Victoire pour Hooreman-Hooreman-Renaux-Dejonghe !
Lorsque la voiture de sécurité montait en piste pour la énième fois à une heure de l’arrivée des 24 Heures 2CV 2016, les amateurs de final à suspens y croyaient à peine ! Pensez donc, après 23 heures de course, une longue nuit et une matinée toujours difficile à gérer, 12 petites secondes séparaient les trois premiers du classement général ! De quoi augurer un superbe sprint final. Engagé comme maître atout de la #70 CGS Racing Team aux côtés de Christophe Hooreman, Steve Hooreman et Alexandre Renaux, Sam Dejonghe, pilote du RACB National Team, allait étaler sa science du pilotage en tentant de résister jusqu’au bout à Tony Furlotti, au volant de la #5 La Botte, lauréate 12 mois plus tôt.
« C’était ma toute première course en 2CV, et franchement, je me suis régalé, explique Dejonghe. Lors de la relance, la #5 se maintenait dans son aspiration, chose qui est assez aisée dans ce type de course. Il m’a fallu trouver une opportunité de casser cette aspiration lors du dépassement de doublés, ce que je suis finalement parvenu à faire. L’auto n’a pas connu le moindre ennui durant les 24 heures de course, et je suis ravi de poursuivre sur cet élan victorieux depuis plusieurs semaines… » Excellente récompense également pour la famille Hooreman, fidèle parmi les fidèles de la ‘deuche’, et pour Alexandre Renaux.
Lauréate par le passé, l’équipe BNLL a cette fois dû se contenter de la plus petite marche du podium avec la #65 de Thierry De Bonhome, Laurent Jossieaux, Thierry Bouillon et Guy Brieven, qui terminait à 34 secondes seulement des vainqueurs, sur les talons de la #5 La Botte de Furlotti-Carrere-Renaud.
Si ces trois équipages ont occupé longuement le haut du tableau lors de ces 24 Heures 2CV, d’autres équipes ont atomisé le début de course, à commencer par la #42 BNLL 1 de Philippe Simon, Stéphane Lacoste, Benoît Car et Daniel Roustan, qui finissait par rencontrer des ennuis de carburateur, tandis que la #18 2CV Passion Trapanelle de Samuel Chenier, Lory Hauris, Jordan Latragna, Jonathan Vynckier et Grégory Laye finissait par perdre une poignée de tours la renvoyant en 8ème position du classement général.
Ce qui signifie que le top 6 était finalement complété par la #23 KIMY Racing de Pierre-Yves Vigneron, Christophe Gasperin et Claude Boulange, qui poursuit sa récolte de places d’honneur, la #83 Oregon Team de Salvatore Ragonesi, Jean-Yves Beeckman, Christophe Denis, Alain Neutelers et Pascal Gaban, et la #14 BRM 1 d’André Blaise, Jean-Pierre Blaise, Philippe Marquet, Maxime Marquet et Jean-Marc Louys.
D’autres Hybrides à mécanique BMW, à l’image de la #99 DRM de Matthieu De Robiano, Sébastien De la Serna, Cédric Apère, Philippe Willems et Martin Businaro, ont joué de malchance en pointant dans le top 5 avant d’être victimes de casses mécaniques. Dans le cas de la #99, c’est le moteur qui a rendu l’âme, son remplacement étant synonyme d’une pénalité de 20 tours. Même mal dans la partie finale de la course pour l’originale #77 Burton de Jean-Pierre Van de Wauwer, Georges Biar, Thierry Marville et Jean Gascard, chouchoutée par les étudiants du Campus Automobile de Spa-Francorchamps, qui s’est malgré tout consolée avec la victoire dans la catégorie Expérimentale, achevant la course en dehors du top 25.
Que dire alors des polemen de la #44 Toitures Honin, Olivier Renaud, Antoine Orel, Charles Malcause, Sophie et Marie Honin, qui a rencontré des ennuis de boîte de vitesses avant de pouvoir repartir… et être victime d’un crash dans le Raidillon, Marie Honin se tirant heureusement indemne de l’impact et du début d’incendie qui s’en est suivi !
La course n’a pas été évidente pour les meilleurs Protos de ces 24 Heures 2CV, et les vainqueurs de 2015, la #126 JRT 126 de François Jeukenne, Julien et Philippe Lorquet, ont cette fois dû se contenter de la médaille d’argent, rendant une quinzaine de tours à la #80 VDS Collé Racing Team des Néerlandophones Kris Van Hees, Geert Van Den Driessche et Koert Coeckelbergs. C’est la #88 Racing Team Gaumais de Patrick Cousin, Karel Dropsy, Loïc Franzen et Fabian Hulstaert qui complétait le podium.
Multiple vainqueur en Classic par le passé, les Alsaciens du Team FG, Thierry Ehrhardt, Stéphane Sultana, Thomas Lercher et Etienne Raffaelli tentaient le pari de la catégorie Améliorées cette année avec la #68. Ils ont néanmoins subi la loi de la #31 2PK Racing Team de Bart Willaert, Lorenzo Staelen, Jurgen Deopere et Jency Dekeyser, 37ème du classement général. Une… quarantaine de tours plus loin, on retrouvait la #47 2CV Wet Dream RT de Mertens-De Saeger-Smit-Van Israel.
En l’absence du Team FG, la course semblait plus ouverte que jamais en Classic, la catégorie des 2CV les plus proches de la série. Pas de victoire belge néanmoins, puisque ce sont les Hollandais de la #123 Dutch Dyane Racing Team qui ont surgi, Frank Van Koppen, Martijn Van der Goes, Eric Van der Voort, Rob Van der Voort et Erik Nederpel l’emportant avec deux rondes d’avance sur les Français de la #73 Oui-Oui Deuche Sébastien Jacquet, Philippe Guillaume et Thierry Mazurier, qui sont donc tombés sur un nouvel os, cette fois venu du nord. La #24 TWG Racing de Jurgen Van Den Brande, Jo Schollaert et Geert Van de Velde a complété ce podium.
Signalons pour être complets les succès dans les autres catégories des Britanniques de la #156 Gadget Racing en UK Hybrid, excellents 9èmes du général, tandis que la #222 Rosie Racing s’imposait en UK Club. Le peloton des 2CV et Dyane était cette fois complété par d’autres voitures plus ‘exotiques’ en provenance d’Angleterre, avec des Citroën C1 dont la plus véloce, la #101 Rent Boys, a fini aux portes du top 10 général. Du côté des petites Mini du temps d’avant, c’est la #144 Maxted Racing qui a décroché les lauriers, intégrant le top 15 général.
Au terme d’une édition 2016 au déroulement tout simplement parfait, avec un peloton de 73 voitures, une météo digne d’un été indien et une parade de 2CV et assimilées toujours aussi populaire juste avant le départ, l’équipe du 2CV Racing Teams n’a plus qu’à déjà entamer les préparatifs en vue de la 33ème édition, à l’automne prochain. Mais pas de doute, la ‘deuche’, ça marche toujours !