Anthony Lambert a pris tout le monde de court quand il a annoncé qu’il participerait à l’intégralité des 24H TCE Series et ce, à l’échelle mondiale. Après deux saisons au sein du team Semspeed de la famille Semoulin en BGDC et dans le championnat européen de Creventic, le Castelbrainois a choisi de rejoindre le Bas Koeten Racing pour piloter une TCR, soit la catégorie-reine de la série aux côtés du GT4.
Ce week-end, l’ancien pilote Peugeot dispute les 24 heures de Dubaï sur une Audi RS3 LMS aux côtés de Ronny Jost, JM Littmann et Matthijs Bakker. Le jeune loup de 18 ans s’est confié à SPEED Magazine en marge du coup d’envoi de l’épreuve émiratie.
Anthony, te voilà au départ d’un championnat intercontinental. Sacré programme !
“Je ne vais pas chômer en 2018 (rires) ! Je disputerai en effet toutes les courses des 24H TCE Series. Cela signifie que je serai présent à Dubaï, mais aussi aux 12H de Spa-Francorchamps et aux 24H du COTA (USA). Je disputerai au total sept courses d’endurance, soit cinq de 24 heures et deux de 12 heures. Ce n’est pas le roulage qui va me manquer.”
Comment as-tu atterri chez Bas Koeten Racing, un team hollandais ?
“Après avoir couru sur une Peugeot RCZ et une 308 Cup avec Semspeed, je souhaitais accéder à la catégorie TCR. Je suis tombé sur une annonce de Bas Koeten sur Facebook, indiquant qu’ils recherchaient des pilotes pour courir en 24H Series. J’ai fait acte de candidature, et l’équipe m’a répondu dans l’heure. Et nous sommes arrivés à un accord pour 2018 en un délai dérisoire !”
Selon toi, pourquoi le contact avec ta nouvelle équipe s’est-il fait aussi facilement ?
“Disons que nous nous étions déjà côtoyés en 2017 quand je roulais encore avec les Semoulin chez Semspeed. Quand je courrais sur la Peugeot, je n’avais pas commis la moindre erreur de pilotage. C’est un fait qui les a séduit. Je suis très heureux qu’ils me fassent autant confiance. A Dubaï, je roule ainsi sur l’Audi RS3 LMS qui est leur voiture la plus récente, et l’équipe a tenu à construire un line-up de pilotes autour de moi, avec notamment Ronny Jost qui court en TCR ADAC.”
Feras-tu toutes les courses du championnat sur l’Audi ?
“Non. A partir des 12 heures de Silverstone, je passerai sur la Seat Leon. Ce qui n’est pas plus mal parce que Seat Sport nous suit. Les Espagnols ont de très bonnes relations avec le Bas Koeten Racing. Cela ne peut être que bénéfique pour moi, et pour le futur.”
Quel objectif t’es-tu fixé pour 2018 ?
“Après avoir terminé vice-champion d’Europe en 24H TCE Series en SP3-GT4 avec Semspeed, décrocher le titre dans la catégorie TCR à l’échelle continentale serait fabuleux. J’espère monter le plus souvent possible sur le podium dans tous les cas.”
Tu fais partie de la même génération de kartmen que les Potty, Lessennes et consorts. Des gars qui ont choisi le sprint avec le TCR Benelux pour débuter leur carrière. Pourquoi t’es-tu tourné vers l’endurance d’entrée de jeu ?
“Le TCR Benelux est un beau championnat, mais il ne m’a jamais réellement attiré. En réalité, les compétitions sprint ne m’intéressent pas. Même quand je roulais en kart, disputer une course d’endurance au Mans était le plus beau moment de la saison. Dans les courses qui durent plusieurs heures, le pilote peut réellement faire la différence. C’est là où on voit toutes ses qualités. Et personnellement, j’adore me frayer un chemin dans le trafic…”
Comment t’es-tu préparé pour Dubaï ?
“J’ai reconnu le circuit via les jeux vidéos. Le tracé de Dubaï est plutôt sympa. Et ce week-end, je serai accompagné de mon père Didier ainsi que de Pascal Bendib, un ancien pilote qui fait office de vraie nounou pour moi.”
Interview : Martin Businaro