24H de Francorchamps Karts Privés: domination britannico-néerlandaise sous les tropiques spadois

Divers Vincent Marique

Trois jours après leur défaite face à la Belgique en Coupe du Monde, les Anglais ont renvoyé la balle en dominant la deuxième édition des 24 heures de Francorchamps pour Karts Privés. Habiles sous le déluge en 2017, les équipes d’Outre-Manche ont confirmé sous la chaleur estivale. Le kart #443 du Team VDH, une formation britannique avec des pilotes néerlandais, s’est imposé au terme du double-tour d’horloge ardennais pour deux petits tours face à l’équipage #43 du MS So/Co Select, les tenants du titre. 

« Nous avons assisté à un bel événement », se réjouissait Patrick Van Billoen, le fondateur de One Day Karting, au soir de la deuxième édition de ces 24 Heures uniques en leur genre en Belgique. « Le niveau de pilotage a été très élevé avec peu de contacts en piste. Je pense que nous n’avons eu que deux touchettes sérieuses, ce qui montre bien le fair-play qui a régné tout le week-end entre les pilotes. Certes, nous aurions aimé pouvoir compter sur davantage de karts, mais la qualité était clairement au rendez-vous. »

Un plateau de qualité en grande partie constitué d’équipes roulant sous pavillon britannique, ce qui confirme l’engouement pour l’événement au-delà des frontières de notre Royaume. « Je tiens d’ailleurs à remercier nos amis anglais, qui ont de nouveau permis à cet événement d’exister », ajoute Patrick Van Billoen. « Dès que possible, nous allons nous consulter afin d’encore améliorer le produit existant et, je l’espère, séduire encore plus d’équipages. En Belgique, l’intérêt est grandissant, mais nous n’avons pas encore une ‘flotte’ capable de remplir une grille. C’est pourquoi je compte aussi discuter rapidement avec toutes les équipes intéressées pour voir ce qu’il est possible de faire. »

Douze mois après les pluies diluviennes qui avaient tant arrosé l’édition inaugurale, le double-tour d’horloge de ce week-end fut disputé sous le soleil et dans des températures dépassant largement les moyennes saisonnières. De quoi permettre aux seize équipes engagées de s’en donner à cœur joie durant 24 heures ! Le suspense était entretenu jusqu’au drapeau à damier, franchi en vainqueur par le Team VDH (#443, Tjimen Van Der Helm – Senna Koolen – Lars Lamborelle – Steven Welsh). Il s’imposait avec à peine deux tours d’avance (soit moins de 2 minutes) sur son dauphin du MS So/Co Select (#43, Dan Crossley – Paul Wilkins- Steve Lyall –Romano Franssen – Fabio Paoleschi), à qui il n’aura pas manqué grand-chose pour rééditer son succès de 2017.

Dominateurs dans la tempête en 2017, les écuries britanniques ont de nouveau démontré leur aisance en toutes conditions en trustant les huit premières places au classement général. Ce furent pourtant les Belges qui tirèrent les premiers le samedi matin. Profitant de la puissance de leur motorisation EVO3 (moteurs 4 temps conçus spécialement pour la compétition), les pilotes du Fast8Maranello 1 et 2 se montrèrent les plus rapides en essais libres. Les EVO3 raflaient aussi la première ligne de la grille de départ, le #81 du Fast8Maranello 1 (Rino Gulisano – Michael Veulemans –Dave Coenen – Opnithi Puyato – Kevin Lemmens) s’élançant de la pole position devant le kart #88 du Neospeed (Massimo Petralia – Laurent Dauw – Clément Nopère – Chris Akkerman).

A l’extinction des feux, le poleman Opnithi Puyato se faisait surprendre par le bon envol de Massimo Petralia à ses côtés, celui-ci prenant d’emblée les commandes de ces 24 Heures Privés devant le kart #82 du Fast8Maranello 2 (Marco Gulisano – Matthias Boon – Wesley Van Den Bergh – Dylan De Wolf – Glenn Sente – Michael Holsters). Les trois représentants de la catégorie EVO3 creusaient rapidement l’écart sur le reste du peloton. Au cœur de celui-ci, on assistait à une superbe empoignade entre les teams EVO2. Minoritaires en 2017, les karts propulsés par un bimoteurs 4 temps issus de l’industrie constituaient ce week-end la majorité des engagés, de quoi équilibrer les débats avec des écarts d’à peine quelques secondes entre la quatrième et la dixième place !

Si la chaleur se faisait moins suffocante au fil des tours, la mécanique allait rapidement montrer ses premiers signes de faiblesse, le #81 Fast8Maranello 1 devant s’arrêter au stand pour redresser un axe de roue baladeur. Conséquence : l’un des favoris à la victoire dégringolait dans les profondeurs du classement, tout comme le #88 Neospeed, victime d’un saut de chaîne lui faisant perdre un temps précieux dans sa lutte pour le podium.

L’équipage du #82 Fast8Maranello 2 (EVO3) n’en demandait pas tant pour récupérer le leadership qu’il tenait sans faiblir jusqu’à la mi-course, avant de connaître lui aussi un souci de moteur fatal le dimanche matin. Le passage de la nuit allait d’ailleurs s’avérer cruel pour plusieurs favoris, notamment Neospeed (#88), victime d’une casse mécanique lui faisant perdre sa place dans le top 4. Une désillusion que connaissait également le KRMS Racing (Antoine Morlet – Jérémy Peclers – Luc Walter – Guillaume Germis – Simon Delvenne), dirigé par Marc-Alexandre Stordeur, dont la course fut compromise au petit matin suite à un contact avec un adversaire, fatal au châssis du kart #10.

Epargné par les soucis, le Team VDH (#443, Tjimen Van Der Helm – Senna Koolen – Lars Lamborelle – Steven Welsh) émergeait de la nuit en tête pour ne plus trembler jusqu’au drapeau à damier. Après une première moitié de course sage, l’équipage du MS So/Co Select #43 (Dan Crossley – Paul Wilkins- Steve Lyall –Romano Franssen – Fabio Paoleschi), sonnait la charge en deuxième position sans toutefois parvenir à combler l’écart de deux tours qui le séparait de la tête. Victorieux au bout de 1642 tours, l’équipage représentant les Pays-Bas s’imposait pour sa première participation aux 24 Heures pour Karts Privés. Douze mois après son succès autoritaire sous les trombes d’eau, MS So/Co Select devait se contenter du premier accessit devant le kart #13 du Red Racing (Adam Nichols – Lewis Cannon – Martin Black – Jake Randall), déjà sur le podium l’an dernier.

Au pied du podium terminait le #42 MS Lucas (Karl North – Jamie Crease – Josh Falcus – Andrew Delahunty – Will Jones) devant quatre autres formations anglaises avec, dans l’ordre, le #111 MS JSR (Connor Lucas – Mick McDonald – Jack Grinsell – Sam Tugwell – Matty Hopecraft), le #115 Team Keane (Rob Stanway – Danny Keane – Wez Grundy – Toby Dodson – Tom McDonald), le PGS Racing (#39, Paul Scaife – Steve Thompson – Steve Nichols – Ben Brown – Archie Brown) et, huitième, le #77 Offline 1 (Gareth Plackett – Chris Pedlingham – Rob Aston –Jonathan Robertson).

Dans le rôle du « meilleur des autres », l’équipage éclectique du team Young & Experience (#19, Cédric De Meurers – Guillaume Faye – Miko Bouvier – Gianni Di Franco – Paul Theysgens) sauvait l’honneur des teams noir-jaune-rouge avec la neuvième position et la victoire dans la catégorie EVO1 (monomoteur issu de l’industrie). Le top 10 de cette seconde édition des 24 Heures pour Kart Privés était complété par le kart #34 TT Sport (James Tracy – David Cross – Michael Cross –Keith Batrum – Barry Hammond – Dan Adderley) devant le #6 du Modernised Racing (Steven Thomas – Lewis John Nurse – Ryan Waring –Paul Waring – Phil Overton –Gary Simms).

La réussite ne fut donc pas du côté des Belges sur leur terrain, les trois représentants de la catégorie EVO3 n’ayant pas vu la ligne d’arrivée. Le Neospeed #88 (Massimo Petralia – Laurent Dauw – Clément Nopère – Chris Akkerman) était déclaré vainqueur de classe, et ce malgré une fin de course prématurée due aux conditions climatiques ayant mis certains organismes de l’équipe à trop rude épreuve. Le Fast8Maranello #81 (Rino Gulisano – Michael Veulemans – Dave Coenen – Opnithi Puyato – Kevin Lemmens) se consolait quant à lui avec la pole position et le meilleur tour en course (46.514, soit très proche des chronos d’un Rotax Max ou d’un Parilla X30). Accablés par les pépins mécaniques, le #17 Steam Team (Walter Timmermans – Thierry Le Leu – Michael Le Leu – Jeroen Rottey – Francky Volckaerts) et le #10 KMRS Racing (Antoine Morlet – Jérémy Peclers – Luc Walter – Guillaume Germis – Simon Delvenne) repartaient bredouilles de Francorchamps, sans doute avec un goût de revanche en bouche pour 2019 !

Classement final : 1. Team VDH #443 (Van Der Helm-Koolen-Lamborelle-Welsh) 1642 tours ; 2. MS So/Co Select #43 (Crossley-Wilkins-Lyall-Franssen-Paoleschi) + 2 t ; 3. Red Racing #13 (Nichols-Cannon-Black-Randall) + 9 t ; 4. MS Lucas #42 (North-Crease-Falcus-Delahunty-Jones) + 10 t ; 5. MS JSR #111 (Lucas-Mcdonald-Grinsell-Tugwell-Hopecraft) + 12 t ; 6. Team Keane #115 (Stanway-Keane-Grundy-Dodson-McDonald) + 20 t ; 7. PGS Racing #39 (Scaife-Thompson-Nichols-Brown-Brown) + 34 t ; 8. Offline 1 #77 (Plackett-Pedlingham-Aston-Robertson) + + 49 t ; 9. Young & Experience #19 (De Meurers-Faye-Bouvier-Di Franco-Theysgens) + 60 t ; 10. TT Sport #34 (Tracy-Cross-Cross-batrum-Hammond-Adderley) + 67 t ; 11. Modernised Racing #6 (Thomas-Nurse-Waring-Waring-Overton-Simms) + 72 t ; 12. Neospeed #88 (Petralia-Dauw-Nopère-Chapelle-Akkerman) + 369 t ; 13. Steam Team #17 (Timmermans-Le Leu-Le Leu-Rottey-Volckaerts) + 412 t ; 14. KMRS Racing #10 (Morlet-Peclers-Walter-Germis-Delvenne) + 583 t ; 15. Fast8Maranello 2 #82 (Gulisano-Boon-Van Den Bergh-De Wolf-Sente-Holsters) + 770 t ; 16. Fast8Maranello 1 #81 (Gulisano-Veulemans-Coenen-Puyato-Lemmens) + 895 t.