Imola puis Misano. En deux semaines, Antoine Potty a déjà disputé deux épreuves de la GT4 European Series. Associé au Français Timothé Buret sur une Toyota GR Supra GT4 de l’équipe CMR, le jeune Belge de 17 ans n’a pas connu un début de saison facile. Mais il a déjà démontré qu’il a largement sa place à ce niveau de compétition avec deux arrivées dans le Top 10.
Antoine Potty n’est pas du genre à se mettre en avant. Et il n’est pas du genre non plus à se réjouir d’une 6eplace. « Je suis rarement content de moi », avoue-t-il d’emblée. « Alors, ce début de saison en GT4 Europe n’est pas pour me satisfaire. »
Dans les chiffres, le bilan des deux premiers meetings de la GT4 European Series, disputés à Imola et à Misano, n’est pas fantastique. Un abandon lors de la première course à Imola suite à un problème technique, une 9e place lors de la seconde course puis de nouveau un accrochage pour entamer le week-end à Misano. Mais les chiffres ne montrent pas le rythme du jeune pilote d’Hamoir dans un peloton pourtant hautement concurrentiel.
Samedi, sa 7e place dans sa séance qualificative était déjà très encourageante, même si un contact par l’arrière en tout début de course le contraignait à l’abandon dès la fin du premier tour. Ce dimanche, lors de la seconde course, les observateurs avisés ont remarqué sa remontée jusqu’à la 6e position. Ils ont surtout salué sa capacité à suivre son équipier Stéphane Lémeret, pourtant considéré comme l’une des références de la catégorie GT4 et qui était au volant de l’autre Toyota de la formation CMR.
« C’est vrai que mes chronos sont comparables à ceux de mes équipiers alors que j’ai beaucoup moins d’expérience qu’eux », relativise Antoine. « Mais je suis frustré par ce début de saison. Avec la Toyota, nous savons que nous nous sommes lancés dans un fameux défi puisque la voiture fait ses débuts en GT4 et que, très logiquement, elle doit faire quelques maladies de jeunesse. Nous devons en outre apprendre à mieux la connaître et à mieux l’exploiter. Ce week-end, nous manquions de motricité en sortie de virage. Mais on apprend à chaque fois que la voiture monte en piste et nous sommes convaincus que le potentiel est là. »
La sixième place de Timothé Buret et Antoine lors de cette seconde course, alors qu’ils étaient partis depuis la 12e place sur la grille de départ, est un signe qui ne trompe pas. « C’est vrai que, quand on parviendra à faire un week-end en évitant les ennuis, on devrait être capable de se battre pour le Top 5 », avoue l’ex-kartman. « Mon coach Jean-François Hemroulle me dit que je dois être patient et que je suis dans une année d’apprentissage. Mais je voudrais que cet apprentissage aille plus vite ! »
Un apprentissage qui se poursuivra sur le Nürburgring du 4 au 6 septembre. Et d’ici là, comptez sur Antoine pour assimiler au mieux tout ce qu’il a déjà emmagasiné comme expérience lors de ses deux premiers meetings de course en GT4 Europe !