“Alors, ça fait quoi de rouler aux 25H VW Fun Cup ?” : part 1

Circuit Circuit en Belgique Martin

Speed Magazine a pris part aux 25 Heures VW Fun Cup par l’intermédiaire de notre jeune collaborateur Martin Businaro. Débutant en compétition, il revient sur sa toute première participation à l’épreuve la plus longue de notre Royaume…

Jeudi 6 juillet : Il y a de ces matins où se réveiller se fait sans mal. En ce jeudi, me voilà sur le point de partir à Spa-Francorchamps pour exaucer un vieux souhait : participer aux 25 Heures VW Fun Cup. J’assiste à cette épreuve depuis la 2ème édition organisée en 1999, à l’époque où il n’y avait pas que des “Fun” qui roulaient mais aussi des Golf, des New Beetle et même des vieilles Cox ! Autant dire que quand l’email de Pascal Henderick, coordinateur du Comtoyou Racing, a crépité pour m’annoncer qu’une place m’attendait sur une de leurs Monoplaces Evo3, j’en ai eu des papillons dans le ventre.

A mon arrivée dans l’hospitality, Jean-Michel Baert, le grand patron de Comtoyou, me lance : « Alors Martin, excité ? » – « Comme un lion en cage ! », lui rétorquais-je. Intégrer le team de Jean-Michel, qui se donne un mal fou pour que son équipe soit aux petits oignons, me comble. Qu’il s’agisse de la préparation des voitures, du réceptif pour les pilotes et les invités ou encore de l’aménagement du stand, tout est réglé comme du papier à musique. Je retrouve aussi plusieurs amis comme Fabienne, Steve, Christophe, Michel mais aussi Kévin, contre qui je courrais jadis en rallye de régularité et qui est devenu mécanicien entre temps.

“Mes équipiers sont Oliver Rudolph, Olivier Robert et Adrien Girard. Soit un instructeur de l’Audi Driving Experience, un gentleman driver français qui ‘envoie’, et un autre Tricolore venu des 12H sur glace de Serre-Chevalier.”

La parade dans les rues de Stavelot est l’occasion de retrouver les copains autour d’une bière. Car la VW Fun Cup, c’est avant tout une bande de potos. Pour cette première, je roule sur la Fun Cup n°290 avec Oliver Rudolph, Olivier Robert et Adrien Girard. Soit un instructeur de l’Audi Driving Experience, un gentleman driver français qui “envoie”, et un autre Tricolore venu des 12H sur glace de Serre-Chevalier. Au micro de Vincent Franssen, Jean-Michel annonce que notre équipage peut revendiquer le Top 20. Sur le coup, je frémis. Vu mon expérience très faible en compétition, avec trois piges en 2CV comme seules courses à Franco, n’est-ce pas un peu trop élevé ?

Vendredi 7 juillet : Vendredi, journée réservée aux qualifications. Mais d’abord, il y a le briefing dans le vénérable hôtel de l’Eau Rouge. Jacky Ickx prend la parole pour un discours dont il a le secret. L’auditoire est silencieux, toujours captivé par la légende toujours bien vivante de Monsieur Le Mans. Ensuite, les habituelles règles d’usage. Le directeur de course Laurent Voogt annonce toutefois que le Full Course Yellow est abandonné au profit des seules Safety Cars. « Tout ça pour éviter de la paperasse… », pensais-je tout haut.

Pas le temps de souffler que la première session qualificative se profile déjà. J’ai le droit à environ 30 minutes de roulage. Le maître-mot est : prendre confiance. Pas question d’aller chercher la perfo. Mon premier tour est d’ailleurs en 3’22 ! Un singe aurait été plus vite que moi, mais peu importe. Cela aurait été idiot de planter ma 290 chérie dès la première session chronométrée. Chez mes collègues journalistes, ma participation est accueillie tantôt avec bienveillance (« Tu en as du cran », me soufflera Eric Faure), tantôt avec étonnement. L’un d’entre eux croira même d’abord que j’officie comme attaché de presse ! Raté, m’fi !

“Le speaker Antoni Coppi s’émoustille dans les haut-parleurs du circuit : j’aurais signé un plantureux 3’02 me plaçant dans le Top 15 provisoire !”

Pour la Q2, plus question de jouer les chicanes mobiles et je monte dans une Biplace aux côtés d’Olivier pour suivre un cours accéléré. C’est Oliver qui débute la session sur la 290, avant de passer le volant à Adrien. Et… j’aurais signé un plantureux 3’02 me plaçant dans le Top 15 provisoire ! Le speaker Antoni Coppi s’en émoustille même dans les haut-parleurs du circuit. A la fin de la séance, plusieurs de mes amis m’applaudissent à “l’Arbre qui Tue”. Il ne manquait plus que le jingle utilisé par TV Globo à chaque victoire de Senna en F1 et le semblant de triomphe aurait été total. Car c’est bel et bien Oliver qui a signé le fameux chrono mais, pour une raison inconnue, ITS-Timing m’indiquait au volant de la 290.

La leçon de pilotage d’Olivier m’a été bien utile : en roulant “safe”, j’ai gagné pas moins de… 13 secondes pour tourner en 3’09. Ok, cela ne semble pas exceptionnel au premier abord. Mais pour un débutant qui n’est même pas passé par le karting, c’est déjà “très bien” me confiera Mathieu Detry, qui fait partie du trio de choc sur la 287 avec Sam Dejonghe et Denis Dupont. Après tout, le week-end ne fait que commencer, et le meilleur reste à venir…

La suite du récit dans la 2ème partie. Car, comme vous le voyez, c’est une sacrée tartine…