Pour leur treizième édition déjà en version Legend Historique, les Boucles proposent à nouveau un plateau très riche avec près de 300 voitures, varié avec une trentaine de marques mais surtout de qualité avec un mélange de grands noms d’hier (et même avant hier) mais aussi d’aujourd’hui et de demain. Un mix d’amateurs et de professionnels, de stars et de quidams faisant le charme de notre épreuve ouverte tant aux Porsche qu’aux 2CV.
Vainqueur en surclassement l’an dernier, Thierry Neuville a été séduit par notre organisation, le parcours fantastique bien sûr mais aussi – et surtout – la bonne ambiance des rallyes d’antan, la proximité avec ses nombreux fans.
C’est donc avec grand plaisir, pour lui, pour nous et pour les dizaines de milliers de spectateurs bien sûr, qu’il est de retour. Mais il a décidé de ne pas défendre son titre. « Je veux laisser la chance aux autres, » explique notre triple vice-champion du monde qui sera de retour du Rallye Monte-Carlo où il a une belle revanche à prendre. « Mais surtout, j’ai décidé de rouler avec la petite Corsa A de mes débuts. Une voiture que l’on a remontée avec mon frère dans l’atelier familial à Saint-Vith et qui sera hybride, notamment au niveau de la boîte de vitesses et du moteur. On préfère dès lors évoluer hors classement même si j’ai demandé à tout de même pouvoir être intégré au peloton des Legend plutôt que de rouler en Demo car je souhaite avoir mes chronos pour voir où j’en suis. Il n’y a rien à faire, je garde l’esprit de compétition même à la récréation. »
Les Porsches de Munster et de Mevius favorites
On a hâte de voir virevolter la petite Corsa TN5 aux couleurs de Red Bull et de nombreux autres partenaires de Thierry.
Neuville hors concours, la lutte pour la victoire finale lors de cette édition 2018 s’annonce somptueuse. D’autant que les coefficients ont été revus et que l’influence de l’année sera moindre que par le passé. De quoi donner plus de chance aux voitures plus récentes même si la limite d’âge pour les Legend reste fixée au 1er janvier 1987.
Victorieuses les deux dernières années, les Porsche 911 BMA s’élanceront à nouveau avec les faveurs des pronostics. Lauréat en 2016 et deuxième l’an dernier à 400 points de son illustre équipier, Bernard Munster est logiquement à pointer parmi les grands favoris. Mais il ne sera pas le seul. De retour après un an d’absence, Grégoire de Mevius rêve aussi d’inscrire pour la quatrième fois son nom au palmarès de l’épreuve, une première en Historic.
Duval, Verreydt et Bouffier en Escort
Du côté de Ford, après le malheureux épisode de l’an dernier, François Duval est redescendu d’un cran au niveau de la puissance mais a sans doute gagné en fiabilité en roulant sur une Escort MKI à moteur Pinto 8 soupapes préparée par Caren Burton. On appréciera la comparaison avec les versions identiques d’un autre triple lauréat, Renaud Verreydt, dernier vainqueur du Condroz Historic, de Xavier Bouche (avec une auto venue du Portugal) et du Néerlandophone Stouf ayant lui aussi déjà réussi à inscrire son nom au palmarès. Le régional de l’étape Geoffrey Leyon, toujours très rapide ici, et le revenant Gino Bux disposeront aussi du plus ancien exemplaire de l’Escort.
Les MKII seront toutefois toujours majoritaires. Et la voiture de pointe de Christophe Jacob est sans doute la mieux placée pour pouvoir viser la victoire finale puisqu’elle sera pilotée par le 3e pilote Ford officiel en WRC lors du Monte-Carlo, le Français Bryan Bouffier lequel découvrira notre épreuve avec le numéro 1 sur les portières.
Les Anglais rois de la terre
Pour leur troisième année de présence continue, attention toutefois aussi à la montée en puissance de nos amis britanniques, Paul Griffith (le meilleur sur la journée terre il y a deux ans) et Tim Pearcey, des habitués du RAC se régalant dans nos forêts.
Plusieurs autres pilotes sous bonne Escort peuvent viser un Top 10 voire mieux : on pense en priorité à Fred Caprasse, mais aussi à Johny Delhez, Sébastien Cuvelier, Raphaël Beaufort, Arthur Kerkhove ou l’Allemand Eric Uhl.
Nissan 240RS, Mazda RX7 et Audi Quattro Groupe B
Mais l’édition 2018 des Legend Boucles pourrait ne pas se résumer à l’habituel duel Porsche-Ford.
Parmi les arbitres possibles, on pointe d’abord Ghislain de Mevius sur la très belle Nissan 240 RS familiale. Une autre Groupe B bien conduite pourrait se mêler à la lutte pour le podium : la Mazda RX7 du Français François Mourgues assisté de l’expérimenté Stéphane Prévot. Une performance de premier choix peut aussi être attendue de Cédric Cherain de retour sur une Opel de chez Delhez.
Enfin, si les conditions sont hivernales et sur la terre, la traction intégrale de l’Audi Quattro de Michael Lottefier pourrait surprendre.
Vande en BMW, Duez en Porsche
Les rangs des outsiders sont encore plus nombreux. Parmi les candidats à un tout bon résultat, Jean-Pierre Van de Wauwer fait figure de référence. L’ancien lauréat troquera pour l’occasion sa Lancia faite maison contre une originale BMW 323i. On surveillera aussi de très près les chronos des Porsche Groupe 4 de Fréderic Bouvy, Marc Duez, le Français Alain Deveza, le Luxembourgeois Aly Kridel, André Lausberg, mais aussi Guillaume Mondron, l’Allemand Andreas Gerst handicapé l’an dernier par son coefficient mais très rapide ou Felix-Marie Brasseur qui ne parvient pas à abandonner les chevaux vapeurs…
Matton en Datsun, Triumph pour Galand
Parmi les voitures plus originales et souvent uniques participant au spectacle et pouvant elles aussi viser un Top 10, on citera la Datsun Violet Gr.2 de l’ex-patron de Citroën Yves Matton, l’Opel Manta 400 de Pascal Deroek, la Peugeot 504 V6 du Français François Lethier, la Renault Turbo de Paul Chieusse, la Triumph TR7 V8 de Benoît Galand, la VW Golf Gr.2 de Timothy Van Parijs, mais aussi la toute nouvelle BMW 2002 de Guino Kenis.
Van de Poele fidèle, Monin 18 ans après
Fidèle de notre épreuve, notre ex-pilote de F1 Eric Van de Poele s’alignera sur un exemplaire comparable de BMW. Il croisera notamment le fer avec de nombreuses Opel aussi bien pilotées avec le spectaculaire Allemand Thomas Kleinwachter (Kadett), le régional Romuald Thirion (Ascona), Romain Delhez (Kadett) ou encore la Mini d’Alexandre Leens, l’Audi Quattro de Luc Caprasse, les Volvo de la famille Glaude, l’Escort MKI de Christophe Van Riet (avec sa compagne Caroline Grifnée, une femme très active en sport automobile) la Golf d’Eric Cunin, la Skoda de Franis Listrez ou la Peugeot 205 de Didier Monin, ancien vainqueur de la 205 GTI Cup de retour après 18 ans d’absence en compagnie de ses potes de l’époque Dominique Dricot (dans le baquet de droite) et Michel Targez (à l’assistance).
Voilà un plateau finalement assez complet et varié d’une petite centaine d’équipages qui rouleront donc dans la catégorie de pointe des Legend. Avec neuf anciens vainqueurs des Boucles, un Target Time et des moyennes à réaliser souvent bien supérieures aux 80 km/h.
Source : Com