La position de grand favori est enviable mais pas nécessairement confortable. Nasser Al Attiyah en a plusieurs fois fait les frais, mais il a cette année déroulé sa science avec la maîtrise du sujet dont le duo qu’il forme avec Mathieu Baumel est capable.
Le pilote Qatarien a tenu à se positionner d’emblée en tête, s’imposant sur les deux spéciales (1A et 1B) formant la première étape, pendant que les Audi se retrouvaient déjà en délicatesse, sur une fatale erreur de navigation pour Sainz, puis le lendemain avec l’arrachage d’une roue arrière pour Peterhansel, contraint d’encaisser une très lourde pénalité pour continuer le Dakar.
Dans ce contexte, le duel au sommet s’est très vite dessiné entre Sébastien Loeb et Al Attiyah, mais le Français se retrouvait distancé dès l’étape 3 suite à la casse d’un arbre de transmission, et atteignait ensuite la journée de repos avec plus de 50 minutes de retard. Tout en contrôle, celui qui avait gagné en Amérique du sud le surnom de « Prince du désert » en est devenu un seigneur en allant chercher un quatrième titre au Moyen-Orient, en voisin, après ceux conquis en 2011, 2015 et 2019.
Loeb peut se consoler en constatant que son BRX Hunter roule sur la bonne voie, mais bute comme en 2017 après son duel perdu contre « Peter » à la 2e place… celle qu’il n’aime pas ! Yazeed Al Rajhi, qui s’est par intermittence intercalé dans le match franco-qatarien, montre qu’il faudra compter avec lui sur ses terres saoudiennes en progressant d’un cran, montant pour la première fois sur le podium final (3e à 1h01’13’’).
Derrière le convoité trio de tête, l’écurie Prodrive peut se réjouir de placer en 4e position le Hunter d’Orlando Terranova, qui obtient au passage avec ce volant le meilleur score de sa carrière en autos à sa 14e participation. En revanche, le buggy Mini X-Raid ne semble plus tenir le choc face à la nouvelle génération des T1+, Jakub Przygonski reculant lui de deux rangs (6e).
Giniel De Villiers, 5e, se classe pour la 18e fois dans le Top 10, où s’invite à nouveau Mathieu Serradori et son buggy Century (9e). La prestation convaincante d’Audi sur la quinzaine s’achève aussi par la 9e place du Suédois Mattias Ekström.
Source: Com