Dans la foulée de ses excellentes prestations en Hongrie puis sur le mythique Nürburgring, Benjamin Lessennes avait toutes les raisons d’être confiant au moment d’aborder la quatrième épreuve du FIA WTCR , la Coupe du Monde pour les Voitures de Tourisme. Le circuit de Zandvoort, tracé au cœur des dunes bordant la Mer du Nord, est en effet le seul sur lequel le jeune Belge de 18 ans avait déjà roulé auparavant lorsqu’il avait disputé le TCR Benelux.
Une fois encore, le pilote de la Honda Civic TCR #63 du Boutsen Ginion Racing a démontré sa pointe de vitesse en s’offrant une belle 5e place lors de la première séance qualificative. « On s’habitue vite au top 5 », sourit le Namurois. « Mais la suite du week-end a rappelé à tous ceux qui attendent beaucoup de mes performances – et moi en premier ! – qu’il faut vraiment que tout soit parfait pour briller dans une compétition mondiale avec un tel niveau de pilotage. »
Dimanche, Benjamin anticipait en effet légèrement le départ. « L’embrayage a pris un peu plus tôt que ce à quoi je m’attendais et ma voiture a bougé avant l’extinction des feux », avoue le pilote portant les couleurs de Coyote et de Meta System. « J’ai logiquement pris une pénalité et je n’avais dès lors plus aucun espoir de terminer dans les points. »
En ce lundi de Pentecôte, devant 110.000 spectateurs très enthousiastes, Benjamin espérait prendre sa revanche, mais la deuxième séance d’essais qualificatifs ne se passait pas du tout comme espéré. « Nous avions tout misé sur un tour en fin de séance », raconte le pilote Honda. « J’étais tout à fait dans le coup dans les deux premiers secteurs. Puis, dans le troisième, je suis arrivé à un endroit où il y avait un peu de sable sur la piste, probablement ramené par un concurrent ayant fait du hors-piste avant moi. J’étais sur le fil du rasoir et je suis à mon tour passé par le bas-côté, laissant une seconde dans l’aventure. En me classant 14e, je ne pouvais pas accéder à la partie suivante de la qualif… »
S’il plait à de nombreux pilotes, Zandvoort n’est pas un circuit où les dépassements sont réputés faciles, bien au contraire. Benjamin savait dès lors que, en s’élançant de la septième ligne de la grille de départ pour les deux course du lundi, ses chances étaient compromises. « Dans la première confrontation, j’ai doublé un concurrent puis je suis resté bloqué derrière un “train“ où chacun défendait sa position », raconte-t-il. « Dans la seconde, je voulais absolument terminer dans le top 10 et marquer des points. J’ai pu dépasser Denis Dupont puis je me suis attaqué à Nathanaël Berthon. Malheureusement, un pneu a crevé dans une légère touchette. Je suis rentré, on a changé la roue et j’ai vu par la suite que j’avais le rythme du top 5. Mais je n’ai évidemment pas marqué de point cette fois… »
Cette étape néerlandaise n’en restera pas moins une bonne expérience pour Benjamin. « Zandvoort, ça a été la preuve que rien n’est jamais acquis », avoue-t-il. « Le moindre grain de sable, c’est le cas de le dire ici, peut enrayer la belle mécanique et tout mettre par terre. On l’a vu avec les essais qualificatifs de ce lundi matin. C’est une bonne piqûre de rappel et ça va me pousser à soigner encore plus les détails à l’avenir. »