L’Automobile Club de l’Ouest a officialisé les grandes lignes de la réglementation sportive et technique de la catégorie LMP1 à l’horizon 2020. L’annonce a été faite à l’occasion de la traditionnelle conférence de presse qui s’est dans l’enceinte du circuit du Mans ce vendredi.
Le maître-mot pour le futur de la catégorie-reine du WEC est assurément la réduction des coûts. Les différents constructeurs seront ainsi dans l’obligation de développer un seul kit pour toute la saison. Actuellement, Porsche et Toyota présentent chaque année des carrosseries à hauts appuis ou bas appuis afin d’optimiser les performances aérodynamiques en fonction des circuits visités. Les kits « Le Mans » seront dès lors remisés au placard, même si des déflecteurs seront autorisés.
Parmi les autres mesures prises pour rendre le LMP1 moins onéreux, on note l’apparition d’un règlement technique « à jetons ». Cela signifie que le constructeur pourra améliorer plusieurs points de sa voiture durant l’intersaison comme le châssis, le moteur ou le système hybride. Mais une de ces options devra être privilégiée au profit des autres. Il ne sera plus possible de développer une voiture entièrement nouvelle après une seule saison.
Le nombre d’heures en soufflerie sera réduit, tout comme le nombre de personnes sur les circuits qui passera de 65 à 50, à l’exception des 24 Heures du Mans en raison du caractère particulier de l’épreuve. Les essais hivernaux seront collectifs afin de limiter les dépenses.
La sécurité du pilote sera en outre améliorée avec un accroissement de la taille du cockpit et une position de conduite modifiée pour le pilote, ce dernier étant par ailleurs 80mm plus haut que par le passé.
Mais le LMP1 ne délaissera pas pour autant l’aspect technologique. Le système hybride sera toujours présent, mais limité à 8MJ avec l’utilisation maximale de deux systèmes hybrides. On note également l’apparition du « Plug-In » pour recharger les voitures à l’arrêt et dans les stands. Enfin, les LMP1 devront parcourir 1 kilomètre sur le seul mode électrique après chaque ravitaillement.
Toutes ces mesures sonnent comme un appel du pied à Peugeot Sport pour revenir dans la catégorie. On sait que le constructeur sochalien souhaite revenir en endurance, à condition que les coûts soient maîtrisés. Affaire à suivre dans les prochains mois donc…