GPX Racing n’était pas favori pour le titre en arrivant sur le circuit Paul Ricard pour le final du plus prestigieux championnat d’endurance réservé aux voitures de Grand Tourisme. Mais la structure créée par Frédéric Fatien et dirigée par Pierre-Brice Mena a joué sa carte jusqu’au bout. La Porsche 911 GT3 R #12 a occupé la tête pendant la majorité des 6 heures de course et s’est inclinée pour moins de deux secondes. La 2ème position de Patrick Pilet, Matt Campbell et Mathieu Jaminet à l’arrivée est aussi leur place au classement pilote du GT World Challenge Europe – Endurance Cup et celle de GPX Racing chez les Teams. Un résultat remarquable pour une équipe qui a vécu en 2020 sa première saison complète dans la catégorie reine.
La #12 commence par signer le 3ème temps des essais libres, puis c’est au tour de la voiture sœur #40 de Romain Dumas, Louis Delétraz et Thomas Preining de pointer dans le Top 5 aux essais pré-qualificatifs. Les deux équipages sont regroupés aux 8ème et 9ème places au terme des qualifications mais dès le départ, l’espoir prend forme pour la Porsche n°12 en lice pour le titre. Patrick Pilet progresse rapidement dans la hiérarchie et double notamment les deux Ferrari parties en première ligne. Il est 3ème et potentiellement leader aux points au moment de passer le témoin à Matt Campbell. La situation de GPX Racing s’améliore encore quand l’Australien s’empare de la 2ème place puis du commandement au cap de l’heure et demi de course. Peu après, l’équipe doit hélas retirer la #40, un problème technique ayant entrainé un début d’incendie.
Full Course Yellow, safety-car et apparition sporadique de la pluie n’y changent rien : Patrick Pilet reprend le volant en tête après le double relais de Matt Campbell et conserve 10 secondes d’avance jusqu’au passage de témoin à Mathieu Jaminet. La Ferrari également candidate au titre se rapproche légèrement mais la confiance reste au beau fixe chez GPX Racing. Tout se joue lors du dernier ravitaillement, quand le camp adverse décide de raccourcir son arrêt en ne montant que deux pneus neufs. C’est suffisant pour permettre à la Ferrari de sortir de la pitlane juste devant la Porsche toujours pilotée par Mathieu Jaminet. Malgré tous ses efforts, le Lorrain ne pourra reprendre son bien.
Mathieu Jaminet : « Quand j’ai vu la Ferrari ressortir des stands devant moi, ça m’a surmotivé. Compte tenu de la vitesse de pointe de la Ferrari, j’espérais être un peu aidé par le trafic mais c’est plutôt l’inverse qui s’est produit. On avait plus ou moins le même rythme. C’est leur stratégie du dernier pitstop qui a fait la différence car s’ils étaient ressortis derrière moi je crois que le résultat aurait été inversé. On peut tout de même se réjouir d’avoir pu jouer le titre jusqu’au bout alors qu’au vu de la qualif, la course semblait pliée. On a mis le doigt sur d’excellents réglages, on a été dans le coup, mais ça fait d’autant plus mal de finir 2ème. Je suis super fier du team et de mes équipiers. GPX Racing a été une super découverte. C’est fou le travail qu’ils ont effectué, ce n’est plus du tout la même équipe qu’en début de saison. Chapeau ! »
Pierre-Brice Mena : « Les Ferrari étaient devant aux essais et nous avons été surpris de les dominer en début de course. Mais ils ont corrigé le tir et, placés en position de chasseur, ils ont pu adapter leur stratégie pour jouer leur va-tout sur la fin. Ils ont pris un risque car personne n’avait testé le comportement d’une auto avec seulement deux pneus neufs, c’était bien joué de leur part. Il n’est pas facile de prendre du recul à chaud après une telle course, mais pour une première saison en Pro avec deux voitures, face à des équipes hyper expérimentées, nous avons bien tiré notre épingle du jeu. Je ne sais pas si j’aurais signé en début d’année pour un tel résultat, car j’ai trop envie de gagner. Mais si on m’avait dit début 2019, au moment de commencer cette aventure avec Porsche, que nous en serions là aujourd’hui, je n’y aurais pas cru, c’est sûr ! Pour conclure, si proche mais si loin… c’est le sport auto de haut niveau, ça se joue souvent à pas grand-chose ! Je suis fier que nous ayons pu nous battre pour le titre ici au Paul Ricard. Aujourd’hui, on fait partie des grands et j’ai hâte de revenir en 2021 pour essayer de faire encore mieux. Nous serons attendus, redoutés… et redoutables ! »
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