ESSAI HYUNDAI i20 T-GDi 100 ch 48V TECHNO

Industrie Marc LACROIX

ESSAI HYUNDAI i20 T-GDi 100 ch 48V TECHNO (19.12.2020)

Nous l’avons vu au travers des différents articles que nous lui avons dédié ces derniers jours, l’i20 est un modèle important pour Hyundai. Comme annoncé dans sa présentation, la 3e génération de la citadine coréenne a joué la montée en gamme. Restait à savoir ce que cela donne concrètement, ce que nous avons découvert en parcourant quelques centaines de kilomètres au volant d’une T-GDi 100 ch 48V à boîte 6 manuelle intelligente (6iMT). (Marc Lacroix / illustrations constructeur)

 

Comme vu dans notre présentation, la finition Techno (3e niveau sur 4) de l’exemplaire dont nous disposions bénéficie notamment de jantes alliage de 16 pouces, d’un ordinateur de bord et d’un système de navigation à écran tactile de 10,25 pouces, du BlueLink, de divers systèmes d’aide à la conduite et de l’hybridation légère 48V. Son prix catalogue est de 21.499€, auxquels il convient d’ajouter 600€ pour la teinte mica (Aurora Grey), qui soit dit en passant paraît bien plus foncée en réalité que sur le configurateur. Une jolie petite auto tout à fait sympa.

 

 

A BORD

Pas de remarque particulière quant à l’ambiance dégagée dans l’habitacle ; dommage toutefois cette démarche à la “VW” qui se traduit par une forte présence de plastique dur moulé (partie inférieure planche de bord, contre-portes…) ; pas le moindre matériau moussé, ce qui paraît surprenant dans une démarche allant dans le sens d’une montée en gamme… ; 2 prises USB et une 12V type allume cigare dans console.

 

L’ergonomie générale est assez intuitive et, bonne idée, les commandes de climatisation restent à boutons (plus pratique à l’usage) ; l’utilisation des fonctionnalités des écrans (face conducteurs et central) est logique et aisée, notamment pour le central, grâce aux rebords au-dessus et à droite (facilite saisie et manipulations) ; vous disposez même d’un mode… voiturier et d’une série de bruits de la nature (vagues, jour de pluie, terrasse de café, au coin du feu…) ! Comique non ?

 

Bonne habitabilité, ce compris aux places arrière (même pour grands gabarits), où les passagers bénéficient d’un port USB ; poche aumônière juste au dos du siège passager ; à l’avant, le maintien aux cuisses des sièges nous a paru un rien insuffisant ; contenance de coffre moyenne (352 litres) ; sous coffre pour ainsi dire inexploitable en raison de la présence du dispositif 48V de l’hybridation légère (batterie) ;

 

 

SUR LA ROUTE

Ici, pas de main libre, ni pour l’accès, ni pour le démarrage démarrage (elle se refermera toutefois automatiquement si vous l’oubliez) : tout se fait manuellement… comme au bon vieux temps. Et concernant le démarrage, il y a une procédure. Rien avoir avec la WRC de Neuville, c’est beaucoup plus soft et sécuritaire. Celle-ci impose en effet que le levier de vitesses soit au point mort, tandis que l’on débraye… tout en freinant. C’est exclusivement à ces conditions que le moteur prendra vie.

 

Le 3 cylindres turbo se révèle assez performant mais nous n’avons personnellement pas trop aimé l’inertie lors des changements de vitesses, via une commande de boîte qui accroche un peu (ce qui n’est pas réellement dérangeant) et n’aime pas d’être brusquée. Une assistance moindre de la direction ne nous aurait pu déplu ; elle aurait permis un meilleur retour de la route.

 

Ses nouvelles mensurations optimisent l’assise au sol en faveur d’un comportement de qualité ; rien à dire côté freinage ; 3 modes de conduite (Eco, Comfort et Sport) qui agissent sensiblement sur la réactivité du moteur et se doublent d’un graphisme adapté des compteurs numériques ; à l’heure où tout est ramené à outrance à l’Eco, il en va de même pour le mode, qui par défaut se remet sur Eco à chaque démarrage. Entre les compteurs numériques, l’affiche propose quelques infos “conduite”, une boussole ou un graphique vous indiquant votre… niveau d’attention ! ; on aime ou pas, en mode sport, coup gaz à la descente des rapports ; Système stop&start impeccable.

 

Suspensions un peu souples mais le débattement paraît court et cela “tape” sur les irrégularités un peu marquées, ce qui tend à rendre le confort parfois perfectible ; l’insonorisation n’a rien d’exceptionnel. A noter enfin la remarquable qualité de caméra recul. En revanche, pourquoi devoir scanner un QRCode sur l’écran central pour – enfin – pouvoir consulter le manuel ? N’eut-il pas été plus pratique de simplement l’intégrer dans le système ?

 

Si l’i20 ne compte pas réellement parmi les stars du marché des citadines, notamment en raison d’une image qui n’est pas – encore ? – l’égale des références de la catégorie, elle pèse toutefois lourd dans le niveau des ventes de Hyundai. Avec cette 3e génération, le constructeur coréen a décidé de tenter une montée en gamme, notamment traduite par un style fort et, surtout, un important apport technologique, ceci dès le premier niveau, sans oublier une garantie de 5 ans sans limitation de kilométrage. Difficile dès lors de comprendre ces choix de matériaux basiques pour un habitacle qui paraît peut-être aussi un peu austère. Indépendamment de cela, nous avons apprécié ce modèle dont les évolutions technologiques évoquées font toutefois – logiquement – gonfler la note, manœuvre dont on se permettra de douter qu’elle soit un bon plan eu égard à la concurrence extrêmement affûtée et sans pitié, d’autant qu’elle est déjà bien en place. Sans compter que la i20 ne peut revendiquer un confort équivalent. Reste à espérer que le résultat commercial de ce défi sera meilleur que notre appréciation, qui reste mitigée, même si nous avons beaucoup aimé cette auto a priori. Réponse dans les mois et années à venir…

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