Cette fois, c’est fini ! Au terme d’un final haletant et difficile, avec les derniers RT – compliqués – tracés dans les cantons de l’est, et une ultime halte à l’Hôtel Verviers, les concurrents rescapés du Liège-Rome-Liège 2018 ont déboulé en Cité ardente, la première auto franchissant l’arche d’arrivée de l’Espace Tivoli à 18h31 précises, sans la moindre minute de retard sur le planning annoncé ! Une bonne heure plus tard, l’ensemble de la caravane était rentré… à l’exception de la Porsche 911 1965 de Tony Kevers et Baudouin Halleux, qui a obstinément refusé de redémarrer après la pause verviétoise ! Un revers technique qui a laissé l’équipage dépité, mais qui n’a finalement pas de conséquence sur sa position finale, ni sa 2e place de catégorie…
Pour ce qui est de la course à la victoire, le suspense a prévalu, d’autant que les leaders au moment de quitter Belfort, Michel Decremer et Yannick Albert (Opel Ascona), commettaient deux erreurs coûteuses en points. D’autres équipages, à l’image d’Yves et Benoît Deflandre (Porsche 911), étaient confrontés à des riverains et autres touristes de fort mauvaise volonté, de quoi les pénaliser lourdement.
Au bout du compte, le duo Decremer-Albert tenait bon aux commandes, prenant un malin plaisir à imposer leur bruyante Opel Ascona au bout d’une épreuve qui semblait pourtant promise aux Porsche 911. Après le Rallye de Monte-Carlo Historique, le duo ajoute une autre épreuve de légende à son palmarès, au bout d’un combat absolument royal qui s’est prolongé une semaine durant, et qui avait débuté… avec le copilote malade durant la première nuit !
Le podium final de ce Liège-Rome-Liège 2018 plus que conforme à la tradition est complété par les deux Porsche 911 de Jacques Evrard et Christian Bernard d’une part, Serge Adriaens et Freddy Moors de l’autre, séparées par… 4,6 points au bout de plus d’une soixantaine de RT ! Juste fabuleux…
Le prix de la frustration revient certainement à Yves et Benoît Deflandre, boutés du podium final après une fin de course difficile, et finalement 4èmes du classement général. Quant au sprint pour les accessits, il a été remporté par Jean-Claude Kauffman et Jean-Marc Piret (Toyota Celica), qui complètent le top 5 en devançant de très peu Robert Denis et l’homme à tout faire Alexandre Peeters (Porsche 911), Kurt Declerck et Steven Vyncke (Porsche 911), Jean-François Delincé et Julien Minguet (les ‘miraculés des Alpes’, Ford Escort MK1), ainsi que Gaëtan Schoonbroodt et François Gehlen (Ford Escort MK1). Pour leur découverte de la Porsche 911, Etienne Baugnée et Benoît Remion ont complété le top 10 absolu, ravis d’être arrivés au bout.
C’était bien sûr le cas des 17 équipages officiellement classés, dont la Porsche 356 de la Mexicaine Roahmy Heras et de la Belge Jennifer Hugo, passée à travers les embûches pour faire honneur au ‘Girl Power’ sur la Place Saint-Lambert !
Les victoires dans les différents Groupes tombent dans l’escarcelle de Decremer-Albert (Gr.4), Kauffman-Piret (Gr.6), Schoonbroodt-Gehlen (Gr.3) et Duquenne-Kauffman (Austin Healey 100/6, Gr.2).
L’ultime étape du Liège-Rome-Liège 2018 a également vu le retour en course des concurrents du ‘Tribute to Liège-Rome-Liège’, qui ne disputaient ‘que’ les RT belges, avec une victoire annoncée et confirmée de Daniel Reuter et Robert Vandevorst (Porsche 914/6). Une septantaine de points seulement séparait les deux autres équipages présents sur le podium final, à savoir Georges et Jean-François Neuville (BMW 2002) d’une part, Olivier Goblet et Vincent Snyers (Fiat 128 Sport) de l’autre. A noter les débuts dans le baquet de droite du journaliste Eric Faure, qui accompagnait Claudy Deschamps dans l’habitacle d’une BMW 2002, et qui a souligné, avec sa gouaille traditionnelle et qu’on adore, combien le jeu de la régularité et de la navigation est complexe. Un Eric Faure qui s’est adonné aux joies du ‘jardinage’, qui constitue un noble loisir pour un jeune retraité… Notre petit doigt nous dit qu’on le reverra à l’œuvre sous peu…
Au bout de cette édition 2018, entre deux coupes de champagne, Jean-François Devillers, maître d’œuvre de l’équipe ‘Trajectoire’, était heureux ‘de l’avoir fait’ et impressionné par le travail abattu par Joseph Lambert, responsable du parcours, et Eric Chapa, responsable sportif, ainsi que tous les membres de l’équipe, y compris le staff d’assistance MY Vintage. Cap maintenant sur un Marathon de la Route différent en 2019, plus court, plus accessible, sans doute disputé sur le sol français… même si le final festif de Liège ce samedi soir est de nature à faire réfléchir. Affaire à suivre, et en attendant, bravo à tous les rescapés de ce Liège-Rome-Liège déjà entré dans la légende…