ESSAI TOYOTA GR SUPRA 2 LITRES

Industrie Marc LACROIX

ESSAI TOYOTA GR SUPRA 2 LITRES (03.10.2020)

Voici quelques mois, nous avions eu le plaisir de prendre le volant de la nouvelle Toyota GR Supra. Un jouet extraordinaire qui fait partie de cette “race” en voie de disparition qui transmet aux seules roues arrière la puissance d’un bon bloc thermique à la mélodieuse sonorité, dans ce cas à 6 « pattes » alignées. Aujourd’hui, la marque japonaise en propose une version plus abordable, qui selon ses dires “accentue la sportivité du modèle” ! Alors qu’en est-il ? (Marc Lacroix)

DESIGN

Les présentations seront vite faites, on ne constate guère de différences esthétiques entre les deux GR Supra 2 et 3 litres ; ligne toujours aussi séduisante ; jantes alliage ici en 18 pouces en série (19 pour la 3 litres) ; plus haute de 5 cm.

HABITACLE-EQUIPEMENT

La remarque vaut également pour l’habitacle, qui reçoit en série systèmes de navigation avec services connectés dédiés et audio 4 HP (10 HP pour 3L), écran 8,8 pouces (22,4 cm), sièges sport noirs (cuir ou Alcantara, comme notre exemplaire). Fort bien équipée, la GR Supra 2L présente toutefois quelques différences avec sa grande sœur : réglage de rétroviseurs intérieur manuel, commande de Cruise Control (ici non adaptatif) au volant, ajustage du siège passager manuel, insert de console gris foncé (carbone pour 3L) et pédalier normal (alu dans 3L).

 

Le Premium Pack optionnel prévoit : Head Up Display, intérieur en cuir – noir, installation JBL premium sound system / 12 haut-parleurs et chargeur de GSM wireless.

 

Edition spéciale Fuji Speedway pour le lancement (200 exemplaires pour l’Europe) : robe spécifique blanc métallisé, jantes alliage 19 pouces noir mat et coques rétroviseurs rouge, inserts fibre de carbone sur la planche de bord et sellerie Alcantara rouge et noire ; dotation Pack Premium.

TECHNIQUE-TECHNOLOGIE

Dans cette version, le 6 cylindres 3.0-340 ch / 500 Nm est remplacé par un Twin-Scroll Turbo 4 cylindres (une première pour la Supra !) 2.0-258 ch / 400 Nm, toujours d’origine BMW mais là où BMW propose sa Z4 dotée du même moteur avec une boîte manuelle, la seule boite 8 automatique ZF est prévue pour la “Toy” (tout comme la 3L) ; 0-100 km/h : 5″2 (4″3 pour la 6 cylindres) ; vitesse maxi bridée à 250 km/h (comme pour la 3L) ; plus compact, et donc plus léger, le 4 cylindres permet un gain en poids qui peut aller jusqu’à 100 kilos (1.480 kg en ordre de marche).

 

Les suspensions variables et le différentiel autobloquant actif de la 3 litres ne font plus ici partie de la dotation ; disques de freins de plus petit diamètre et étriers couleur métal (rouge pour 3 L) ; détecteurs de stationnement (tant avant qu’arrière), signal d’angle mort et Rear trafic Alert plus montés en série.

 

LA GAMME EN UN COUP D’ŒIL

A BORD

Comme évoqué si avant, rien de bien différent par rapport à ce que nous avions découvert dans le coupé 3 litres : qualité générale perçue de bon ton, biplace, univers typé “racing” avec assise basse et sièges enveloppants, large tunnel central, volant bien vertical. Vous trouverez votre position de conduite idéale.

 

 

SUR LA ROUTE

Ne perdons plus de temps, mettons-nous en mouvement. Et la première chose qui vient sans doute à l’esprit constitue sans doute le plus gros défaut : la bande-son… Indépendamment de son aspect – trop – artificielle, la partie acoustique manque assurément de peps. Comme pour d’autres (Ford Mustang, Jaguar F-Type…), on se consolera en se disant que c’est le prix à payer pour pouvoir disposer d’une chouette auto à prix plus compressé.

 

Indépendamment de cela, ce 4 cylindres turbo se révèle plutôt convaincant, avec des performances d’excellent niveau, notamment grâce à une masse totale qui perd un quintal ; du reste, la “petite” 2L ne concède même pas une seconde à la 3 litres au 0-100 km/h. Le moteur plus compact, et par ailleurs sensiblement reculé pour un meilleur centrage, au profit d’une répartition des masses idéale de 50/50, influence tout aussi positivement le comportement. Enfin, il offre une belle disponibilité et ne rechigne pas à grimper dans les tours.

 

Bon, déjà la “petite” GR Supra se révèle totalement en phase avec un usage quotidien. Haussons maintenant un peu le ton pour voir ce qu’il en est. Une fois encore, la surprise est agréable. Les sensations sont là, le plaisir aussi, et le tout répond parfaitement aux attentes. Sans doute une direction plus communicative eut-elle été appréciée mais cela n’est pas dérangeant outre-mesure. En revanche, adhérence, motricité, équilibre (excellent), réactivité et calibrage de la boîte, amortisseurs et freins vous donneront satisfaction, même si “à l’attaque” ces derniers auront parfois tendance à chauffer un peu ; il y a quand même une tonne cinq à ralentir… Mais cela mis à part, à ce rythme, l’efficacité de la GR Supra 2 litres se révèle totalement, incisive, prévenante et facile, ce compris pour ceux qui aiment “jouer” avec train postérieur une fois le contrôle de trajectoire désactivé. Chouette !

 

BILAN

Toujours désigné GR Supra (de Gazoo Racing, la branche sportive de Toyota), la 2 litres est moins “violente” que la 3 litres, donc accessible à un plus grand nombre. C’est aussi le cas pécuniairement parlant, avec une différence de prix non négligeable de plus de 15.000€. Voilà qui ravira sans doute de nombreuses personnes, qui pourront ainsi s’offrir ce modèle très regardé et convoité. De quoi aussi, souhaitons-lui, permettre à Toyota de gonfler le volume de ventes de ce modèle qui jouit d’un joli potentiel.

 

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