La F1 de retour aux Pays-Bas? Le beurre, l’argent du beurre et…

Circuit International Vincent Marique

Le dernier Grand Prix des Pays-Bas s’est tenu en 1985. A Zandvoort. Comme toutes les éditions de ce Grand Prix d’ailleurs. Niki Lauda est le dernier pilote à avoir remporté un Grand Prix des Pays-Bas. C’était en McLaren. A une époque où cette écurie ne suscitait pas les moqueries…

Nos voisins rêvent aujourd’hui d’accueillir à nouveau un Grand Prix. Logique. Avec Max Verstappen, les Pays-Bas tiennent un pilote qui va les faire rêver – et gagner – pendant quelques années.

Les pourparlers se poursuivent actuellement entre les promoteurs d’un Grand Prix des Pays-Bas à Zandvoort et Liberty Media, en charge de la F1.

Mais ce projet de Grand Prix vient de subir un revers: le gouvernement néerlandais refuse de subventionner l’organisation de l’épreuve. “Pas en phase avec notre politique sportive” et “même si ce serait intéressant au niveau médiatique ou économique, la F1 n’en a pas besoin” – voilà en gros ce que dit le gouvernement néerlandais.

Ce débat n’est pas sans rappeler celui qui revient chaque année après le Grand Prix de Belgique, quand tombe le montant de la “facture” assumée par la Région wallonne. Pourtant, les études le montrent chaque année – quelle que soit leur origine : les retombées économiques sont largement supérieures à l’investissement. Sans parler des retombées en termes d’images qui sont bien plus difficilement quantifiables.

Le hic évidemment, c’est qu’une bonne partie de ces retombées économiques – via la TVA et les impôts – bénéficient directement à l’état fédéral. Et demander au Fédéral de subsidier (même partiellement) le Grand Prix, c’est déclencher à coup sûr une guerre communautaire et régionale…

Bref, les Pays-Bas voudraient que ce Grand Prix soit auto-financé et supporté par des investisseurs privés. Cela revient à vouloir le beurre, l’argent du beurre, mais aussi bien entendu le c… de la crémière.

Mais que les amoureux de F1 n’aient pas trop peur. Avec l’engouement que suscite Max Verstappen aux Pays-Bas, le financement d’un Grand Prix ‘privé’ ne devrait pas être impossible. Et si Zandvoort n’y parvient pas, les promoteurs du circuit d’Assen ont déjà fait savoir qu’ils pouvaient assumer l’organisation d’un Grand Prix. Les deux pistes ont déjà été inspectées et pourraient accueillir la F1 avec un minimum d’aménagements.

Photos Red Bull Media