Respectant l’embargo existant sur l’info jusqu’à la sortie du communiqué officiel, diffusé ce jour à 14h00 par Aston Martin, nous vous proposons de découvrir l’interview que nous a accordée Maxime Martin voici déjà quelques jours pour SPEED Magazine, et que nous pouvons désormais publier dans son intégralité, son arrivée chez Aston Martin étant désormais annoncée officiellement!
Maxime, quelles sont les principales raisons de votre départ de chez BMW et votre arrivée chez Aston Martin?
Déjà, c’est une décision que j’ai prise. J’avais une proposition de prolongation de BMW pour continuer en DTM et en GT. Après cinq ans passés chez BMW, j’avais surtout envie d’un nouveau challenge.
Le flou actuel concernant le DTM a-t-il joué?
Avec le retrait de Mercedes fin 2018, ce sera compliqué pour le DTM. C’est une belle discipline et j’espère vraiment que ça va continuer. J’avais aussi envie de faire autre chose et de repartir davantage vers un programme international.
Avez-vous mûri longtemps cette décision?
La décision finale a été prise en novembre, mais le processus a duré plusieurs mois. C’est Aston Martin qui est venu vers moi. Au début, je ne comptais pas a priori quitter BMW, une grande marque avec qui j’ai fait beaucoup de choses. Le choix a finalement été assez difficile à faire. On est toujours sûr de ce que l’on quitte, pas de ce que l’on aura ailleurs (rires, NDLR). Comme je participais au programme de développement de la GTE, je n’ai évidemment pas tardé à avertir BMW que je pourrais quitter l’équipe.
Quels souvenirs majeurs garder de ce séjour chez BMW?
Le plus grand souvenir reste évidemment ma victoire aux 24H de Spa. Ensuite, les autres faits marquants sont ma première victoire en DTM et mes performances au Nürburgring sous la pluie, qui ont joué un grand rôle pour la suite de ma carrière.
N’y avait-il pas quelque part aussi un peu de lassitude?
C’est toujours un peu le cas. Le DTM est un championnat fantastique, mais il a du mal à sortir de ses frontières. C’est très allemand. J’en rêvais et j’ai gagné des courses en DTM. Je n’ai pas à rougir de mes résultats. Mais j’avais envie de découvrir un nouvel univers.
Sur combien d’années porte votre contrat avec Aston Martin et quel sera votre programme?
La durée du contrat est confidentielle, mais c’est un programme sur du long terme. Mon programme principal sera le WEC. Aston Martin a la volonté de développer son activité en GT et je ferai aussi certainement du GT3. J’espère être présent en Blancpain et en British GT. Pour eux comme pour moi, il y a une envie de me faire rouler beaucoup.
Quand les premiers essais sont-ils programmés?
Je découvrirai la nouvelle Vantage GTE en janvier, à Abu Dhabi. Je n’ai même encore jamais été chez Prodrive, qui est en charge du programme. C’est excitant de changer ainsi de marque car l’Aston Martin sera totalement différente de la BMW.
Quelle image as-tu de la marque Aston Martin?
C’est un peu à l’opposé de BMW, qui a une image industrielle. Aston Martin est une marque qui vit par la course automobile, avec une gamme composée seulement de voitures très sportives, luxueuses et très haut de gamme.
Aston Martin a-t-il les moyens de ses ambitions pour briller en GTE?
C’est certain. Aston Martin a déjà prouvé savoir comment bien faire les choses en gagnant Le Mans avec une voiture qui avait quand même sept ans. Et ils vont mettre encore bien plus de moyens pour se développer. C’est le moment idéal pour arriver chez Aston Martin.
Avez-vous déjà négocié votre voiture de fonction?
(Rires, NDLR). Ils m’ont proposé une Aston Martin, ce qui était fantastique car j’adore leurs modèles. Mais avec deux enfants et les maxi-cosys, ce n’est pas très pratique…