Avec quatre victoires en autant de rendez-vous, Emilien Allart fait la course en tête dans la catégorie Junior du RACB X Cross Car Belgium. Dans un style généreux rappelant celui de son père, Benoît, le jeune Marchois d’à peine 13 ans épate tant par son coup de volant que par sa passion débordante pour le sport automobile.
Bon sang ne saurait mentir: voilà un proverbe qui convient parfaitement au clan Allart. Mais dans cette famille originaire de Marche-en-Famenne, il semble que c’est plutôt de l’essence qui coule dans les veines depuis plusieurs générations ! Fils de Daniel, ancien concessionnaire bien connu de la région, Benoît Allart a d’abord brillé en karting puis en monoplace, au point de devenir un de nos meilleurs espoirs aux portes de la Formule 1 au début des années 2000. C’est ensuite en rallye qu’on a retrouvé « FastBen » plus récemment, lui qui s’est notamment imposé au Spa Rally 2017 en Skoda Fabia R5, non sans avoir remporté plusieurs épreuves régionales.
Mais désormais, un prénom est venu s’ajouter à cette dynastie de férus de sports mécaniques: Emilien ! Et du haut de ses 13 ans, le fils de Benoît épate déjà la galerie. Après avoir parfait son apprentissage en karting dès son plus jeune âge, celui qui est déjà surnommé « FastEmilien » survole cette année la catégorie Junior du RACB X Cross Car Belgium. Alors que le cap de la mi-saison vient d’être franchi, le jeune Marchois a réalisé un carton plein en remportant les quatre premières courses du calendrier ! « C’est au-delà de toutes mes espérances », sourit Emilien. « La catégorie Junior est parfaite pour se lancer. Le niveau est très relevé et les bagarres sont serrées. Je suis d’autant plus fier d’avoir remporté les quatre premières courses que je suis le plus jeune de la bande. D’ailleurs, même quand je suis debout sur la plus haute marche du podium, je reste le plus petit à côté des autres ! », plaisante-t-il.
Lancée en 2019, la catégorie Junior repose sur le même format de compétition que celui des « grands » avec plusieurs manches qualificatives, une demi-finale (selon le nombre de participants) et une Finale par course. De quoi donner un objectif supplémentaire à Emilien: « Au-delà du fait de vouloir remporter les trois rendez-vous encore au programme cette année, j’aimerais signer un week-end parfait en gagnant toutes les manches qualificatives et la Finale. Jusqu’à présent, j’ai à chaque fois remporté deux manches sur trois et la Finale. C’est déjà très bien, mais réaliser le « hat trick » me titille vraiment. »
Après quatre courses hors de nos frontières réparties sur les tracés de Valkenswaard (Pays-Bas) et Estering (Allemagne), Emilien aura l’occasion de briller sur ses terres à Mettet (deux courses, les 20 et 21 novembre) puis à Spa-Francorchamps (4-5 décembre). « Je suis impatient de retrouver le circuit de Mettet que je connais déjà un peu pour y avoir beaucoup roulé sur mon simulateur. Et puis escalader le Raidillon à Spa sera un moment magique aussi. »
Deux rendez-vous lors desquels Emilien pourra compter sur la présence de ses supporters… et ceux-ci sont déjà très nombreux ! « En plus de prendre du plaisir derrière le volant de mon kartcross Squal Car d’environ 80 chevaux, je m’amuse également derrière mon ordinateur », raconte le jeune garçon. « J’ai en effet lancé ma propre chaîne YouTube et je suis également actif sur Facebook et Instagram. Pour mes vidéos, je gère tout, de la prise de vue au montage. Mes parents valident ou me conseillent ensuite de changer telle ou telle chose, puis je publie. C’est très amusant, mais aussi très important. Avoir un bon coup de volant ne suffit plus à notre époque. Il faut aussi soigner son image et montrer que l’on peut donner un retour autre qu’un autocollant sur une voiture à un sponsor. »
Aussi attachant devant la caméra que doué derrière un volant, Emilien peut déjà ainsi compter sur une communauté de plusieurs milliers d’abonnés. De quoi lui donner l’occasion de vivre des expériences hors-norme pour son jeune âge: « Grâce à mes vidéos, j’ai notamment eu la chance de pouvoir piloter une monoplace de Formule 4 l’été dernier », explique le bonhomme qui a déjà également pu prendre le volant d’autres machines aussi exceptionnelles que variées, telles qu’une Audi R8 V10+, une Subaru Impreza GT, une Renault Clio Gr. A, une VW Fun Cup ou encore une Mazda MX5 Cup.
Très lucide, ce jeune ado qui suit ses études en immersion Néerlandais a en outre l’avantage de bénéficier de l’expérience familiale, autant pour les bons côtés que pour les revers de la médaille. « Mon rêve ultime est de disputer un jour les 24 Heures du Mans », avoue-t-il. « Mais comme l’expérience de mon papa me le rappelle souvent, le sport auto est un milieu avec beaucoup d’appelés et peu d’élus. Et à ce stade, hors de question de sacrifier l’école pour aller rouler. Le sport automobile est ma passion. Elle est débordante et est mon moteur quotidien. Pour le moment, je la vis à fond. À voir où cela me mènera ! »
En attendant, rendez-vous à Mettet fin novembre, puis à Spa-Francorchamps début décembre pour partager la passion de « FastEmilien » et, peut-être, y fêter son tout premier titre national !
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Source: Com