Pour les passionnés d’endurance et de course de GT, le premier week-end de février est traditionnellement synonyme de 12 Heures de Bathurst. C’est là-bas, à l’autre bout du monde, que sera donné le coup d’envoi de l’Intercontinental GT Challenge. Déjà lauréat des deux premières éditions chez les Constructeurs et chez les Pilotes (avec Laurens Vanthoor puis Markus Winkelhock), Audi remettra ses titres en jeu avec la fidèle et redoutable Audi R8 LMS GT3.
Pour la marque aux anneaux, l’épreuve australienne aura plus que jamais une connotation belge cette année. Non seulement parce que le Team WRT y représentera Audi Sport, mais aussi parce que les deux pilotes du Belgian Audi Club en GT3 seront également au départ. Frédéric Vervisch intégrera les rangs du Jamec Pem Racing avec comme équipiers le Sud-Africain Kelvin van der Linde et un héros local du Supercars, Garth Tander. Quant à Dries Vanthoor, il se retrouvera en terrain connu au sein du Team WRT et avec Robin Frijns – nouveau pilote Audi en DTM – et Stuart Leonard à ses côtés.
Dries Vanthoor : « L’un des circuits les plus amusants »
« Après les 24 Heures de Dubaï, ce sera ma deuxième course en tant que pilote officiel Audi Sport customer racing », se réjouit le Limbourgeois de 19 ans. « Je pense que Bathurst doit être l’un des circuits les plus amusants du calendrier et j’ai hâte d’y être. J’ai passé quelques heures sur mon simulateur pour déjà avoir une bonne idée de ce qui m’attend. Même si ça ne vaut pas des tours en conditions réelles, ça permet déjà de mémoriser et d’appréhender le circuit. Malgré tout, on a des repères visuels, on ressent les bosses, on a une idée du rapport qui devra être engagé et on s’habitue au rythme de la piste. En outre, j’ai pu bien me rendre compte de la configuration de l’entrée et de la sortie de la pit-lane, ce qui est très utile également. »
Si les 24 Heures de Dubaï ne comptent pour aucun championnat, ce n’est pas le cas des 12 Heures de Bathurst. « J’ai évidemment donné le maximum début janvier, mais c’est vrai que j’ai l’impression que les choses sérieuses débutent plus que jamais », sourit Dries. « Nous savons qu’il y a des points à prendre et nous voulons d’emblée signer un bon résultat. Même si ce sera la première de WRT à Bathurst, je suis certain qu’ils ont tout préparé à la perfection et que nous serons compétitifs. Robin (Frijns) a déjà roulé l’an dernier et Stuart (Leonard) et moi pourrons profiter de son expérience du tracé. Nous voulons gagner, mais si ce n’est pas possible nous devrons penser à marquer de gros points. Mon programme comprend pour l’instant les 12H de Bathurst et les Total 24 Heures de Spa. Je me dis que deux bons résultats pourraient pousser Audi à m’envoyer ensuite à Suzuka et à Laguna Seca, les deux dernières épreuves de l’Intercontinental GT Challenge. »
Paradoxalement, c’est de l’autre côté de la terre que Dries retrouvera son frère, Laurens. « Comme il habite en Allemagne désormais, nous nous voyons très peu. Nous nous sommes promis d’aller manger un bout ensemble. Nous revendiquerons tous les deux la victoire et j’espère que nous aurons l’occasion de nous croiser sur la piste… Ce serait cool ! »
Fred Vervisch : « Convaincu que nous avons une carte à jouer »
Si Dries Vanthoor sera un peu “à la maison” chez WRT, Frédéric Vervisch va quant à lui découvrir un tout nouvel environnement. « Pour l’instant, je n’ai eu que des contacts par mail avec le Jamec Pem Racing », sourit-il. « Mais je sais que c’est l’une des meilleures équipes du pays, comme le prouve son titre en Australian GT l’an dernier. Mon équipier Kelvin van der Linde a roulé quelques courses avec eux en 2017, mais, comme moi, il découvrira le Circuit de Mount Panorama. Nous pourrons toutefois compter sur les conseils de Garth Tander, qui a gagné trois fois les Bathurst 1000 – l’une des courses phares du championnat Supercars – et qui connaît bien l’Audi R8 LMS. Je peux vous dire que je serai particulièrement à l’écoute de tous les tuyaux qu’il pourra nous donner… Il est inutile de rappeler les qualités de l’Audi R8 LMS, l’équipe a une parfaite connaissance des lieux et mes équipiers sont très performants. Je suis donc convaincu que nous aurons une carte à jouer ! »
Pour apprendre le circuit, Fred a combiné le simulateur et l’analyse de caméras embarquées. « Ça permet de bien comparer le virtuel et le réel. Ce circuit est vraiment un défi ! Ce n’est pas le plus difficile à mémoriser, mais pour aller chercher la limite, ce sera beaucoup plus délicat. Surtout que, si on dépasse cette limite, il y a de fortes chances de terminer dans un mur… Il faudra donc trouver le bon rythme sans prendre trop de risques au début, car une erreur lors des essais peut compromettre toute la suite du week-end. Je suis en tout cas extrêmement motivé et impatient de pouvoir prendre la piste ! »
Frédéric Vervisch et Dries Vanthoor en ADAC GT Masters
Au cours de cette saison 2018, Frédéric Vervisch et Dries Vanthoor se retrouveront également sur la piste dans le cadre de l’ADAC GT Masters, la compétition allemande de GT3. Le Courtraisien rejoindra le clan Aust Motorsport, où il fera équipe avec le jeune Suisse Nikolaj Rogivue. Quant à Dries, il intégrera une nouvelle formation – EFP by TECE – où il aura comme équipier l’Allemand Florian Spengler. Sept épreuves sont au programme de l’ADAC GT Masters (avec deux courses d’une heure par meeting) et le coup d’envoi sera donné le week-end des 14 et 15 avril à Oschersleben.