Suite au report en septembre des 24 Heures du Mans, la version virtuelle de l’épreuve sarthoise a attiré tous les regards ce week-end. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’événement mis sur pied par l’Automobile Club de l’Ouest et les promoteurs du FIA WEC avait fière allure ! La liste des engagés était absolument magnifique et la retransmission télévisuelle avait de quoi plonger les fans dans une ambiance reflétant étonnamment bien la plus grande course d’endurance au monde.
Pour sa première compétition majeure dans une épreuve de Sim Racing (ou de e-sport, c’est selon…), le e-Team WRT a d’emblée prouvé qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs. Ayant transféré au virtuel les méthodes de travail ayant fait le succès de l’équipe dans le monde réel, les hommes de Vincent Vosse ont confirmé leur esprit de compétiteurs hors pairs. Dès les essais qualificatifs, Arne Schoonvliet signait un remarquable deuxième chrono sur le proto #30 du e-Team WRT. Et si aucune Volkswagen n’était éligible pour cette épreuve (tous les prototypes étaient identiques), ces amis du Belgian VW Club se retrouvaient bel et bien sur la première ligne de la grille de départ de ces 24 Heures du Mans Virtuelles !
En début de course, le Sud-Africain Kelvin van der Linde prenait les commandes pendant près de 90 minutes… avant qu’un problème technique (une connexion internet défaillante) ne provoque un arrêt sur la piste du bolide belge. Le e-Team WRT tombait alors à la 26e place, à plus d’un tour. Mais le quatuor composé de Kelvin van der Linde, Dries Vanthoor, Fabrice Cornelis et Arne Schoonvliet alignait ensuite les chronos de haut niveau au point de voir se profiler le podium en seconde partie d’épreuve… Hélas, un nouveau problème informatique douchait définitivement leurs derniers espoirs. Finalement, c’est à la 7e place que l’équipage terminait ce double tour d’horloge.
« C’était une première pour nous », confirme Frédéric Colaux, le Team Manager du e-Team WRT. « Et nous avions forcément beaucoup de choses à apprendre. Tout d’abord, il faut souligner le magnifique travail de l’ACO et du FIA WEC pour mettre sur pied cette course qui a été un plaidoyer pour les 24 Heures du Mans et le Sim Racing. Les retombées et les retours que nous avons eus des fans du sport auto le prouvent. Bon, c’est un monde nouveau et malheureusement plusieurs problèmes techniques – et dans ce cas-ci ce sont des problèmes informatiques et non pas mécaniques – du côté de nos pilotes et de la plateforme de jeu utilisée qui nous ont empêchés de viser le podium alors que nous avions le potentiel pour le faire. Quoi qu’il en soit, ça a été une super expérience pour notre petit commando. Lorsque nous serons un peu reposés, nous allons certainement débriefer tout cela et analyser ce que nous pourrions faire à l’avenir. »
« Nous n’avons malheureusement pas été épargnés par la malchance durant toute la course », confirmait Dries Vanthoor. « Premièrement, Kelvin a perdu sa connexion. Ensuite, notre rythme était très bon, mais nous avons été victimes de plusieurs bugs. Nous avons eu un accident inévitable avec une voiture qui a freiné de manière illogique devant nous et nous avons perdu un tour supplémentaire pour réparer les dégâts. Il y a néanmoins des choses très positives : nous avons énormément travaillé avec les ingénieurs de WRT et nous étions parmi les plus rapides. Bravo à l’équipe pour ce travail aussi professionnel que dans la réalité ! J’espère que nous pourrons de nouveau participer à ces 24 Heures du Mans à l’avenir… surtout dans la vie réelle. En attendant notre retour sur les circuits, nous nous sommes bien amusés. »
Sim Racer particulièrement réputé dans le monde du e-sport belge, Fabrice Cornelis avait déjà remporté une édition des 24 Heures du Mans dans le monde virtuel. Mais disputer un double tour d’horloge avec WRT était une première pour le jeune homme de 20 ans. « Voir Kelvin prendre la tête de la course au début était juste fantastique », raconte-t-il. « Malheureusement, après le problème informatique, nous avons dû repartir de derrière et remonter. Vu notre rythme, nous aurions pu viser la victoire… Malheureusement, nous avons eu trop de malchance. Mais j’ai adoré le travail avec les ingénieurs de WRT, qui ont fait un superbe travail. Terminer 7e n’est pas si mal, mais nous aurions sans problème pu viser plus haut. »
Avec son enthousiasme habituel, Kelvin van der Linde voulait retenir le positif. « Dans l’ensemble, c’était une fantastique course », insiste le Sud-Africain. « Je pense sincèrement que nous avions la meilleure voiture et nous avions probablement l’équipage le plus homogène. La chance n’était pas avec nous, mais je retiens surtout que le Team WRT, quelle que soit la discipline, est décidément une équipe avec laquelle il faut toujours compter. »
Auteur du deuxième temps des essais , Arne Schoonvliet a lui aussi laissé sa carte de visite dans le monde du Sim Racing. « Quelle belle aventure ! », se réjouissait-il. « Le résultat des essais était top, évidemment, et nous avons prouvé en course que nous avions le rythme pour gagner. Le sort en a décidé autrement. Mais merci au Team WRT de nous avoir fait confiance, à Fabrice et à moi, pour épauler leurs deux pilotes réels ! »
Source: Com