend les manipulations parfois « tordues ». Comme nous l’avions déjà déploré chez Volvo voici quelques mois, il semble qu’à force de vouloir toujours simplifier à l’extrême, les innovations en termes d’agencement et de manipulations en deviennent plus compliquées qu’autre chose. Peut-être une question d’habitude, mais il n’empêche que ce n’est pas “naturel” et cela nécessitera assurément un petit temps d’adaptation.

 

SUR LA ROUTE

Ce moteur eTSI de 150 ch nous a plutôt séduit. Doux et progressif, il ne rechigne pas à « donner de sa personne » lors des relances, qui profitent du petit coup de boost généré par l’assistance électrique. Et puis pour ceux qui accordent une importance au « son », sa sonorité n’est pas désagréable…

 

Comme toujours, la boîte DSG 7 rapports se révèle excellente et parfaitement adaptée. Comme toujours serions-nous tentés d’écrire… Elle se commande via un court levier à trois positions (R, N et D/S) planté sur la console ; simple et efficace. Notre exemplaire doublait cet outil de petites palettes au volant toujours chouette pour qui aime en jouer. Forcément, le mode S engendre un léger surcroît de dynamisme, sans excès. Vraiment top cette boîte ; elle reste une de nos préférées du marché…

Globalement, nous avons trouvé le comportement digne d’une Golf : équilibré, précis et rassurant. Aucune remarque concernant la direction, précise et à la consistance parfaitement calibrée. Le confort est dans la norme, germanique mais de bon niveau, ce compris sur mauvais revêtement. Autre bon point, les assistantes à la conduite ne nous ont pas parues trop intrusives. Ou quand la rigueur germanique a du bon.

BILAN

En dépit des apparences, la Golf progresse en de nombreux aspects. Notamment avec un gros apport technologique et une électrification intensifiée de ses mécaniques. Du sérieux quoi ! Notre eTSI 1.5-150ch en est une parfaite illustration. La conception et le comportement restent de haut niveau, mais en plus l’équipement se fait très complet, ce qui n’a pas toujours été le cas pour ce modèle (et les allemandes en général…). Voilà ainsi la nouvelle Golf parée pour poursuivre sa carrière et tenter de conserver son 1er rang européen. C’est tout le mal que nous pouvons lui souhaiter… Si, plutôt que de dire qu’elle est l’étalon des compactes nous persévérerons à admettre qu’elle fait… partie des étalons. Ce qui est sûr, c’est que rouler en Golf demeure un plaisir.

 

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