Fabio Kieltyka a vécu une expérience incroyable à Bahreïn

Autres Divers Martin

On vous l’avait promis, on allait suivre les péripéties de Fabio Kieltyka sur les pistes de karting européennes, et notamment portugaises, cette saison. Il y a quelques jours, le Liégeois était à pied d’oeuvre au Moyen-Orient, sur le circuit de kart de Sakhir, pour disputer les finales mondiales Rotax. Si Fabio n’a pas été servi par la réussite, il gardera néanmoins un bon souvenir de son passage au pays des mille et unes nuits. Témoignage.

“C’est avec un sentiment partagé entre bonheur et frustration que je suis revenu du circuit de karting de Sakhir après une semaine entière de compétition. C’était ma 1ere participation à cette finale mondiale Rotax légèrement différente de que ce que j’avais déjà connu en IAME X30. En IAME, on arrive avec son team et son matériel avec lequel on a roulé toute l’année, ici en rotax tous les pilotes roulent avec le même matériel, châssis ; moteurs ; carburateurs tous tirés au sort.

Pour la catégorie DD2 Masters, c’était la marque de châssis Praga qui avait été désignée. Concernant les réglages également étaient limités par le constructeur et les réglages moteurs / carburateurs également, tout cela dans le but de donné un maximum d’équité. Formule qui m’a, je l’avoue, totalement séduit.

Sur le total de l’épreuve, nous avions droit à deux sets de train de pneus. Le premier pour les sept séances libres, le second pour les qualifications, les deux warm-ups, les deux manches qualificatives (10 tours), pré-finale (14 tours), finale (21 tours). Autant dire que la gestion des pneus était une des clés de l’épreuve.

Les essais libres se sont bien déroulés et nous étions constamment dans les 5-6 premiers. Lors de la qualification, je termine P8 à deux dixièmes de la pole, mais dans mon meilleur tour, je suis ralenti par un drapeau jaune. Sinon, une qualification dans les trois premiers était largement à notre portée lorsqu’on prend mon tour théorique sur l’alfano.

En première manche qualif, je retombe 12ème après le 1er virage vu que je démarrais à l’extérieur. Je parviens à revenir 8e et dans le dernier tour, je tente un dépassement pour la 7eme position mais le pilote referme la porte alors que je suis à côté de lui. Résultat: P35

En 2ème manche, je gère mieux le départ je ressors P9 et je parviens à croiser le damier P4.

Au cumul des deux manches, je pars P17 en pré-finale. Je suis P11 à 2 tours de la fin, je me retrouve derrière mon ami de l’accrochage de la 1ere manche, j’entame le dépassement et il me refait le même coup. Résultat: P25 et tout espoir de podium envolé.

Je pars P25 en finale en priant de passer le premier virage sans embûche. Vœu exaucé mais deux virages plus loin, je me fais harponner par un pilote qui traverse la piste et m’envoie dans le bac à graviers. Le temps de ressortir le châssis, j’avais une demi-piste de retard mais par respect pour mes sponsors, mécanos et toutes les personnes qui m’ont permises d’être là-bas, j’ai tenu à faire mes 21 tours de cette finale.

Je réalise le 3ème meilleur temps en course (sans aspi au contraire du groupe de tête) et lorsqu’on analyse cette finale tour par tour, on se rend compte que le podium était largement jouable, voire même batailler pour la victoire. Donc oui, c’est une déception mais d’un autre côté ça m’a permis de voir que j’étais capable d’être au niveau de performance des spécialistes de la discipline. Tout cela n’a fait que décupler ma motivation et ma rage de vaincre.

A un tel niveau, le moindre detail fait toute la différence et ce sont ces petits détails qui m’ont fait défaut. Une meilleure qualification (sans drapeau jaune), un accrochage évitable en 1ere manche, tout cela nous faisait partir dans les 5 premiers en prefinale et là c’était une autre course. Ce n’est que partie remise.

Après cela, ça été une expérience incroyable avec la rencontre de personnes extraordinaires, la découverte d’une autre culture et la chance d’évoluer pour moi sur un des plus beaux circuits au monde, si pas le plus beau. Chaque séance était un réel plaisir. C’est une piste très rapide avec des dénivelés et de gros freinages, tout ce que j’aime dans une piste.

En 2022, la finale mondiale se fera à Portimao, une des pistes les plus belles d’Europe. Piste que j’ai eu l’occasion de découvrir cette année. L’objectif est de repartir pour une saison complète au Portugal et aller de nouveau décrocher ce ticket mondial mais cette fois-ci avec l’envie de concrétiser nos performances”.

Voilà. In bocca al lupo pour 2022, Fabio !

M.B