Ugo de Wilde: “Désormais, on a l’équipage pour gagner en LMP3”

Circuit Circuit International Martin

Très mal engagée après avoir tiré le plus mauvais numéro à la loterie de la qualification, la deuxième manche de l’European Le Mans Series disputée ce dimanche sur le Red Bull Ring s’est ponctuée au pied du podium pour la Ligier #13 Inter Europol Competition d’Ugo de Wilde, Ulysse De Pauw et Martin Hippe remontant du coup à la deuxième place du championnat.

Le week-end aura été pour le moins compliqué. Mais ne dit-on pas que c’est dans la difficulté que l’on apprend le plus ? Après des soucis de freins limitant considérablement leur temps de piste lors des essais libres, c’est une averse tombée au plus mauvais moment qui a ruiné la qualification d’Ugo de Wilde.

« Au moment où les mécaniciens ont chaussé les pneus slicks chauds pour m’élancer pour mes dix minutes de qualif, la pluie s’est mise à tomber, » racontait-il après coup. « Je suis néanmoins parti comme cela, mais durant le premier tour, alors qu’il pleuvait de plus en plus, mon ingénieur m’a rappelé directement au box pour chausser les gommes rainurées. Honnêtement, c’était la loterie et on n’a pas tiré le bon numéro car l’averse s’est aussitôt arrêtée et la piste a séché rapidement. Vu le peu de temps imparti, j’ai dû continuer avec les pluie mais il s’est vite avéré que rester en slicks aurait été le meilleur choix. Je n’avais aucune adhérence avec ces gommes non rodées que je découvrais sur ce proto et j’ai terminé seizième et dernier des LMP3. »

Du coup, le team décidait d’adapter sa stratégie en faisant démarrer la nouvelle recrue Ulysse De Pauw afin d’entamer une belle remontée face aux Bronze prenant généralement le départ. Malgré une pénalité pour non respect des limites de la piste lui coûtant une vingtaine de secondes, Ulysse faisait du bon boulot et cédait le relais à Martin Hippe au 5e rang.

Après un premier « stint » de qualité du pilote allemand, un énorme orage inondait la piste et occasionnait la sortie de la voiture de sécurité durant une grosse demie heure.

Lors de la relance, Ugo avait pris le volant pour un ultime relais d’une heure sur une piste détrempée ponctué au pied du podium sur lequel il est néanmoins monté.

« J’ai été étonné que la course soit aussi vite relancée car il y avait encore beaucoup d’eau stagnante et la visibilité était réduite. J’étais 8e à ce moment, mais je suis vite remonté 6e puis 5e et finalement 4e après la pénalité infligée à Wayne Boyd pour avoir grillé le feu rouge en sortie de pitlane. Mon ingénieur m’encourageait en me disant que je faisais du bon travail et que j’étais régulièrement le plus rapide des LMP3. A un moment, une LMP2 a perdu un morceau qui s’est écrasé sur mon parebrise. Dès ce moment, mon essuie glace s’est déréglé et ne touchait plus la vitre. Du coup, ma visibilité était de plus en plus réduite. A cinq ou six tours de l’arrivée, on m’a dit par radio ne ne plus pousser afin d’assurer le podium car la voiture N°8 devait écoper d’un stop and go de 102 secondes pour ne pas avoir effectué un de ses deux longs arrêts imposés de 102 secondes. J’ai donc terminé en roue libre. On est monté sur le podium. Un résultat bien mérité après tous nos déboires des jours précédents. On est revenu de loin. Mais une demie heure après l’arrivée, on a dû rendre nos trophées car le team Graff a porté réclamation en disant que leur arrêt de 1’23 était en fait leur long arrêt. Ils s’étaient juste trompés de 18 secondes… Du coup, leur pénalité s’est transformée en stop and go de 18 secondes. Mais comme j’ai levé le pied en fin de course, j’ai franchi le drapeau à damier quatre secondes derrière le vainqueur absolu Louis Deletraz (bravo et merci à WRT pour cette 2e Brabançonne!). Dès lors, nous sommes classés à un tour des trois premières LMP3 qui en fait n’étaient que trente secondes devant nous. Comprenne qui pourra, mais cette information erronée apparue sur les écrans a faussé la fin de course. Bon au final, cela ne nous coûte que trois points, mais pas la 2e place du championnat. Il est temps de réagir, dans trois semaines sur l’un de mes circuits préférés, le Castellet. On a réellement le potentiel et désormais l’équipage pour gagner. En espérant qu’Ulysse soit encore de la partie avec nous. Cette fois, on devra mettre tout ensemble et ne commettre aucune fausse note pour décrocher la plus grande coupe. »

Au championnat ELMS LMP3 : 1. Kruetten-Maulini-Bell (Ligier Cool Racing) 50 points ; 2. de Wilde-Hippe (Ligier Inter Europol Competition) 27 ; 3. Dromedari (Ligier Euro International) 18,5 ; 4. Jakobsen-Benham-Kapadia (Ligier RLR) 18 ; 5. Droux-Page-Trouillet (Ligier Graff) 15,5 ; 6. Horr (Duqueine DKR) 15 ; 7. Pasini (Ligier Inter Europol) 14

Source: Com