Même si elle n’affichait qu’une longueur de 31km, la première étape chronométrée de ce Dakar 2018 a déjà réservé son lot de surprises.
Tracé entièrement dans les dunes péruviennes, ce premier chrono a permis à Nasser Al-Attiyah de confirmer son statut de prétendant à la victoire sur son Toyota officiel engagé par le team Overdrive.
« On a fait du bon boulot, sans prendre de risques inconsidérés,” commentait Nasser Al Attiyah à l’arrivée. “Je suis content d’avoir retrouvé le sable, c’est un peu comme mon deuxième oxygène ! Ça ne sera évidemment pas facile d’ouvrir la piste demain, mais j’ai confiance en Mathieu, mon navigateur, pour que nous fassions quand même une bonne spéciale. Ça ne sera pas la première fois que nous nous retrouvons dans cette situation. »
Overdrive s’est même offert un doublé puisque Bernhard Ten Brinke était le “best of the rest” sur un autre des trois Hilux officiels, terminant à seulement 25 secondes du Qatari.
« C’était une belle spéciale, expliquait enfin Bernhard Ten Brinke, avec pas mal de public par endroits. Cela fait toujours plaisir à voir ! Pour notre premier chrono ensemble avec Michel, on a roulé correctement, à notre rythme, et je suis content du résultat. On va voir désormais ce qui nous attend demain, avec le véritable début des hostilités. »
Sur le troisième Toyota officiel, Giniel de Villiers s’offrait la 6e place à 54 secondes.
Derrière l’étonnant Péruvien Nicolas Fuchs (+34″) et son Borgward, en fait un ex-Mitsubishi transformé et engagé par l’équipe d’Erik Wevers, on retrouvait la première Mini, le Buggy de Bryce Menzies (à 38″) devant la Mini 4×4 de Nani Roma (+53″).
Si les sept Mini terminaient dans le top 15, concédant pour le moins rapide (Terranova) 2’33”, les premiers soucis ont démarré très tôt pour Peugeot.
En effet, avant même le départ de la spéciale, Stéphane Peterhansel était arrêté sur le routier, constatant les dégâts après s’être fait heurter par l’arrière par un automobiliste distrait. Heureusement sans conséquence mécanique. Mais sur cette première étape, le tenant du titre se montrait prudent, terminant 11e à 2’15” d’Al-Attiyah:« Je n’ai pas eu un bon feeling sur cette première étape. Le relief était très dur à lire. Nous avons croisé un motard qui est tombé. Plutôt que de se faire des frayeurs, nous avons roulé prudemment. Nous ne sommes pas venus ici depuis quelques années, et les dunes au Pérou sont différentes de celles que nous avons l’habitude de franchir. »
Alors que Cyril Despres se classait 15e (+2’36”) et Carlos Sainz 16e (+2’39”), Sébastien Loeb perdait gros sur ce premier chrono puisqu’il concédait 5’37” suite à un problème mécanique: « J’ai perdu les freins dès le troisième kilomètre : pied au plancher. Le problème est venu de l’arrière. J’ai donc dû faire quasiment toute la spéciale en improvisant. Du coup j’étais vraiment très lent. C’était vraiment très délicat d’aborder les dunes dans ces conditions. L’important était de ne pas prendre de risque et de terminer la spéciale. Nous sommes à l’arrivée. C’est tout ce qui compte. »
Mais comme l’ensemble des concurrents de pointe le soulignait avant même le départ, ce Dakar 2018 ne sera pas un sprint, mais une véritable épreuve d’endurance. Rien n’est donc fait, surtout que certains ont peut-être joué la carte tactique sur cette première étape afin de ne pas ouvrir sur la deuxième étape…
Ce dimanche, la deuxième étape mènera les concurrents de Pisco à… Pisco, avec une boucle de 278km dont 267 de spéciale, avec 90% de hors-piste. Les Autos s’élançant sur cette étape devant les motos, Nasser Al-Attiyah devra “faire la trace”.
Le résumé officiel Auto/Moto