Le père Noël est bien passé chez Ugo de Wilde. Il a déposé sous le sapin une toute nouvelle Eurocup Formule 3-R Renault qui sera alignée par le team italien JD Motorsport lors de la saison 2019. A 16 ans à peine, le vice-champion de France de F4 va donc gravir un échelon supplémentaire dans sa jeune et prometteuse carrière.
Le rêve continue pour Ugo de Wilde. Après deux saisons en championnat de France F4 couronnées par quatre poles, quatre victoires et une 2e place au classement final 2018, le Bruxellois accédera en 2019 à la très réputée Eurocup Formula Renault utilisant les nouveaux châssis Tatuus F3-R dotés du Halo et propulsés par le moteur 1,8L Turbo de la Mégane RS. Une compétition dont l’alléchant calendrier comporte dix meetings (avec à chaque fois deux courses de 30’+1t) sur des circuits labellisés F1 avec des levers de rideaux notamment lors du GP de Monaco F1, des 24H de Spa ou du DTM à Hockenheim, mais aussi une attrayante finale exotique sur le fabuleux tracé des 1001 nuits d’Abu Dhabi.
« Je suis très heureux et super excité de pouvoir annoncer aujourd’hui que je poursuivrai mon ascension en monoplace dans une compétition existant depuis 1971 et par laquelle sont passés 16 des 20 pilotes sur la future grille de F1, » confie le Belge. « Je voudrais remercier tous mes partenaires, tous les gens (tous ne sont pas sur la voiture mais ils se reconnaîtront) qui croient en moi et ont consenti un gros effort pour me permettre de franchir un pas supplémentaire vers mon objectif suprême. Je ferai tout pour ne pas les décevoir. Je veux aussi tirer un gros coup de chapeau à ma famille me supportant à fond dans ce sacré défi. Sans eux non plus, je ne serais pas là. »
Après plusieurs journées très convaincantes en Formula Renault 2.0, Ugo a ponctué ses tests hivernaux par trois journées avec le nouveau châssis Tatuus F3-R aligné par sa nouvelle équipe italienne.
« On ne disposait certes pas encore du moteur Renault ni des pneus Hankook, mais cela m’a néanmoins permis de me donner une bonne première idée de ce qui m’attend pour la saison à venir, » explique le jeune loup. « Cette monoplace est magnifique et très virile à piloter. Le Halo ne gêne pas du tout la visibilité. Il faut juste faire un peu de gymnastique pour entrer et sortir du baquet. Quant aux performances, grâce à un moteur turbo développant 270 chevaux, elles se situent entre une Renault 2 litres et une F3 traditionnelle. Cela devrait tourner aux alentours des 2’13 sur Francorchamps, soit plus vite qu’une GT3, avec une vitesse de pointe de l’ordre de 260 km/h. »
Le choix du team est le fruit d’une mûre réflexion de toute la petite équipe autour du jeune loup que vous retrouvez fréquemment dans SPEED Magazine.
« Nous avons testé pour cinq équipes différentes et notre choix s’est rapidement dirigé vers JD Motorsport. Et ce n’est pas parce que mon papy est Italien! Nous avions établi un tableau avec 17 critères de sélections. »
Et c’est l’équipe de Roberto Cavallari (alias Jones) et Alfredo Cappelletti (alias Dedo) qui l’a largement emporté. Cette écurie créée en 1996 a beaucoup d’expérience. Ils ont remporté 11 titres dont 8 pilotes (avec notamment les ex-pilotes F1 Enrique Bernoldi, Gianmaria Bruni ou Christian Klien) dans trois catégories de monoplaces différentes. Ils ont signé 82 victoires avec des pilotes de toutes les nationalités et décroché le titre en Eurocup à quatre reprises, la deuxième fois en 1997 avec le Belge Jeffrey Van Hooydonk.
« Le feeling avec tous les membres du team a directement été bon. JD fait partie des teams piliers de l’Eurocup depuis plus d’une vingtaine d’années. Ils ont des excellentes relations avec la Tatuus et Renault Sport. Ce sont des vrais racers mais aussi des personnes très humaines qui veulent gagner des courses et monter sur les podiums. Une confiance réciproque s’est vite installée. Je m’y sens déjà bien. L’an dernier, l’Italien Colombo issu comme moi de la F4 a signé deux poles (dont une à Spa) et plusieurs podiums avec JD avant de finir 6e du championnat pour sa première saison. »
S’il est un peu trop tôt pour parler des ambitions, Ugo de Wilde ne veut pas laisser passer sa chance et est prêt à s’investir à fond pour briller en 2019.
« Je ne connais pas encore vraiment le niveau de la concurrence et on ne pourra tester la nouvelle auto que début mars à Magny-Cours, lors des premiers tests collectifs, » poursuit Ugo. « Je pourrai vous en dire plus à ce moment-là. Aujourd’hui, je sais juste que je retrouverai quelques redoublants comme Victor Martins et Oscar Piastri que je connais bien, certainement Lorenzo Colombo et Aleksander Smolyar, mais aussi mon rival de l’an dernier, le Brésilien Caïo Collet. Pour mettre un maximum de chances de mon côté, je pourrai toujours compter sur les conseils de mon coach Benoît Rousset que je rejoindrai au Mans. Je viens en effet d’être accepté au Lycée Privé Général et Technologique de l’Auto Sport Academy, un sport-études spécialement conçu pour les pilotes où je retrouverai plusieurs espoirs français, le Chinois Yifé Yé ou Oliver Solberg. Cela me permettra de concilier plus facilement l’école, l’entraînement physique et mon programme d’essais et de courses. »
Un gros pas en avant aussi donc dans sa vie de jeune homme. « J’investis sur moi-même. Les détails font la différence dans le sport de haut niveau et je veux les soigner. 2019 s’annonce comme une année hyper importante et je veux me concentrer à 100% sur mon objectif : donner l’envie à toutes les personnes qui me soutiennent de poursuivre l’aventure… »
Source: Com