Après des débuts en DTM qui remontent à 2012, la formation belge BMW Team RBM en est à sa huitième saison dans la compétition allemande de tourisme. Cette année, le Suédois Joel Eriksson et l’Autrichien Philipp En disputent leur deuxième saison au sein du team, tandis que le Sud-Africain Sheldon van der Linde débute dans la catégorie.
Bart, lors de la manche d’ouverture à Hockenheim, le débutant Sheldon van der Linde a décroché une belle sixième place en Course 1, tandis que Philipp Eng semblait se diriger vers la victoire en Course 2, étant parti depuis la pole position.
Bart Mampaey: « Sachant que nous engageons un trio jeune et inexpérimenté, et que nous avons rencontré des soucis techniques lors des tests préparatoires, nous sommes satisfaits de ces premiers résultats. Philipp Eng a démontré ce dont il est capable – il a signé le meilleur chrono absolu d’une voiture de Tourisme à Hockenheim et a terminé quatrième de la Course 2 – et je suis convaincu que de telles prestations laissent présager un podium à Zolder. »
Le DTM est une compétition hi-tech d’un très haut niveau – un dixième de seconde entre la cinquième et la dixième place est quasiment devenu un standard – et l’ensemble des pilotes et des voitures est très compétitif. L’apport des pilotes reste-t-il important?
Mampaey: « D’un point de vue technique, les bolides du DTM sont très complexes. Avec une puissance de plus de 600 chevaux, avec une possibilité d’utiliser le push-to-pass, le DRS durant les cinq derniers tours, cela demande une concentration énorme dans le chef des pilotes pour éviter toute erreur en alignant les tours au cœur du peloton. Seuls les contacts radio du pilote vers le team sont autorisés, mais pas l’inverse! Le pilote se retrouve donc seul, et pour pouvoir se battre aux avant-postes, l’expérience fait réellement la différence! Philipp Eng et Joel Eriksson en sont à leur deuxième saison, ils ont beaucoup appris lors de la première campagne – Joel a remporté l’an dernier la course nocturne de Misano – et ils ont progressivement assimilé la manière de travailler en DTM. Entre-temps, ils connaissent mieux le team, et ils savent combien une épreuve de DTM doit être préparée de manière spécifique et détaillée. Avec Sheldon van der Linde, nous sommes toujours dans la phase de construction, au cours de laquelle tous les aspects structurels d’une course DTM doivent être enseignés et assimilés. »
BMW Team RBM est l’une des deux équipes officielles BMW en DTM. Qu’est-ce que cela signifie pratiquement?
Mampaey: « BMW Motorsport est responsable de la création et du développement de la nouvelle BMW M4 DTM. La construction, l’ingénierie de piste et le roulage sont entre les mains de deux teams. RBM est l’un de ces deux teams qui bénéficient d’un soutien permanent des techniciens de BMW. Ce qui signifie que ces deux teams forment une grande équipe officielle, et une parfaite collaboration est essentielle. RBM aligne donc trois voitures, avec Sheldon et Joel sous les couleurs de BMW Team RBM et Philipp sous la bannière de BMW Team RMR. »
BMW Team RBM entame sa huitième saison en DTM. Y a-t-il une explication à cette fidélité de la part de Munich?
Mampaey: « Nous sommes incroyablement fiers que BMW Motorsport continue de nous accorder sa confiance pour le programme en DTM. Ils connaissent bien sûr nos points forts, nous réussissons en permanence à rassembler les meilleures personnes qui œuvrent réellement comme un seul team. Les Belges sont des bosseurs, et cela cadre bien avec la culture de la victoire de Munich. En outre, j’ai grandi avec BMW. Je me retrouve dans cette culture d’entreprise, je parle la langue. Ce sont des choses qui me permettent chaque jour de mieux comprendre des situations données et les évaluer. »
Parlons du passé. Quels souvenirs conserves-tu de la première fois où tu t’es retrouvé sur le Circuit de Zolder?
Mampaey: « Ce que je n’oublierai jamais, c’est l’image et surtout le bruit de la McLaren F1 d’Emerson Fittipaldi en ’75! J’avais alors six ans, et avec la famille, nous étions allés voir le Grand Prix sur le Circuit de Zolder. Mes premières activités sportives, je les ai vécues lors des 24 Heures de Zolder en 1980: mon père était impliqué dans le succès de la BMW 323i des gentlemen drivers Reusens-Reusens-Stolck, et je me suis retrouvé au mur des stands afin de panneauter les temps au tour. En tant que responsable de RBM, je chéris la victoire d’Andy Priaulx – trois fois champion du monde – en 2010, pour ce qui était notre dernière apparition dans le FIA WTCC sur le Circuit de Zolder. »
Source : Com